Cette affaire est pour moi l’affaire ufologique la plus importante.
timbre de 40 Kopecs avec Tunguska 1908 et le Dr. Kulik
Ce n’était ni un astéroïde, ni une comète.
La trajectoire du corps cosmique a changé avant l’impact.
Des traces ont été trouvées dans la résine, le bois et la tourbe de 1908.
Des mutations génétiques sont apparues sur des espèces végétales et animales.

L’événement s’est produit au centre de la Sibérie, dans la région de la Toungouska. Le 30 juin 1908, une mystérieuse explosion a embrasé la forêt sibérienne. Le Corps Cosmique de Tunguska, qui avait une trajectoire sud-est/nord-ouest, apparut au nord du lac Baïkal et survola le ciel sibérien jusqu’à 60 km au nord de Vanavara, avant d’exploser dans l’atmosphère à une altitude d’environ 5 km. La déflagration s’est propagée sur un rayon de plus de 1.000 km. La terre a tremblé, ce séisme de magnitude 4,5 est enregistrée par l’observatoire magnétique d’Irkoutsk, à 1000 km de là. L’onde de choc fut enregistrée en Europe occidentale et aux États-Unis.
L’explosion a détruit la forêt sur un rayon de 20 kilomètres et fait des dégâts jusqu’à une centaine de kilomètres, 60 millions d’arbres ont été couchés.

(3

L’absence de cratère d’impact n’est pas compatible avec la chute d’un astéroïde et l’explosion à une altitude comprise en 5 et 10 km n’est pas compatible avec une comète.
Dans le Caucase, dans le sud de la Russie, la nuit d’après l’explosion fut si claire qu’il était possible de lire à minuit sans l’aide d’une lumière artificielle. Les nuits suivantes furent encore nettement plus claires que la normale. Cet effet, diminua très lentement et dura pratiquement deux mois, jusqu’à la fin août.
Une zone de 60 km de diamètre a été complètement dévastée par l’onde de choc balistique. Certains arbres de la forêt préexistante avaient été soufflés, arrachés par les racines qui étaient dirigées vers l’épicentre du cataclysme.

Des chercheurs soviétiques ont découvert avec surprise que certains végétaux qui poussent aujourd’hui dans le périmètre de la région sinistrée en 1908 ont une vitesse de croissance sensiblement supérieure à la normale. Elle serait de l’ordre de 5 à 10 fois plus rapide que dans les régions voisines non sinistrées. Des mutations génétiques sont également apparues sur la végétation plusieurs espèces d’insectes qui ont repeuplé la région sinistrée.
La première expédition scientifique sur place n’est intervenue qu’en 1927, soit 19 ans après l’événement.

Le Dr. Leonid Kulik et Q.G. des expéditions
Vous trouverez dans le texte ci-dessous de Monsieur l’Académicien Nikolay Vasilyev (†) les éléments qui vous permettrons d’évaluer l’importance des évènements et de comparer avec la perception que peuvent en avoir le monde scientifique et le monde de la communication en occident. J’ai traduit ce texte en 2006 mais la publication originale en Russe date de 1996.
Plus récemment le spécialiste du « Mystère de Tunguska » était le Dr. Vladimir Rubtsov. Son livre bien documenté est passionnant, facile et agréable à lire. Je le remercie encore pour toutes les informations et images qu’il a partagé avec nous.
Deux personnages importants
Voir leurs biographies à la fin de cet article

LE PROBLÈME DE LA MÉTÉORITE DE TUNGUSKA AUJOURD’HUI
Commission sur les météorites et la poussière cosmique, branche sibérienne de l’académie russe des sciences, université de Tomsk, Tomsk, Russie,
Institut de Kharkov Mechnikov pour la microbiologie et l’immunologie, Kharkov, Ukraine
par Monsieur l’Académicien N.V. Vasilyev (†)
Chairman du Groupe de Travail International Tunguska
qui s’est tenu à Bologne, Italie, du 14 au17 juillet 1996
I – Introduction
Aujourd’hui le problème de météorite de Tunguska peut être considéré comme une partie importante du plus grand problème que représente la collision possible de la terre avec ces corps cosmiques appelés les Objets de Proximité Terrienne. Pour estimer l’échelle du danger de collision menaçant notre planète, on devrait baser la recherche non seulement sur les calculs de la probabilité de collision, mais également sur les résultats d’enquêtes sur de tels événements dans l’histoire de la Terre.
Les informations sur l’événement de Tunguska obtenues pendant approximativement 90 ans d’enquêtes sont énormes. Cependant, leur majeure partie est le résultat du travail effectué après 1945 et est édité en littérature scientifique Russe, dans la langue Russe et en conséquence, n’a pas été disponible pour les scientifiques de l’Ouest. Nous considérons qu’il est important de présenter une brève vue d’ensemble de l’état de l’information Tunguska et d’en discuter ses aspects les plus importants, ce qui pourra jouer un rôle important dans la recherche d’une solution finale à ce problème.
Le terme » événement de Tunguska » se rapporte au phénomène cosmique qui a été observé le 30 juin 1908 en Sibérie centrale au-dessus du territoire de Krasnoyarsk, de la région d’Irkoutsk, et du Yakutiya. L’élément le plus remarquable de l’événement fut l’explosion d’un objet spatial d’origine inconnue. L’événement a été observé dans beaucoup de zones habitées de la région. Le vol de l’objet a été accompagné de bruit, de séismes, et d’effets électro-acoustiques, qui ont couvert un vaste territoire. L’échelle de ces effets détermine la taille d’un bolide d’une magnitude de -22 à -17. Son éclat était comparable à celui du soleil. Beaucoup de témoins oculaires ont observé une traînée des bandes iridescentes ressemblant à un arc-en-ciel.
Quand le corps de l’objet a atteint une altitude comprise entre 2,5 et 9 kilomètres au-dessus du secteur (60° 53 ‘ N, 101° 54 ‘ E), il s’est alors produit un dégagement d’énergie comme lors d’une explosion. L’équivalent en charge de TNT de l’effet est estimé de 10 à 20 (probablement jusqu’à 40 Mégatonnes), l’énergie étant estimée de 4,2×1023 à 1,7×1024 ergs. Il y a des évidences qui suggèrent qu’après le dégagement d’énergie semblable à une explosion, au moins une partie du « Corps Cosmique de Tunguska » (CCT) a continué de se déplacer, mais vers sa direction d’arrivée, vers le haut.
« L’explosion » du CCT (Corps Cosmique de Tunguska) fut à l’origine d’une vague de séismes qui furent enregistrés dans les villes d’Irkoutsk, de Tashkent, de Tbilisi et de Jena. Il y eut aussi des perturbations de pression atmosphériques 5,9 hPa ( 0,9 minute) ou, selon une autre évaluation 6,6 hPa (0,2 mn). En plus, une tempête magnétique locale fut enregistrée qui persista plus de quatre heures et fut la cause de perturbations géomagnétiques dans l’atmosphère, semblable à celles produites par des explosions nucléaires. En Antarctique, le 30 juin 1908, il fut observé près du volcan Erébus, une aurore anormale, qui a pu être produite par l’événement de Tunguska.
L’onde choc de l’explosion de la Tunguska a dévasté 2 150 ha (25 km2) de forêt de taïga, et le flash a brûlé la végétation sur une aire d’environ 200 km2. L’explosion de la Tunguska a eu comme conséquence un feu important de forêt couvrant un domaine comparable à celui de la forêt dévastée. Les anomalies des propriétés paléomagnétiques des sols dans la région, probablement liées à cet événement, sont décrites (Sydoras, S.D., Boyarkina, A.P., 1976).
L’explosion sur le fleuve Podkamennaya en Tunguska fut l’événement le plus frappant parmi les multiples anomalies qui se sont produites pendant cet été 1908. Les observations ont commencé le 23 juin 1908 lorsque l’on a observé des lumières zodiacales intenses dans quelques endroits d’Europe de l’ouest, la région européenne de la Russie, et en Sibérie occidentale. Elles ont augmenté en intensité jusqu’au 29 juin, atteignant leur maximum dans la soirée du 30 juin. Ces anomalies ont inclus la formation sans précédent de nuages mésosphériques, des « lumières volcaniques », des perturbations de la polarisation atmosphérique, et des halos solaires intenses. Après le 1er juillet ces effets se sont affaiblis exponentiellement ; on a observé quelques répercussions jusqu’à fin juillet.
Le secteur où l’on a observé ces phénomènes est délimité à l’est par le fleuve Yenisey, au sud par la latitude de Tashkent-Stavropol-Sébastopol-Bordeaux, et par la côte atlantique dans l’ouest. En août dans l’hémisphère occidental, l’observatoire du Mont Wilson a rapporté une diminution de la transparence de l’air, qui pourrait être expliqué par la circulation des produits de l’explosion de la Tunguska dans l’atmosphère. En plus du nuage d’aérosol de la Tunguska, il y avait des produits d’un autre grand bolide qui est entré dans l’atmosphère terrestre en mai 1908. Il a été envisagé également que l’événement de Tunguska ait influencé la couche d’ozone car peu après l’explosion de Tunguska un phénomène semblable à l’effet bien connu de Bowen, qui suit des pluies de météore, a été enregistré.
Il faut également noter que l’été de 1908 a été riche en bolides lumineux.
Ni les expéditions en Tunguska avant la deuxième guerre mondiale qui ont été dirigées par L.A. Kulik, ni les travaux d’après-guerre sur le terrain dirigés par Florensky, Plekhanov, Zolotov et Vassilyev, n’ont trouvé de trace d’explosion, cratère d’impact ou grands fragments du CCT (Corps Cosmique de Tunguska). La recherche de la matière cosmique finement dispersée dans les sols et la tourbe du secteur de la catastrophe, soit plus de 10 000 km2 n’a pas eu comme conséquence la découverte d’un matériau qui pourrait être différenciée avec certitude des chutes de matières cosmiques habituelles. Cependant, des éléments biogéochimiques et des anomalies isotopiques qui peuvent être liés à l’événement ont été découverts dans le secteur de la catastrophe.


La présence de grandes quantités de microparticules enrichies en Cu, Au, Zn et autres éléments, dans la résine des arbres aux environs de l’épicentre, qui ont survécus à la catastrophe 1908 est très probablement liée à l’événement de Tunguska.
Les expéditions d’après-guerre ont mis en évidence une gamme complexe des conséquences écologiques suite à l’explosion de Tunguska, à savoir :
1) croissance accélérée des nouveaux arbres (ceux qui ont poussé après la catastrophe) et des arbres qui ont survécu à l’événement ;
2) effets génétiques sur la population, principalement vers l’épicentre et le long de la trajectoire du CCT.
Ce document est un examen général du phénomène de Tunguska qui, s’avère essentiellement différent des phénomènes des autres impacts. Les nombreuses hypothèses qui ont été proposées pour essayer d’expliquer l’événement de Tunguska peuvent être classées en deux groupes. L’un inclut les hypothèses basées sur le concept de la conversion de l’énergie cinétique du CCT dans l’énergie de l’onde de choc. L’autre groupe prend en compte les hypothèses qui soulignent une libération de l’énergie interne du corps, sous forme soit chimique soit nucléaire.
Le premier groupe d’hypothèses implique le concept d’un CCT de nature astéroïdal, ou de nature cométaire. Ceux-ci peuvent être classifiés comme hypothèses basées sur les concepts classiques des corps mineurs du système solaire.
Les dernières hypothèses démontrent un CCT de nature spéciale différente de celle des astéroïdes ou des comètes. Elles prennent en considération les hypothèses que l’objet de la Tunguska pouvait être de nature antimatière ou un trou noir miniature, ou un « energophore solaire » (fusion thermo-nucléaire), ou même comme étant d’origine technogène.
Il est à la fois temps et nécessaire de prendre en considération les graves difficultés que l’on rencontre lorsque l’on veut tenter d’élaborer un concept cohérent du phénomène de la Tunguska.
II – La trajectoire du CCT
Les premiers enquêteurs du CCT qui ont analysé les paramètres évidents de la trajectoire de l’objet dans la région de la rivière Angara n’ont eu aucun doute sur le fait qu’il s’était déplacé du Sud vers le Nord. Cependant, il y a eu trois options concernant une trajectoire plus précise:
– une trajectoire Sud, proposée par L.A. Kulik,
– une trajectoire Sud-est proposée par E.L. Krinov,
– une trajectoire Sud-ouest proposé par I.S. Astapovich.
Au début des années soixante c’était la trajectoire de Krinov, à savoir 135°, qui fut considérée comme la plus réaliste.
Plus tard, cependant, un « couloir » avec un axe de symétrie de déviation différent de celui des arbres abattus dans la trace radiale principale a été mis en évidence. Cette déviation a été interprétée comme la trace de l’onde balistique. L’orientation du « couloir » qui, au départ, a été évaluée à 111° NE (114° à l’est du méridien géographique), s’est avérée plus tard être à 95° NE (99°, à l’est du méridien géographique). Entre temps des résidents âgés du secteur, qui vivaient sur les hauteurs du Nizhnaya Tunguska en 1908, ont été interrogés. Aucun témoin oculaire de ce secteur n’avait été interrogé dans les années 20 et 30. Ceci a eu comme conséquence la conclusion que l’objet s’était déplacé de l’Est sud-est à l’Ouest nord-ouest, c’est à dire par le chemin coïncidant avec celui de la trajectoire du CCT. Cette coïncidence a fait réviser l’évaluation de la trajectoire de CCT et c’est ainsi que depuis l’année 1965 l’option de l’Est sud-est à l’Ouest-nord-ouest a prédominé dans la littérature. Pendant plusieurs années elle a été considérée comme un résultat définitif.
Mais plus tard la publication d’un catalogue de comptes-rendus de témoins oculaires a rendu possible l’analyse de l’ensemble de l’événement. Deux faits fondamentaux ont été établis :
1. Les descriptions du bolide observé dans la région du fleuve d’Angara et observé dans la région de la rivière Nizhnyaya Tunguska sont tout à fait différentes, et de toute évidence elles concernent des objets différents.
2. La trajectoire, calculée sur la base des comptes-rendus des témoins oculaires d’Angara, diffère considérablement de celle déterminé en analysant le type de vecteur du secteur des arbres abattus et la zone radiale brûlée. En effet, l’évidence des témoignages oculaires d’Angara, y compris le rapport du dirigeant du district, suggère que le bolide ait volé « haut dans le ciel », ce qui est pleinement conforme à la trajectoire 99° à l’est du méridien géographique. Par contre, les données obtenues près de la rivière Nizhnaya Tunguska, bien qu’étant en accord avec la forme du domaine dévasté, sont en contradiction avec les observations d’Angara.
Une autre complication est que les données de Nizhnaya Tunguska suggèrent, très clairement, que le vol du bolide s’est produit l’après-midi, tandis que les données du fleuve d’Angara l’identifient comme vol tôt le matin. Les tentatives de résoudre le conflit entre les deux versions des données se heurtent à des problèmes considérables
Dans la recherche d’une sortie de ce labyrinthe, plus d’une approche a été tentée. Quelques chercheurs ont pratiquement ignoré des comptes-rendus de témoins oculaires car considérés comme « matériel subjectif non fiable ». Cette approche aurait pu être acceptée dans une certaine mesure, s’il n’avait été question que de quelques comptes-rendus inconsistants, mais il y avait des centaines de comptes-rendus indépendants.
D’autres enquêteurs ont fait de leur mieux pour combiner l’évidence d’Angara, les données de Nizhnyaya Tunguska et la géométrie du secteur dévasté. Les résultats semblent être plutôt incertains.
Alors l’idée d’une trajectoire non-ballistique du CCT a été présentée, en faisant l’hypothèse qu’il s’était déplacé en commençant par suivre une trajectoire proche de celle calculée par Krinov. L’objet a ensuite suivi une trajectoire courbe et inclinée en entrant dans la zone où se joignent les rivières Nizhnyaya et Podkamennay Tunguska, après quoi il a continué son vol en direction de l’Est et finalement jusqu’à l’endroit où il a explosé.
La cause de l’incompatibilité de la projection de la trajectoire du bolide avec les données des témoins oculaires d’Angara demeure peu claire. Cependant, il faudrait prendre en considération que le fait que l’axe de la symétrie du modèle observé de destruction de forêt soit identique à la projection de la trajectoire du bolide est seulement une acceptation de la haute probabilité plutôt qu’un fait établi. Le » couloir » axialement symétrique est la trace de la vague balistique, là où elle a touché la surface de la terre. Il reste essentiellement une question sans réponse: quelle était sa position initiale dans l’espace ? a-t-elle changée ? pour une raison ou pour une autre ?
Cependant, il reste d’autres problèmes liés aux paramètres de chemin de CCT. La plupart des auteurs qui ont étudié cette question concluent que l’angle de la trajectoire de CCT était relativement petit. Et de plus, les modèles d’expériences et les résultats de la simulation mathématique des paramètres d’explosion de Tunguska attestent que la partie finale de la trajectoire était le plus probablement inclinée à 40°. La transition entre la trajectoire relativement plate du CCT à une trajectoire raide semble avoir eu lieu quand le bolide a approché le point où il a subi des éclatements en avalanche et un élargissement de sa surface frontale.
Le fait que le « couloir » (la trace de la vague balistique sur la forêt), comme récemment montré, se prolonge au delà de l’épicentre de l’explosion est particulièrement suspect. C’est comme si l’objet avait continué sa trajectoire en vol, après avoir éclaté. L’explication la plus raisonnable est qu’une partie du CCT a survécu à l’explosion et a continué son vol, maintenant à peu près la même trajectoire.
Il est important de rapporter certaines caractéristiques de la dévastation de la forêt à l’épicentre de la zone de l’explosion de la Tunguska.
Le site de l’explosion de nos jours
III – Quelques caractéristiques spécifiques de la dévastation de la forêt à l’épicentre de l’explosion de Tunguska.
On a affirmé que la cause principale de la dévastation de la forêt dans le secteur de la catastrophe de Tunguska fut un dégagement puissant d’énergie qui s’est produit à une altitude de 2,5 à 9 kilomètres. Il a fallu que ce soit une explosion énorme dans le ciel pour qu’elle génère une onde de choc sphérique. L’avant de l’onde de choc était à peu près parallèle à la surface de la terre à l’épicentre de l’explosion, et incliné par rapport à lui en s’éloignant de l’épicentre. Ainsi la composante verticale de l’onde de choc était la composante la plus active, tandis que la composante horizontale plus loin de l’épicentre, était de plus en plus dominante et plus prononcée dans la zone d’interférence entre l’incident et les ondes réfléchies. En première approximation, ceci peut être interprété de cette façon. Autour de l’épicentre il y a un vaste secteur de forêt morte (environ 8 kilomètres de large), roussie et exempte de branches, mais avec des arbres se tenant droits. C’est la zone d’impact de la composante verticale de l’onde de choc. A l’extérieur de ce secteur la forêt est couchée radialement sur une distance de 12 à 40 kilomètres de l’épicentre. C’est le secteur de l’impact de la composante horizontale de l’onde de choc. Si le modèle ci-dessus était fondé, alors à l’épicentre de l’explosion il ne devrait y avoir aucune forêt couchée radialement. La situation réelle est cependant, essentiellement différente. D’abord, la forêt n’a pas été détruite complètement à l’épicentre. À moins de 5 à 7 kilomètres plusieurs groupes d’arbres ont survécu. Les arbres ont attiré beaucoup l’attention des enquêteurs, et les tentatives d’expliquer leur existence, sur la base des caractéristiques du relief, n’ont pas donné de résultats anormaux. L’altitude la plus élevée du secteur étant 593 m au-dessus du niveau de la mer et la hauteur de l’explosion à 2,5 kilomètres (plus probablement 5,5 kilomètres s), nous pouvons considérer que le secteur entier est à peu près plat.
La structure du secteur de forêt couchée dans le voisinage immédiat de l’épicentre s’avère également étrange.
D’abord, l’hypothèse qu’aucun arbre dans cette zone n’était couché radialement
n’est pas vraie. Les observations de la surface ont prouvé qu’il y a quelques arbres couchés aussi dans ce secteur, et le caractère radial général du couché de la forêt est constaté jusqu’à « un point spécial », à savoir le centre géométrique du secteur couché de la forêt, comme calculé par V.G. Fast (1963).
En second lieu, l’interprétation de Kulik du secteur de forêt couchée sur la base d’une enquête faite par photographies aériennes à grande échelle en 1938 a non seulement corroboré la structure vectorielle complexe du secteur de l’épicentre, mais a également suggéré au moins deux ou trois sous-épicentres.
Troisièmement, les structures vectorielles de la forêt couchée sur les flancs de coteau faisant face à l’épicentre, et sur les flancs des coteaux opposés, sont essentiellement différentes. Ceci correspond très peu avec l’hypothèse que le centre de l’onde de choc a été généré haut au-dessus de la surface de la terre.
Ainsi, nous pouvons essayer de conclure qu’avec un grand dégagement d’énergie à 5 à 5,8 kilomètres au-dessus de la terre, il y a aussi eu un certain nombre d’explosions de faible altitude (peut-être juste au-dessus de la surface), qui ont contribué à l’image de l’ensemble détruit. Ceci semble être conforté par des données au sujet du dépôt d’aérosols juste après l’explosion.
Donc, les caractéristiques de la destruction à l’épicentre suggèrent une inhomogénéité des paramètres physiques du site de l’explosion de Tunguska et une complexité des phénomènes physiques sous-jacents.
Il faut souligner que bien que l’empreinte des effets liés à l’explosion de Tunguska ait été mentionnée plusieurs fois dans la littérature, son origine n’a pas été discutée. Ceci semble être dû aux sérieuses difficultés de son interprétation en respect des modèles existants du Corps Cosmique de la Tunguska.
IV – Les effets géophysiques de l’explosion de Tunguska
Un des effets géophysiques les plus saisissants liés à l’explosion de Tunguska est la perturbation géomagnétique locale détectée peu de temps après l’explosion à Irkoutsk, bien qu’enregistrée par aucun autre observatoire géophysique dans le monde existant à ce moment-là. Cette perturbation était semblable aux effets consécutifs aux explosions nucléaires de moyenne et haute altitude dans l’atmosphère, mais à la différence avec ces dernières, elle s’est produite avec un certain retard ; c’est à dire qu’elle s’est produite un certain temps après l’explosion. Ce qui a fourni l’argument principal pris en compte pour expliquer l’effet géomagnétique de l’objet de Tunguska comme étant dû à l’onde choc et au temps nécessaire pour que l’onde parcoure la distance entre le point de l’explosion et la limite inférieure de l’ionosphère.
Plus tard, cependant, I.P. Pasechnik, (1986) a corrigé l’instant de l’explosion de Tungunska sur la base des mesures expérimentales directes faites sur la vitesse de la vague séismique entre Vanavara et Irkoutsk. On a constaté que le retard était nettement supérieur à 5,9 mn. Ce fait est important puisque la vitesse qui en découle pour l’onde choc dans l’atmosphère est trop basse. Par conséquent le mécanisme pris en compte pour expliquer cet effet comme étant la conséquence de l’arrivée de l’onde choc dans l’ionosphère redevient douteux. La question reste ainsi sans réponse. L’explication des « aurores anormales » de fin juin et de début juillet 1908, dues aux particules cométaires dans l’atmosphère supérieure ne convainc pas.
En effet, selon cette hypothèse, des particules de la queue d’une comète auraient été ralenties à une altitude de 200 kilomètres ou plus, ce qui aurait entraîné la formation de la plupart des anomalies lumineuses à l’altitude d’environ 80 kilomètres (la zone de la formation des nuages dans la mésosphère), jusqu’à 50 à 60 kilomètres (effets de diffraction à l’origine des aurores) et en dessous de cela (halos atmosphériques).
En outre, selon cette hypothèse, la queue de la « comète » Tunguska aurait dû s’étirer sur le Canada, et ceci n’a pas été observé. Récemment, il y a eu une tentative d’attribuer les « aurores anormales » de l’été de 1908 au transport de matériaux aérosols par les vents stratosphériques, depuis le site de l’explosion. Cependant, cette hypothèse fait face à deux contradictions :
1) Au moins 10 endroits en Eurasie ont rapporté des effets de lumière anormaux la nuit du 29 au 30 juin 1908. Ces effets ont été pratiquement simultanés avec l’explosion de Tunguska, mais l’ont aussi légèrement précédée. Ce qui rend impossible d’expliquer les effets optiques du 30 juin comme étant dû au transport mécanique d’aérosols résidus depuis le site de l’explosion.
2) Il y a eu une diminution exponentielle nette de l’intensité des anomalies atmosphériques après le 1er juillet. Ceci suggère que la cause principale des anomalies ait été due à des réactions photochimiques. Si, la cause principale des anomalies avait été la réfraction et la dispersion de particules aérosol, il aurait été plus raisonnable de s’attendre à une diminution progressive des effets, comme dans le cas des anomalies optiques induites dans les éruptions volcaniques. Aucune des explications ne s’est avérée adéquate pour expliquer les changements des propriétés polarimétriques du ciel d’aurore qui s’est manifesté comme une déviation du déplacement normal des points neutres d’Arago et de Babinet.
Ainsi, l’explication des effets géophysiques de l’objet de Tunguska est face à de sérieux problèmes.
V – Conséquences écologiques de la catastrophe de Tunguska
Les conséquences écologiques de l’événement de Tunguska ont été étudiées au cours des 30 dernières années. Elles peuvent être divisées en deux types principaux.
D’abord la renaissance remarquablement rapide de la taïga après l’explosion, et aussi la croissance accélérée des jeunes arbres et de ceux qui ont survécu à l’événement.
Cet effet couvre un vaste territoire, en corrélation avec la trajectoire du CCT. L’effet est observé dans tous les arbres et toutes les espèces dans la région. Pour la 22eme génération post-catastrophique de pins, il a tendance à se concentrer vers la projection de la trajectoire du CCT. Il y a deux points de vue sur la nature de l’effet :
1) La renaissance hâtive et la croissance accélérée de la forêt sont dues aux résultats généraux de l’explosion de Tunguska, comme une meilleure luminosité et de meilleures conditions thermiques dans le secteur après la mise à l’horizontale de tant d’arbres, et aussi à l’enrichissement du sol avec des micro-éléments suite au feu de forêt. Ce point de vue n’est pas sans fondement, mais il n’explique pas deux faits : une corrélation évidente de l’effet avec la projection de la trajectoire de NSB et l’anomalie entre les zones de croissance accélérée des jeunes arbres et les secteurs de forêt couchée et celui du feu de forêt.
2) Une autre possibilité est que l’effet stimulant de l’explosion de Tunguska a été dû à l’enrichissement du sol pauvre de la région par des micro-éléments cosmogéniques. Des expériences modélisées ont mis en évidence que les extraits des sols de la région enrichie avec les éléments de terres rares peuvent en fait stimuler la germination des graines de pins tout aussi bien que les graines des autres plantes. Mais les terres rares ne font pas partie de l’ensemble classique de micro-éléments cosmogéniques.
La question n’a pas été réglée, et l’effet ne peut probablement pas être expliqué par des facteurs conventionnels.
Le deuxième type de conséquences écologiques de l’événement de Tunguska est l’impact génétique. Des accroissements linéaires des pins de Tunguska ont été traités avec un algorithme distinguant les contributions des variations génotypiques et phénotypiques. Ce travail a indiqué que la fréquence des mutations dans ces pins a brusquement augmenté. Une fois encore, comme pour beaucoup d’autres effets de l’événement de Tunguska, son impact génétique est d’un caractère inégal, concentré vers le secteur de l’épicentre et le couloir de la trajectoire du CCT. L’influence thermique du feu de forêt pourrait n’être d’aucune importance dans ce cas étant donné que les contours des secteurs de l’effet mutagénique sur le feu de forêt et sur la forêt couchée sont tout à fait différents. La nature du facteur mutagénique demeure inconnue.
VI – Sur la substance de l’objet de Tunguska
La recherche assidue de grands fragments de l’objet cosmique de Tunguska, qui avait commencé vers la fin des années 20 et s’était terminée en 1962, a donné des résultats totalement négatifs. Il n’y a eu aucune trace de cratère. Les formations géomorphologiques autour de l’épicentre supposés être d’abord de petits cratères de météorite s’avérait être d’origine purement terrestre (marais, lacs, trous dans le thermokarst, etc.).
Les tentatives pour trouver des fragments de la météorite par des analyses minéralogiques rudimentaires du sol, aussi bien qu’avec l’aide des magnétomètres, des détecteurs de métaux, etc., ont également échoué. En conséquence, la stratégie de recherche de la substance du CCT commencée dans les années 60, sous l’initiative de K.P. Florensky, a été radicalement changée. Depuis lors les efforts ont visé à rechercher des matériaux cosmiques finement dispersés pour les analyser.
Pendant plus de 30 ans après l’événement, un certain nombre d’analyses cosmochimiques, géochimiques, analytiques et autres ont été effectuées. Les principaux résultats de ce travail peuvent être récapitulés comme suit :
1. Un peu de matériaux finement dispersés de silicate et de magnétite de l’espace sont présents dans les sols et les tourbes dans et autour de la région de l’explosion. Cependant, il n’y a aucune évidence directe que ces matériaux ont un lien direct avec le CCT. Au contraire, il y a bonne raison de croire que nous avons à faire à des fluctuations de chutes des poussière de l’espace.
2. L’information sur l’anomalie d’iridium dans la glace de l’antarctique et la tourbe de la Tunguska remonte à 1908 repose sur des découvertes isolées et exige davantage de vérification.
3. Les traces de l’augmentation de la concentration des nitrates dans la glace du Groenland remontant à 1908 sont absentes.
4. La plus grande concentration des micro sphérules enrichies en cuivre, en zinc, en or et quelques autres éléments volatils et chalcophiles est située dans les couches de résine de tourbe et en bois datant de 1908, à un certain nombre d’endroits dans la région. La nature cosmogénique de ces anomalies est probable mais elles doivent être extraites et différenciées des aérosols produits par la brûlure de la tourbe et (probablement) du bois, tout autant que des cendres volcaniques.
5. Il a été indiqué dans les couches de tourbe datant de 1908, dans la zone de l’épicentre et dans la zone supposée de dispersion des produits de l’explosion, des décalages substantiels dans les compositions isotopiques du carbone (vers ses isotopes plus lourds), de l’hydrogène (vers le plus léger) et du plomb. Selon Kolesnikov, ces décalages sont dus à la substance dispersée d’un corps cosmique d’une composition de type « chondrite carboné ».
6. Un certain nombre d’anomalies géochimiques locales ont été découvertes sur le site de Tunguska, bien que leur association avec le CCT exige davantage de recherche. C’est, tout d’abord, l’anomalie de terres rares (principalement de l’Ytterbium). La concentration de cet élément dans le sol, aussi bien que dans la couche de tourbe de 1908, est anormalement élevée. La présence d’Ytterbium atteint son maximum au point d’intersection de la prolongation de la trajectoire du CCT (à condition que sa pente fut d’environ 40 degrés) avec la surface de la terre. La plus grande concentration de Terres Rares se produit principalement dans les couches récentes (c’est à dire) supérieures du sol, et pas dans des couches plus profondes, près du substrat. Avec les décalages quantitatifs, la zone affectée montre un changement radical du taux de Terres Rares.
Ainsi, la clef à la solution du problème de Tunguska, c’est à dire, la détermination des éléments constitutifs du CCT ainsi que sa composition isotopique, n’est pas encore entre nos mains, et cette d’enquête doit être poursuivie.
VII – la radioactivité sur le site de la catastrophe de Tunguska
L’hypothèse du caractère nucléaire de l’explosion de Tunguska a été évaluée en recherchant des radionucléides à l’épicentre du secteur d’explosion. Les résultats de cette recherche peuvent être récapitulés comme suit :
1. La radioactivité à l’épicentre de l’explosion de Tunguska est dans la gamme des fluctuations du rayonnement de fond actuel. Cependant, sa grandeur est légèrement plus élevée à l’épicentre qu’à la périphérie de la zone. La plupart des radionucléides sont concentrés dans les parties supérieures du sol et de la tourbe et ont été accumulés à partir des retombées radioactives qui ont fait suite aux essais nucléaires.
2. La distribution verticale des radionucléides dans le sol et la tourbe, n’indique pas la présence des radionucléides résultant des explosions d’essais avant 1945. La seule exception est un résultat d’une radiométrie couche par couche de la tourbe de sphaigne dans la région de Vanavara (1960), où un deuxième maximum de concentration de radionucléide a été découvert à la profondeur de 35 centimètres. Cet effet n’a pas été étudié en détail et on ne sait pas quels radionucléides en ont été responsables.
3. Les analyses de la composition isotopique des gaz inertes accumulés dans les roches près de l’épicentre n’a indiqué aucune particularité qui pourrait être expliquée par l’action de l’irradiation par des neutrons sur l’environnement normal à l’épicentre.
4. L’analyse du carbone 14 contenu dans les anneaux des arbres qui ont survécu à l’explosion de 1908, indique un excès évident par rapport à l’évaluation pour l’anneau de 1909, ce qui pourrait être prévisible si le taux de carbone 14 avait été anormalement élevé au cours de l’été 1908. L’effet est d’un caractère global et a été constaté dans la région de l’explosion de Tunguska et au-delà. Habituellement il est expliqué par l’interférence pendant les années 1908-1909 avec deux maxima d’activité solaire, à savoir des cycles de 11 ans et 100 ans. Cependant, une telle interprétation n’explique pas ce qui a provoqué le caractère complexe de l’empreinte de l’effet à l’épicentre de l’événement de Tunguska. La nature « solaire » de l’effet serait prouvée si elle avait été mise en évidence pour d’autres périodes semblable. Mais un tel travail, pour ce que nous en savons, reste encore à faire.
Ainsi, les résultats d’une recherche de la radioactivité dans la région de l’explosion de Tunguska nient une hypothèse nucléaire. Il est cependant à noter que rechercher des traces de retombées radioactives de radionucléide un demi-siècle après une explosion nucléaire dans l’atmosphère soit un défi, si l’on prend particulièrement en compte la contamination consécutive aux essais nucléaires atmosphériques récents.
Avec les tentatives pour détecter des radionucléides résiduels de l’événement 1908, quelques efforts ont été faits pour trouver leurs traces par des méthodes indirectes. En premier lieu, des variations des propriétés thermoluminescentes des minéraux dans le secteur de l’explosion ont été étudiées. Il est bien connu que les variations dans l’intensité de la thermoluminescence sont des indications fiables, même si elles sont indirectes, de l’exposition des minéraux à la radiation ionisante. Cette méthode a été employée avec succès pour déterminer le niveau de la radioactivité à l’épicentre de l’explosion nucléaire au-dessus d’Hiroshima quelques années après l’événement de Tunguska. Des travaux semblables ont été menés à bien dans le secteur de l’épicentre de l’explosion de Tunguska. Les résultats suggèrent que les caractéristiques principales des minéraux thermoluminescents dans cette région ont été faussées par deux facteurs en opposition. Le premier a réduit les propriétés thermoluminescentes des minéraux à proximité immédiate de l’épicentre. D’après la similitude entre le contour de cette zone et la zone de brûlure radiante des arbres, l’effet a été produit par le flash de lumière. Ceci semble plausible, puisque le recuit des minéraux mène à une diminution de leurs propriétés thermoluminescentes et même à la perte des propriétés. Mais il reste à savoir pourquoi cet effet s’est manifesté seulement dans le secteur du flash et pas dans la zone entière du feu de forêt.
Intervenant parallèlement au premier facteur, un deuxième facteur a intensifié la thermoluminescence des minéraux. Ce facteur était à son maximum dans un secteur ayant tendance à correspondre à la projection du flash.
VIII – Discussion.
Au début des années 60, il y eut une renaissance de l’hypothèse cométaire qui avait été proposée dans les années 30 par I.S.A. Stapovich et F. Whipple, et plus tard développée par V.G. Fesenkov. On a suggéré qu’à la différence de la version asteroïde, l’hypothèse cométaire pourrait expliquer d’une manière concluante les particularités principales de l’événement de Tunguska et les distinguer d’autres phénomènes d’impact, à savoir :
1. le caractère de l’explosion au-dessus du sol;
2. l’absence de cratère, ainsi que de toute trace des retombées radioactives à grande échelle de la matière de météorite;
3. anomalies optiques atmosphériques qui ont accompagné l’explosion de Tunguska.
L’hypothèse cométaire a eu des effets favorables sur le progrès des études du phénomène de Tunguska. Dans ce cadre là, il y a eu des tentatives pour calculer les paramètres principaux du CCT ; par exemple, sa trajectoire, ses masse, énergie, caractéristiques de force, la pente de sa trajectoire, tout aussi bien qu’une description du mécanisme de la destruction de l’objet. Plus tard, cependant, les résultats d’études plus poussées ont compliqué la situation, qui semble aujourd’hui être à un point critique. Quelques obstacles rencontrés en examinant l’hypothèse cométaire ont été présentés ci-dessus. Il devrait ajouter que les auteurs des modèles théoriques ont travaillé sur la base d’une faible densité de l’objet (de l’ordre de 5×10-2 g/cm 3, ou même très faible 5×10-3 g/cm 3). La recherche directe sur la comète de Halley a montré, cependant, que la vraie densité de la glace cométaire est environ 1 g le centimètre cube. En conséquence, les modèles du CCT comme « morceau super ample de neige cosmique » ou « une gigantesque boule de neige cosmique » devraient être rejetés.
Cependant, ces échecs n’ont pas affecté le noyau des défenseurs de l’hypothèse cométaire, puisque la plupart ont procédé à des évaluations à partir d’une densité de glace cométaire plus réalistes, égale à 1g/cm3. Mais les éléments récemment publiés ont apporté des doutes sur les principes fondamentaux mêmes de cette hypothèse. Nous voulons dire, tout d’abord, que les calculs détaillés, effectués par Z. Sekanina (1983) et qui arrivent à la conclusion que, en raison de la force caractéristique du noyau de comète, il aurait dû se désagréger à une altitude beaucoup plus élevée que celle qui est maintenant acceptée. Ensuite, les modèles mathématiques ont suggéré que les gigantesques chondrites carbonés colossaux doivent se désagréger à une altitude de 30 kilomètres. Un argument circonstanciel en faveur de cette déduction étant l’explosion du chondrite carboné de Revelstoke, aussi bien que les explosions de haute altitude des météoroïdes, confirmées par les méthodes aérospatiales.
Puisque la composition chimique de l’objet de Tunguska, dans ses modèles conventionnels dominants, est identique à celle d’un noyau de comète ou à un chondrite carboné, la vérification de ces données serait d’une importance cruciale pour le problème de Tunguska. Z.Sekanina (1983) et C. Chyba et al. (1993) sont arrivés à la conclusion que le CCT devrait être classifié comme un astéroïde pierreux.
Une météorite de fer aussi grande que ceci aurait atteint la surface de la terre et aurait formé un cratère. Un noyau de comète ou un chondrite carboné se serait désagrégé à une altitude beaucoup plus élevée que le corps cosmique de Tunguska. Mais si c’est le cas, alors la question de la substance de CCT réapparaît.
Un certain nombre de problèmes demeurent non résolus : anomalies isotopiques dans les couches des marais de sphaigne de1908, à l’épicentre et tout autant une plus grande concentration des éléments volatils et chalcophiles dans la sphaigne, pour ne citer que ces deux problèmes.
Un retour au modèle d’astéroïde pierreux exigerait une explication des anomalies optiques atmosphériques de 1908, qui pendant longtemps ont été attribuées à la pénétration de la queue « de comète de Tunguska » dans l’atmosphère.
Actuellement l’étude du problème a atteint une phase où il devient possible de formuler rigoureusement les principales questions qui, si on leur apporte une réponse, peut limiter l’éventail des modèles acceptables du CCT. Principalement, ce sont les questions étroitement liées suivantes :
1. L’explosion de Tunguska peut-elle être expliquée comme conséquence de la destruction des morceaux de la glace de la comète ou de la destruction d’une météorite de type chondrite carboné à une altitude de 2,5 à 9 kilomètres ? Sekanina et Chyba ont-ils raison de nier une telle possibilité ? Ou alors est-ce Bronshten, V.A., A. Boyarkina, p.a., (1975, 1976) Korobeynikov, V.P. et autres., (1983, 1984), Grigorian, S.S. (1976) et d’autres investigateurs qui ont raison en défendant l’hypothèse cométaire ? Si ceux-là ont raison, alors il devient impératif de mettre à jour un grand nombre de calculs traitant du mécanisme de destruction de l’objet de Tunguska qui ont été publiés depuis 1963. Il est également nécessaire de réexpliquer les anomalies isotopiques et élémentaires dans la région de l’épicentre, et de réinterpréter les anomalies optiques atmosphériques de l’été 1908.
2. Quelle est l’origine des anomalies isotopiques et élémentaires dans les couches de résine, dans le bois et la tourbe de 1908 ? Sont-elles dues à la précipitation de résidus du CCT ou de quelques autres processus ? Si en effet les décalages d’isotopes et l’augmentation des concentrations de volatil et d’éléments chalcophiles datés de 1908 dans ces objets naturels sont dus à un certain matériel du CCT, alors dans ce cas-ci on élimine le paradoxe de l’absence de la matière cosmique dans le secteur de l’explosion en comparaison de l’échelle du phénomène. Ainsi, il semble critique de faire des investigations de contrôle dans des zones non liées à l’événement de Tunguska.
3. Les anomalies optiques atmosphériques de 1908 peuvent-elles avoir été dues au transport de la matière du CCT depuis le site de l’explosion par les vents stratosphériques, les matériaux d’un astéroïde pierreux, en particulier ?
4. Quelle est la nature du segment Ouest-nord-ouest du « couloir » des déviations axialement symétriques des vecteurs de la forêt couchée par rapport à l’empreinte radiale dominante ? Et peut-elle être due à toute autre chose que la trace du ricochet de la partie du CCT qui a survécu à l’explosion, en termes de modèles traditionnels ?
5. Est-il possible de résoudre la contradiction entre la trajectoire de CCT comme définie avec évidence par les témoins oculaires d’Angara et la trajectoire du vol du corps comme suggéré par le modèle de vecteur de la chute de forêt ? Les solutions non ambiguës et complètes aux problèmes ci-dessus mèneront à un choix entre ces deux hypothèses opposées. Il est maintenant trop tôt pour en prévoir les résultats. Cependant, notre capacité actuelle à poser la question est une réussite significative dans l’histoire du développement du problème de Tunguska.
Remerciements
En conclusion, nous souhaitons remercier nos nombreux collègues en Russie et à l’étranger, particulièrement les scientifiques dans plus de 120 observatoires astronomiques et géophysiques, qui ont fourni des informations contenues dans les archives concernant la période 1907-1909.

Le Dr. Vladimir V. Rubtsov († en 2013), est né en 1948 à Kharkov, alors en URSS, maintenant en Ukraine. Il a reçu sa maîtrise en informatique en 1972 et a ensuite rejoint le laboratoire du Dr. Alexey Zolotov à Kalinine (maintenant Tver), où pendant trois ans il a étudié le problème de l’explosion de Tunguska. Il a reçu son Doctorat en Science de l’Académie des Sciences de l’URSS (Moscou, Russie) en ayant soutenu en 1980 sa thèse de Doctorat « Aspects philosophiques et méthodologiques du problème des civilisations extraterrestres » (une première de la sorte en ancienne URSS).
De retour à Kharkov, Vladimir a continué son travail sur le problème de Tunguska, collaborant étroitement avec ses collègues russes, en particulier avec le Professeur Vasilyev, le chef des études Tunguska dans l’ancienne URSS et Russie actuelle. Ces longues décennies d’enquêtes l’ont incité à réaliser la nécessité de développer un modèle objectif de l’événement de Tunguska qui serait établi sur les bases empiriques strictes. Le mystère de Tunguska est publié en raison de cette aspiration.
Le Dr. Rubtsov a écrit environ 150 articles scientifiques et de vulgarisation en République Soviétique, post-soviétique, et dans la presse étrangère, aussi bien que deux monographies scientifiques : Le problème des civilisations extraterrestres (maison d’édition de l’Académie des Sciences de Moldavie -1984 et 1987), co-écrites avec le Dr. Arkady Ursul et les ovnis et la Science moderne (1991), co-écrit avec Dr. Yuly Platov. En 1984, le problème des civilisations extraterrestres a été récompensé par l’Académie des Sciences de Moldavie. Les spécialités professionnelles de Vladimir sont la méthodologie dans les recherches interdisciplinaires, la sociologie de la science et de la technologie et l’épistémologie générale. Il est actuellement directeur de l’Institut de Recherche sur les Phénomènes Anormaux (RIAP) et rédacteur de son magazine, le RIAP bulletin.
Vladimir Rubtsov a fait des présentations dans plusieurs conférences internationales, dont celle du troisième colloque international de Bioastronomie a Val Cenis en France, en juin 1990. En outre, pendant plusieurs années il a activement participé aux rencontres annuelles de Tsiolkovsky dans la ville russe de Kaluga, où les principaux scientifiques et spécialistes des fusées de l’URSS ont discuté des problèmes de l’exploration de l’espace et de la recherche de l’intelligence extraterrestre. À la conférence du centenaire de Tunguska en 2008 à Krasnoyarsk en Russie, le Dr. Rubtsov a présenté sa « méthodologie des programmes de recherche scientifiques et le problème de la météorite de Tunguska ».
Le Dr. Vladimir Rubtsov était membre titulaire de l’Académie Russe de Cosmonautique, un membre associé de la Société pour l’Exploration Scientifique (USA), membre du groupe d’experts sur des phénomènes atmosphériques anormaux de l’Académie des Sciences Russe et membre du centre SETI de l’Académie des Sciences Russe.

Nikolay Vladimirovitch Vasilyev – auteur du document ci-dessus.

Nikolay Vladimirovitch Vasilyev († en 2001 ) est né le 16 Janvier 1930 à Nikita (Crimée). C’était est un scientifique soviétique dans le domaine de la médecine. Membre de l’Académie des sciences médicales de l’URSS.
Les parents Nikolai Vladimirovich étaient diplômés de l’Université d’Etat de Tomsk. V. F. Vasilev et LN Bereznegovskaya ont travaillé comme chercheurs dans le jardin botanique de Nikitsky. En 1932, Vasiliev a déménagé à Voronezh. En 1942, N. V. Vasilev et sa famille ont été évacués en Sibérie, d’abord dans la région de l’Altaï, puis à Tomsk.
En 1953, Nikolai Vasiliev est diplômé de l’Institut Médical de Tomsk (TMI) et travaille comme assistant, puis professeur agrégé de microbiologie.
En 1959, il a défendu sa thèse, et en 1968 un doctorat.
En 1970, il est devenu professeur au Département de Microbiologie du TMI de 1976-1986 et en avait la charge. Plus de 100 thèses de doctorat a été réalisées sous la direction N. V. Vasiliev.
En 1978, il a été élu membre correspondant de l’Académie des Sciences Médicales de l’URSS, en devint en 1980 membre à part entière de l’Académie des Sciences Médicales URSS.
Depuis 1979, Directeur adjoint de l’Institut Recherche sur le Cancer de l’Académie URSS des sciences médicales (Tomsk).
Dans le cadre des scientifiques de Tomsk il a travaillé plusieurs décennies sur l’étude du Corps Cosmique de Tunguska et conduit avec G. V. Andreevym en 1990, l’expédition annuelle d’été dans la taïga du territoire de Krasnoïarsk.
Depuis 1992, Nikolay Vladimirovitch a vécu à Kharkov, où de 1992à 2001, il a travaillé comme Directeur Adjoint des Sciences de l’Institut de Recherche en microbiologie de Kharkov.
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