Pierres artificielles en géopolymère

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Les monuments de Tiahuanaco en Bolivie
(Tiwanaku / Pumapunku)
sont faits de pierres artificielles
en géopolymère âgées de 1400 ans.

Document publié le 07 Mars 2019


Source : https://www.geopolymer.org/fr/news/tiahuanaco-pumapunku/

Transcription (et traduction en français) de la conférence en langue anglaise du Prof. Joseph Davidovits, tenue au Geopolymer Camp 2018, Session: Ancient Technologies, Tuesday, July 10, 2018, titled: “Joint Research Program Conducted by the Geopolymer Institute and Universidad Catolica San Pablo, Arequipa, Peru, First Scientific Results on Tiahuanaco / Pumapunku Megalithic Monuments (Tiwanaku), Bolivia.”

Figure 1: Amérique du Sud, les Andes et l’Altiplano avec Tiwanaku (Porte du Soleil) / Pumapunku.

TABLE DES MATIÈRES

Résumé étendu de l’étude

Introduction

1ère Partie:

1. Pumapunku: les mégalithes de grès rouge
1.1 Provenance géologique des blocs de grès mégalithiques.
    1.1.1 Quebrada de Kausani
    1.1.2 Cerro Amarillani
    1.1.3 Kallamarka (MAR)
    1.1.4 Prélèvement d’un échantillon de monument PP4.
1.2. Enquêtes scientifiques: Microscope optique. Diffraction des rayons X, MEB /
    EDS, microscope électronique à balayage.
    1.2.1 Microscope optique: lames minces.
    1.2.2 Analyse chimique (EDS) et DRX.
    1.2.3 Analyse SEM.
1.3 Discussion

 2ème Partie.
 Pumapunku: les structures en andésite volcanique grise

2.1 Structures extravagantes et énigmatiques.
    2.1.1 Coupe parfaite à 90°, très lisse.
    2.1.2 Un archéologue qui déclare: nous ne savons pas!
2.2 Recherche scientifique: lames minces, microscope optique, MEB / EDS,
    microscope électronique à balayage.
    2.2.1 Échantillons de monuments en andesite.
    2.2.2 Microscope optique: lames minces.
    2.2.3 Analyse MEB, SEM / EDS.
2.3 Discussion: quelle chimie ?
    2.3.1 Extraits de plantes capables de ramollir les pierres: acides
    carboxyliques.
    2.3.2 Nous pouvions désagréger le calcaire, mais nous n’étions pas en mesure
    de le ré-agglomérer, de le durcir.
    2.3.3. Objectif de recherche, trouver le durcisseur: le guano.
    2.3.4 EDS du guano comparé à la matière organique PP4.
    2.3.5 Première conclusion.

3. Conclusion

 Remerciements

 Références

Les premiers résultats de cette recherche ont été publiés récemment dans deux journaux scientifiques internationaux renommés:

1 -Sur les mégalithes en grès de géopolymère: J. Davidovits, L. Huaman, R. Davidovits, « Ancient geopolymer in South American monuments. SEM and petrographic evidence « , Materials Letters 235 (2019) 120-124. DOI: doi.org/10.1016/j.matlet.2018.10.033, on line 8 October 2018.

2 - Sur les structures “H” en andésite volcanique géopolymère: J. Davidovits, L. Huaman, R. Davidovits, “Ancient organo-mineral geopolymer in South American Monuments: organic matter in andesite stone. SEM and petrographic evidence”, Ceramics International 45 (2019) 7385-7389, DOI: doi.org/10.1016/j.ceramint.2019.01.024, on line 4 January 2019.

Tiahuanaco, au bord du lac Titicaca en Bolivie est un village connu dans le monde entier pour sa mystérieuse Porte du Soleil, des ruines de temples et sa pyramide. Les archéologues considèrent que ce site a été bâti bien avant les Incas, vers 600 à 700 apr. J.-C.. Le site de Pumapunku se trouve juste à côté avec les ruines d’un temple pyramidal énigmatique bâti à la même époque. Comme il n’est pas restauré et mis en valeur, il est moins connu du grand public. Pourtant, on y trouve deux curiosités architecturales: quatre terrasses géantes de grès rouge pesant entre 130 et 180 tonnes et des petits blocs d’andésite, une pierre extrêmement dure, dont les formes complexes et la précision millimétrique sont incompatibles avec la technologie de l’époque. Et pour cause, l’archéologie nous explique que les Tiwanakans ne possédaient que des outils en pierre et aucun métal suffisamment dur pour tailler la roche. Pourtant, ils auraient taillé des blocs de grès rouge aussi gigantesque (ces blocs antiques sont les plus gros de tout le continent américain !) et étaient capables de transporter ces centaines de tonnes sur le site, puis de les ajuster avec précision. Aussi, ils auraient été capables de sculpter d’autres blocs plus petits dans de l’andésite, une pierre impossible à tailler avec une finition incroyable ! De tout cela, les archéologues ne peuvent donner d’explications rationnelles. Ainsi, pour le grand public, une ancienne super civilisation perdue ou les aliens sont les hypothèses généralement avancées pour expliquer ces prodiges.

En novembre 2017, les scientifiques ont prélevé des échantillons de grès rouge et d’andésite sur le site de Pumapunku. Pour la première fois, ces pierres ont été analysées au microscope électronique, cela n’avait jamais été réalisé avant ! Ils ont découvert la nature artificielle des pierres. Ils ont comparé les pierres des monuments avec les ressources géologiques locales et ont constaté de nombreuses différences.

L’andésite est une pierre volcanique provenant du magma. Elle est composée principalement de silice sous forme de feldspath plagioclase, d’amphibole et de pyroxène. Les scientifiques y ont découvert la présence de matière organique à base de carbone. « Une matière organique à base de carbone n’existe pas dans une pierre volcanique formée à haute température, car ils sont vaporisés. Il est impossible d’en trouver dans l’andésite. Et parce que nous avons trouvé de la matière organique à l’intérieur de la pierre volcanique andésitique, les scientifiques auront la possibilité d’effectuer une datation du Carbone-14 et déterminer l’âge exact des monuments » d’après Luis Huaman, géologue à Universidad Catolica San Pablo, Arequipa, Pérou. Cet élément organique, un géopolymère à base d’acides carboxyliques, a donc été ajouté par une intervention humaine à un autre moment pour former une sorte de ciment.

Les blocs géants de grès rouge posent un autre problème. Le grès est une roche sédimentaire composée de grains de quartz et d’un liant argileux. Il existe plusieurs sources géologiques possibles, mais aucune ne correspond aux pierres édifiées sur le site archéologique. Aucune carrière connue n’est capable de fournir les blocs massifs de 10 mètres de long. De plus, la pierre locale est friable et de petites dimensions. Les scientifiques ont découvert au microscope électronique que le grès rouge de Pumapunku ne peut pas provenir de la région, car on y trouve des éléments, comme le carbonate de sodium, absents de la géologie locale. Alors d’où provient la pierre ? De plusieurs centaines ou milliers de kilomètres ? Avec quels moyens ont-ils été transportés ? En réalité, l’analyse au microscope électronique prouve que la composition du grès pourrait être artificielle (un géopolymère ferro-sialate) et fabriquée comme un ciment.

Quelle est cette technologie ? « Les pierres artificielles ont été formées comme un ciment. Mais, ce n’est pas un ciment moderne, c’est un ciment géologique naturel obtenu par géosynthèse, » déclare Ralph Davidovits, chercheur à l’Institut Géopolymère. Pour cela, ils ont pris de la roche naturellement friable et érodée comme pour le grès rouge depuis la montagne toute proche et du tuf volcanique non consolidé depuis le volcan Cerro Kapia juste à côté au Pérou pour former l’andésite. Ils ont créé un ciment soit à partir d’argile (la même argile rouge que les Tiwuanakans ont utilisée pour la poterie) et des sels de carbonate de sodium venant du Laguna Cachi dans le désert de l’Altiplano au sud, pour former le grès rouge. Pour l’andésite grise, ils ont inventé un liant organo-minéral à base d’acides de plantes et d’autres réactifs naturels. Ce ciment était ensuite coulé dans des moules et durci pendant quelques mois. Sans une connaissance approfondie de la chimie des géopolymères, qui étudie la formation de ces roches par géosynthèse, il est difficile de reconnaitre la nature artificielle des pierres. « Cette chimie n’est pas une science difficile à maitriser. Elle est le prolongement des connaissances des Tiwanakans dans la céramique, les liants minéraux, les pigments et surtout une excellente connaissance de leur environnement, » précise le professeur Joseph Davidovits. Sans la sélection des bonnes matières premières, ces monuments extraordinaires n’auraient pu voir le jour il y a 1400 ans.

Enfin, cette découverte scientifique confirme les légendes locales qui disent que « les pierres ont été faites avec des extraits de plantes capables de ramollir la pierre. » Cette explication a toujours été rejetée par les archéologues, car elle n’avait pas de sens. Les preuves apportées par l’équipe de scientifiques de France et du Pérou montrent que la tradition orale avait raison: ils faisaient des pierres molles qui pouvaient durcir ! L’hypothèse de l’ancienne super civilisation perdue ou les aliens extraterrestres est fausse. Les Tiwanakuans étaient des humains intelligents. Ils connaissaient parfaitement leur environnement et savaient exploiter les ressources apportées par la nature.

En plus de la datation du Carbone-14, d’autres études seront bientôt réalisées pour déterminer si certains monuments de la région de Cuzco au Pérou ont été bâtis avec la même connaissance scientifique.

Introduction

Le Professeur Joseph Davidovits et son équipe ont publié récemment des résultats préliminaires sur les monuments de Tiwanaku / Pumapunku [1, 2]. Certaines de leurs méthodes de construction ont depuis longtemps suscité l’intérêt et des spéculations impliquant des super-civilisations ou des interventions extra-terrestres. Les théories conventionnelles suggèrent que les blocs de pierre furent taillés dans des carrières parfois éloignées, travaillés avec précision et transportés. Actuellement, il y a très peu de recherches effectuées par des scientifiques spécialistes des matériaux sur ces sujets controversés. Cependant, du point de vue de la construction et des matériaux de construction, les connaissances que l’on peut acquérir grâce à ce type d’études archéologiques sont multiples. En particulier, elles génèrent des exemples utiles pour la détermination des propriétés à long terme des bétons géopolymères. Elles aident à comprendre la transformation chimique qu’une matrice géopolymère peut subir sur une longue période (des centaines voire des milliers d’années) et fournit des données sur le mécanisme de cristallisation et l’évolution minéralogique.

Pour les pyramides égyptiennes, Joseph Davidovits, connu pour son développement de la science des géopolymères et du béton géopolymère [3] a, dans les années 1980, proposé une théorie alternative, mais toujours controversée [4, 5]. Il a suggéré que les blocs constituaient un type de béton ancien fait de calcaire désagrégé du plateau de Gizeh, en Égypte, cimenté par un liant géopolymère de type polysilico-oxo-aluminate de sodium ou de potassium, poly(sialate), et tassé dans des blocs in situ. Malgré la vive opposition du gouvernement égyptien [6], plusieurs scientifiques ont publié des études qui confirment la présence de béton géopolymère archéologique dans les pyramides [7, 8, 9, 10]. Les ingénieurs civils comprennent généralement les implications de ce nouveau paradigme sur la construction des monuments mégalithiques archéologiques.

Nous présentons ici nos résultats de recherche préliminaire sur les monuments des Andes d’Amérique du Sud, sur l’Altiplano (Fig. 1), à savoir Tiwanaku (en espagnol Tiahuanaco). Le site est situé au sud-est du lac Titicaca à 3820 m d’altitude. Il comprend une pyramide de terre et la célèbre Porte du Soleil monolithique, en pierre volcanique, en andésite. Les monuments furent construits il y a 1400 ans (environ 600 après JC) par l’empire de Tiwanaku, l’une des civilisations des Amériques précolombiennes.

Nos recherches portent sur le site adjacent moins connu de Pumapunku. En 2015, le gouvernement bolivien a lancé un projet ambitieux visant à promouvoir ce site étrange et peu connu. Son rapport officiel se lit comme suit (traduction française de l’espagnol) [11]: « … la plate-forme supérieure de la pyramide présente les vestiges les plus étonnants. D’immenses blocs de grès rouge, les plus grands de la région monumentale de Tiwanaku, se trouvent dispersés comme si un grand tremblement de terre avait dévasté la région. On ne distingue plus aujourd’hui que de grands blocs de grès rouge mélangés à des portes fragmentées en andésite, recouverts de décorations sculptées. Les pierres de taille aux reliefs géométriques et symétriques, parfaitement polis sont les témoins silencieux de ces constructions majestueuses et importantes de Pumapunku dans le passé ».

Figure 2: Reconstitution du temple de Pumapunku

La Fig. 2 est la reconstruction supposée du site. Le temple de grès lui-même est très petit. La plate-forme située au sommet de la pyramide à 4 niveaux de Pumapunku est composée de 4 dalles mégalithiques en grès rouge, désignées en rouge Nr 1, Nr 2, Nr 3, Nr 4, pesant entre 130 et 180 tonnes chacune (Fig. 3), les monuments les plus massifs du Nouveau Monde.

Figure 3: vue générale de Pumapunku.

Ces dernières années, plusieurs reportages et vidéos ont fleurit sur Internet. Certains ingénieurs civils affirment que les monuments sont en béton. D’autres soutiennent qu’ils ont été construits par des super-civilisations aux technologies inconnues. Notre étude suggère que les dalles sont un type de béton de géopolymère de grès coulé sur place. Il n’y a pas de carrière dans les environs d’où les blocs mégalithiques utilisés dans le monument auraient pu être importés.

Le conquistador Pedro de Cieza de Leon, l’un des premiers chroniqueurs espagnols, qui se rendit au lac Titicaca en 1549 sur l’Altiplano, s’émerveilla des ruines de Pumapunku, se demandant quels outils auraient pu être utilisés pour atteindre une telle perfection (Traduction en français [12]) “Dans un autre endroit, plus à l’ouest [de Tiwanaku], il y a d’autres vestiges antiques, parmi lesquels de nombreuses portes, avec leurs jambages, leurs linteaux et leurs seuils, tous faits d’une seule pierre. Mais ce que j’ai noté plus particulièrement, lorsque je me promenais dans ces ruines, écrivant ce que j’ai vu, c’est que en plus de ces grandes portes, il y avait d’autres pierres encore plus grosses, certaines d’environ trente pieds de large, quinze pieds de long ou plus, et six d’épaisseur. La porte, avec ses jambages et son linteau, était faite d’une seule pierre. Son travail est d’une grandeur et d’une magnificence sans égales quand on y réfléchit bien. Pour moi, je ne comprends pas avec quels instruments ou quels outils cela a pu être fait, car il est très certain que afin que ces pierres soient parvenues à cette perfection et laissées tel que nous les voyons, les outils ont dû être bien meilleurs que ceux qu’utilisent maintenant les Indiens (….) Une autre chose remarquable est que dans tout ce district il n’y a pas de carrières d’où ces nombreuses pierres ont pu être apportées, et dont le transport doit avoir nécessité l’intervention de nombreuses personnes. J’ai demandé aux indigènes si ces édifices avaient été construits à l’époque des Incas et ils se sont moqués de la question, affirmant qu’ils ont été construits avant que les Incas ne règnent, mais qu’ils ne pouvaient pas dire qui les avait construits ….” Selon l’archéologie moderne, le monument a été détruit vers l’an 900 après JC, soit 500 ans avant l’ascension de l’empire Inca.

Cependant, l’aspect le plus controversé du site de Pumapunku se trouve dans des objets énigmatiques plus petits, d’un mètre de haut, élaborés dans une pierre volcanique andésitique (Fig. 4). Ils présentent des finitions lisses sans précédent, des faces parfaitement planes, des angles droits à 90° intérieurs et extérieurs très exacts. Les architectes historiens se demandent comment un travail de pierre aussi parfait avait pu être réalisé avec de simples outils de pierre [13]. Notre étude démontre que ces composants architecturaux ont été façonnés avec une technique de moulage au sable humide et géopolymère.

Figure 4: exemples de structures en andésite « H » à Pumapunku.

1ère Partie:

Pumapunku: les mégalithes de grès rouge

Figure 5: Les 4 dalles mégalithiques de grès rouge de la plateforme de Pumapunku, dessin, dimensions et poids estimé des 4 monolithes, d’après [1]

La Fig. 5 présente les quatre grandes dalles, numéro (1), numéro (2), numéro (3), numéro (4). La numéro (1) pèse 130 tonnes. La numéro (2), 180 tonnes; c’est un monstre. Elle mesure 7 à 8 mètres de large. La dalle (3) est brisée et des morceaux ont disparu. La dalle (4) est brisée et pèse 150 tonnes. On suppose que les blocs ont été brisés très rapidement après la construction, peut-être par un tremblement de terre. Ils furent alors réparés et consolidés avec des crampons remplis de métal (cuivre).

1.1 Provenance géologique des blocs de grès mégalithiques.

Les voyageurs ont généralement convenu que le grès provenait principalement de la chaîne de montagne Kimsachata située au sud de Tiwanaku. Comme le montre la Fig. 7, on ne savait toujours pas comment ces mégalithes étaient exploités et transportés vers le bas avec des traîneaux primitifs, sur des pistes à lama, raides et étroites. Les premières études scientifiques conduites et publiées au début des années 1970 par les archéologues boliviens [14] avaient pour objectif de déterminer la source du grès utilisé pour construire le complexe de Pumapunku. Les études géologiques furent faites dans 6 vallées escarpées, sélectionnant plusieurs carrières de grès potentielles, totalisant 47 échantillons. Des études comparatives comprenant la diffraction des rayons X, la fluorescence X, l’analyse géochimique et la pétrographie lithique leur ont permis de conclure que le grès de Pumapunku provenait de la Quebrada de Kausani (site géologique (1) de la Fig. 6). Cependant, notre étude détaillée de leur analyse chimique, contredit cette affirmation.

Figure 6: emplacement des sites géologiques de grès étudiés dans la montagne Kimsachata, au sud de Tiwanaku.

En 2017, nous avons pris cette étude de 1970 pour commencer notre enquête et avons sélectionné trois sites (Fig. 6): site (1) Quebrada de Kausani , site (2) Cerro Amarillani, déjà étudié dans les années 1970 mais non sélectionné, et nous avons ajouté un troisième site, site (3), Kallamarka. Pourquoi? Parce qu’il existe plusieurs archives archéologiques dans le village de Kallamarka, qui montrent que le village était en activité au moment de la construction de Pumapunku. Il est donc clair que ce village aurait pu être associé à l’extraction de grès. Il est d’ailleurs inscrit au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis Juin 2014 (voir ci-dessous)


1.1.1 Quebrada de Kausani

La visite du site numéro (1) Quebrada de Kausani commence depuis le plateau de l’Altiplano à 3850 mètres et grimpe jusqu’à un lieu appelé Kaliri à 4159 mètres d’altitude. L’archéologie officielle affirme qu’ils ont utilisé la piste escarpée à lama (Fig. 7) pour traîner leurs mégalithes de 150 tonnes vers la vallée. C’est difficile à croire.

Figure 7: le chemin de lama grimpant jusqu’au site de Kausani/Kaliri.

Sur le plateau, à Kaliri, de nombreux blocs de grès quadratiques gisent sur le sol, mais nous ne trouvons pas de blocs massifs. Nous n’avons que de petits blocs (Fig. 8). Les archéologues américains [15] affirment qu’il s’agit là des restes d’activités d’extraction humaine. Les archéologues boliviens disent non, il n’y en a pas! En 1970, ils écrivaient: « un processus typique de désintégration par altération mécanique (…) il n’y avait pas de carrière de grès utilisée par les Tiwanacota, telle qu’une mine à ciel ouvert, un ouvrage ou une galerie, mais ils se dirigeaient plutôt vers des blocs séparés par une diaclase. » Ceci est un événement géologique de vieillissement naturel. Il se trouve qu’il produit des blocs quadratiques, comme dans d’autres endroits de grès.

Figure 8: site de Kausani/Kaliri et ses blocs quadratiques de grès qui résultent d’une dégradation géologique naturelle et de fracturation.

1.1.2 Cerro Amarillani

Le site (2) Cerro Amarillani est plus facile à atteindre en voiture et sur route. C’est une formation géologique similaire. Nous avons aussi des blocs. (Fig. 9)

Figure 9: le site d’échantillonnage Cerro Amarillani.

1.1.3 Kallamarka (MAR)

Le site (3) Kallamarka (Kalla Marka) est totalement différent. Callamarca est l’orthographe en espagnol. Kallamarka avec « k » est l’orthographe dans la langue locale. L’entrée du village est typique et ne se retrouve pas ailleurs (Fig. 10). Cela suggère un contexte historique. C’est étonnamment propre, avec une chaussée en briques. En fait, il était aussi une étape sur la Route de l’Inca, Qhapaq Ñan, le réseau de routes andin, inscrite au Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO depuis Juin 2014.

Figure 10: Entrée du village de Kallamarka.

Nous continuons notre exploration sur la route de terre en voiture, quittons le village et montons vers le site choisi par notre géologue. Nous y trouvons des blocs de grès individuels, mais plus intéressant encore, nous avons ici une particularité, à savoir des couches de grès altéré, adaptées à la réaction géopolymère, situées entre les blocs quadratiques, comme illustré à la Fig. 11 à gauche. Notre géologue a entrepris l’expérience suivante sur le site (Fig. 11 à droite) (regardez la vidéo pour plus de détails) et il commente: «Comme vous pouvez le constater, vous pouvez utiliser un outil très simple, décomposer le grès en morceaux plus petits, très facilement…; cela pourrait être un bon matériau pour fabriquer une pierre en géopolymère. … Oui, très facile. Même avec nos mains, nous pouvons le réduire. C’est très facile. »

Figure 11: Site d’échantillonnage MAR de couches de grès altéré et facilement désagrégé.

1.1.4 Prélèvement d’un échantillon de monument PP4.

Le grès rouge du monument Pumapunku, étiqueté PP4 et étudié ici, provient de la dalle n ° 2.

Sur la Fig. 5, l’emplacement de l’échantillonnage est marqué par un point noir.

Sur la Fig. 12, il est mis en évidence par une flèche. Il provient d’un ancien site fracturé, au bord de la dalle, où plusieurs fragments avaient été sélectionnés et étudiés dans les années 1970 par les archéologues boliviens.

Voir l’échantillon portant le numéro 9 (cercle).

Figure 12: échantillon de grès monumental PP4 sur la dalle n °. 2 (fracturée en 1970).

Les deux échantillons (1970 et 2017) peuvent être comparés en ce qui concerne la composition chimique et l’analyse pétrographique.


1.2. Enquêtes scientifiques: Microscope optique. Diffraction des rayons X, MEB / EDS, microscope électronique à balayage.

1.2.1 Microscope optique: lames minces.

Les lames minces de 30 µm d’épaisseur ont été étudiées sous lumière polarisée transmise avec un microscope optique Leica 4500 DMP. Les résultats pour le grès sont illustrés aux Fig. 13-15; les lames minces sont marquées KAU (Kausani), AMA (Amarillani), MAR (Kallamarka) et PP4 (fragment Pumapunku n°4).

Figure 13: lames minces d’échantillons KAU (Kausani), AMA (Amarillani); VC = claste volcanique, Q = quartz, C = argile, SF = fragments de grès; échelle 200 µm, lumière polarisée transmise.
Figure 14: lames minces d’échantillons à Kallamarka MAR-1 et MAR-2; VC = claste volcanique, Q = quartz, C = argile, SF = fragments de grès, F = feldspath, WF = feldspath altéré, P = plagioclase; échelle 200 µm, lumière polarisée transmise.
Figure 15: lames minces d’échantillons Pumapunku PP4-1 et PP4-2

Figure 15: lames minces d’échantillons Pumapunku PP4-1 et PP4-2;

GP = géopolymère de ferro-sialate;

VC = claste volcanique,

Q = quartz,

C = argile,

SF = fragments de grès,

WF = feldspath altéré; échelle 200 µm,

lumière polarisée transmise, adaptée de [1].

Dans les lames minces de la Fig. 13-14-15, la taille des cristaux de quartz et de feldspath est la suivante: pour KAU 100 µm, pour AMA 200-400 µm, pour MAR et PP4, 150-200 µm (avec des particules détritiques de fragments de grès similaires et de plus grande taille). Dans KAU, les grains sont plus fins et dans AMA plus gros que ceux de MAR et de PP4. Par conséquent, le grès rouge n’a pas été extrait de KAU (Kausani) ni d’AMA (Amarillani), et notre étude ne corrobore pas les affirmations des archéologues boliviens [14] ni des anthropologues américains [15]. Ils avaient choisi le site KAU, essentiellement parce qu’il contient de nombreux blocs quadratiques en grès naturel, comme le montre la Fig. 8. La lame mince de la Fig. 15 pour PP4-1 et PP4-2 montre un GP très épais, un « argile-ciment » rouge très fluide entourant plusieurs grès détritiques ainsi que des grains de feldspath / quartz. Ceci sera discuté ci-dessous et le GP sera décrit comme étant un liant géopolymère de type ferro-sialate synthétique. Les grains dans les autres pierres ont une couche d’argile naturelle beaucoup plus fine, indiquée par «C» ou de petites inclusions occasionnelles d’argile comme dans MAR-1 et MAR-2.

1.2.2 Analyse chimique (EDS) et DRX.

Les analyses MEB / EDS au microscope électronique à balayage ont été acquises à l’aide d’un microscope électronique à balayage JEOL JSM-6510LV. Les spectres de diffraction des rayons X ont été acquis à l’aide d’un spectromètre XD8 Advance « BRUKER » AXS (Siemens), étalonné et interprété selon les bases de données internationales ICDD / COD de 2013. Les résultats semi-quantitatifs pour le grès sont énumérés dans le Tableau 1: composition chimique (éléments at.%) et composition minéralogique (DRX). Le KAU contient du quartz SiO2 et du feldspath albite NaSi3AlO8; l’AMA contient du quartz et du feldspath anorthite Ca(SiAlO4)2, et MAR et PP4 ont du quartz et du feldspath albite. Nous trouvons des minéraux supplémentaires dans MAR, à savoir la calcite CaCO3, la kaolinite et les argiles illites.

Dans le Tableau 1, la fluorescence des rayons X et l’analyse MEB / EDS montrent que l’échantillon KAU n’a ni B (bore) ni Ca. Les valeurs ultérieures confirment l’analyse chimique des années 1970 [14] dans laquelle, pour 6 échantillons de Kausani, CaO = 0%, alors que pour 20 échantillons de monuments, CaO = 1,45 (valeur moyenne). Dans le Tableau 1, pour PP4-global, Ca = 1,70. De plus, pour PP4-global, Na at.% = 9,95; ce chiffre est nettement plus élevé que pour KAU (6,67), AMA (1,56) et MAR (5,10). Cette valeur est importante et sera discutée ci-dessous.

Tableau 1: Analyse des éléments (at.%) et minéralogique des grès rouges de Pumapunku et géologiques. Les valeurs de fluorescence-X (XRF) pour B bore proviennent de la référence [14], d’après [1].


Kausani
KAU
Amarillani
AMA
Kallamarka
MAR
Pumapunku
PP4 globale
Pumapunku
PP4 matrice
X-R-F
B boron (ppm)
0100not available100not available
MEB / EDS analyse at.%
Na6.671.565.109.857.63
Mg2.702.081.431.931.87
Al17.1813.3818.4816.2115.43
Si66.0570.0958.3363.6659.12
K2.673.783.512.113.70
Ca02.228.821.700.60
Fe4.736.894.324.4411.65
DRX minéraux %, analyse semi-quantitative
Quartz34.8064.1035.7022.20
Feldspath65.2035.9049.3077.80
Calcite007.400
Argiles007.60 kaolinite + illite0

L’analyse chimique, la XRF, l’analyse XRD (Tableau 1) et les lames minces (Fig. 13-15) suggèrent que KAU et AMA sont différents de PP4, c’est-à-dire que le matériau de pierre PP4 du monument ne provient pas des sites géologiques KAU (Kausani) ou MA (Amarillani).

1.2.3 Analyse SEM.

La quantité élevée de Na mesurée pour PP4-global dans le Tableau 1 se rapporte à l’image MEB et au spectre EDS de la Fig. 16, montrant NaSi3AlO8 authigénique formé après consolidation du grès. Dans le grès naturel, après des millions d’années de consolidation, l’albite authigénique résulte de la pénétration des eaux faiblement alcalines et de la dissolution du feldspath. Mais cela nécessite des pressions élevées (entre 3 600 et 5 000 m de profondeur) et des températures (100 à 150°C) [16]. Il se forme généralement de gros cristaux. Ici, nous avons une couche uniforme très mince. Cela pourrait être le résultat de l’auto-cristallisation d’un géopolymère polysialate, Si/Al = 3. Comme, dans un béton de grès à base de géopolymère Na-poly (sialate), la concentration alcaline est élevée, la formation d’albite et la cristallisation peuvent se produire pendant une période relativement courte, notamment au cours des 1400 ans d’enfouissement archéologique.

Figure 16: MEB de la matrice PP4, F = plagioclase de feldspath, Q = quartz , Alb = albite, Ch = chlorite, avec cristallisation d’une fine couche d’albite authigénique (2-3 microns d’épaisseur) sur la chlorite, et spectre EDS de l’albite pure NaSi3AIO8, adapté de [1].

Dans le Tableau 1, pour le PP4 matrice, Fe at.% = 11,65, ce qui est très élevé. Cette valeur est liée à l’image MEB et au spectre EDS de la Fig. 17. Elle présente des structures géométriques régulières (flèches) suggérant également une cristallisation géopolymérique. En tenant compte des teneurs en Si, Al, Fe et Na, nous pouvons classer la matrice comme étant un géopolymère « ferro-sialate » obtenu en milieu alcalin [17]. Certains atomes d’aluminium Al3+ sont substitués par des atomes de fer Fe3+, ce qui donne un rapport Si/(Al,Fe) = 2,3.

Figure 17: Matrice de ferro-sialate située entre des grains de quartz et de feldspath, présentant des structures géométriques régulières (flèches). Spectre EDS des structures, adapté de [1].

1.3 Discussion

La kaolinite est l’un des principaux minéraux que l’on trouve couramment dans la synthèse des géopolymères et la fabrication de béton géopolymère. Le grès MAR est soumis à la dégradation géologique qui transforme le feldspath en kaolinite. Il est facilement désintégré manuellement en petits morceaux, comme le montre la Fig. 11. Les quantités de kaolinite (dans la plage de 7% en poids) détectées par l’analyse DRX pour MAR sont suffisamment élevées pour démarrer la géopolymérisation, à condition qu’elles soient combinées avec un milieu alcalin (Na ou K).

Mais MAR contient aussi de la calcite CaCO3, que l’on ne trouve pas dans l’annalyse de PP4. Cependant, l’action de la dégradation géologique peut varier d’un endroit à l’autre. Le plateau de Kallamarka couvre une vaste zone et de nouvelles analyses faites sur des échantillons de ce site pourraient produire des spectres de diffraction des rayons X plus similaires au spectre PP4 actuel. Cette altération géologique suggère que, pour fabriquer l’une des grandes dalles du monument pesant jusqu’à 180 tonnes, le grès aurait pu être extrait à différents endroits, c’est-à-dire avec une teneur en calcite variable. Ainsi, l’analyse pétrographique des années 1970, réalisée sur les quatre dalles mégalithiques, trouve de la calcite dans 15 échantillons, aucune dans 5, pour un total de 20 analyses. Pour leurs deux échantillons M9 et M12 prélevés en 1970 dans la même dalle n°2, la teneur en calcite pour M9 = 0%, alors que pour M12 elle est = 12%. La teneur en calcite varie donc dans le même bloc de grès. Puisque notre échantillon PP4 a été prélevé au même endroit que l’échantillon M9 de la dalle n°2 des Fig.5 et Fig.12, notre résultat de DRX, avec 0% de calcite, est correct.

Sur la Fig. 15, les lames minces de PP4-1 et PP4-2 montrent l’épaisse matrice de ferro-sialate rouge et fluide, marquée GP (flèches blanches) et détectée avec le MEB sur la Fig. 17. À notre connaissance, cette caractéristique est très inhabituelle pour un grès formé géologiquement ou du moins n’a pas été rapportée dans les études pétrographiques réalisées dans le grès rouge de la région [14] [18]. La matrice GP de ferro-sialate rouge, fluide et épaisse de la Fig. 17 représente un unicum et soutient l’idée d’un béton de géopolymère en grès artificiel.

Dans le Tableau 1, la teneur en Na de PP4 globale et de PP4 matrice est également supérieure aux valeurs de KAU, AMA et MAR. Par conséquent, dans l’hypothèse où le PP4 est un grès naturel, il n’appartient pas au grès de la chaîne de montagne Kimsachata au sud de Tiwanaku. Aucune des analyses effectuées sur les 47 échantillons étudiés en 1970 ne contient cette quantité élevée de Na. D’où provient-il? Le grès avec une telle teneur en Na n’a pas encore été localisé dans la région. Par conséquent, si nous maintenons l’argument traditionnel selon lequel le monument en grès est naturel, il n’appartient donc pas à la région. En conséquence, selon l’archéologie traditionnelle, les dalles mégalithiques, comprises entre 130 et 180 tonnes, auraient été extraites et déplacées d’un site géologique situé ailleurs, très loin. Ces blocs de grès géants, de la taille d’une maison (8 x 8 mètres de surface), auraient été transportés sur des traineaux primitifs à partir d’un endroit similaire au site de Kausani situé à 4150 mètres d’altitude, sur une piste à lama raide et étroite, comme le montre la Fig. 7. C’est difficile à accepter, même si les archéologues ont expérimenté le traînage de petits piliers (1 à 5 tonnes) sur un sol plat.

Cependant, si nous acceptons l’idée que le site MAR Kallamarka, qui contient de l’argile kaolinite, est la source du grès monumental, il faut ajouter un durcisseur alcalin dans le mélange géopolymère, par exemple le sel natron, Na2CO3 extrait de Laguna Cachi, un petit lac ( salar) situé dans le désert de l’Altiplano (Bolivie). Selon les archives archéologiques, les caravanes de lama seraient passées par Laguna Cachi. Cela suggère que le sel natron a été exploité par les anciens constructeurs de Pumapunku/Tiwanaku, il y a 1400 ans. D’ailleurs, l’extraction de ce sel natron a continué, même à notre époque moderne du XXe siècle.

Si nous examinons tous les arguments susmentionnés, nous en arrivons à la conclusion que la pierre du monument est constituée de grains de grès provenant du site de Kallamarka, cimentés avec une matrice géopolymère de type ferro-sialate formée par l’intervention humaine.

2ème Partie.

Pumapunku: les structures en andésite volcanique grise

Figure 18: structures étonnantes en pierre d’andésite volcanique.

2.1 Structures extravagantes et énigmatiques.

Nous avons mentionné dans l’Introduction que l’aspect le plus controversé du site de Pumapunku se trouve toutefois dans des objets plus petits et déconcertants, d’un mètre de haut, faits de pierre volcanique andésitique, les sculptures en «H» de la Fig. 4 et d’autres, comme dans les Fig. 18 et Fig. 19.

2.1.1 Coupe parfaite à 90°, très lisse.

Ils présentent des finitions lisses sans précédent, des faces parfaitement planes, des angles droits à 90° intérieurs et extérieurs exacts. Comment ces coupes parfaites ont-elles été faites avec de simples outils en pierre? Ils ont une dureté de Mohs de 6 à 7, comme le quartz et, même les archéomanes qui prétendent que ces artefacts ont été fabriqués par une ancienne civilisation il y a 30 000 ou 60 000 ans, n’ont pas l’outil pour les reproduire.

Figure 19: autres exemples de sculptures géométriques en andésite volcanique.

2.1.2 Un archéologue qui déclare: nous ne savons pas!

Les archéologues essaient d’expliquer comment une telle perfection pourrait être obtenue avec de simples outils de pierre. Cependant, un expert est fortement en désaccord. Pour les architectes historiens, la fabrication des sculptures « H » reste une énigme qu’ils ne peuvent résoudre. Ainsi, Protzen et al. [13] ont expliqué leur dilemme et ont déclaré: « (…) pour obtenir les finitions lisses, les faces parfaitement planes et les angles droits intérieurs et extérieurs exacts des pierres finement taillées, ils ont eu recours à des techniques inconnues de la civilisation Inca et de nous-même (…) Les angles intérieurs nets et précis à 90° observés sur divers motifs décoratifs n’ont probablement pas été fabriqués avec des marteaux de pierre. (…) La pointe du marteau, aussi fine soit-elle, ne pourrait jamais produire les impeccables angles droits intérieurs des pierres de Tiahuanaco / Pumapunku: des coupes comparables dans la maçonnerie Inca ont toutes des angles intérieurs arrondis, typiques de la technique de martelage (…) Les outils de construction des Tiahuanacans, peut-être à l’exception des marteaux en pierre, restent essentiellement inconnus et doivent encore être découverts ».

Notre longue expérience des technologies des géopolymères suggère que ces sculptures peuvent être très facilement fabriquées avec la technique de moulage. Une technique de moulage en sable humide, c’est-à-dire le tassement d’un mortier de géopolymère semi-sec à l’intérieur d’un moule, produirait une surface très fine et précise ainsi que des angles vifs. La Fig. 20 montre toutes les caractéristiques d’un article obtenu en pilant du sable humide dans un moule. L’action des intempéries révèle une peau dense (Fig. 20A), une surface très précise, propre, plane et parsemée de petites bulles, les bulles d’air semi-sphériques qui auraient été piégées contre le moule (Fig. 20B). Une autre méthode consiste à tout d’abord réaliser une préforme par moulage, puis à sculpter l’intérieur avant qu’il ne durcisse, avec un outil en obsidienne par exemple.

Figure 20: A) altération de la surface de l’andésite » H « ; B) des bulles d’air semi-sphériques à la surface suggérant une technique de moulage au sable humide avec un liant géopolymère.

2.2 Recherche scientifique: lames minces, microscope optique, MEB / EDS, microscope électronique à balayage.

Les scientifiques boliviens qui ont mené l’enquête dans les années 1970 n’ont procédé à aucune étude pétrographique similaire sur les sculptures volcaniques andésitiques. Les voyageurs du XIXe siècle avaient convenu que la pierre andésite provenait principalement du volcan Cerro Khapia dans la partie sud du lac Titicaca [19]. Plus récemment, Janusek et al. [15] ont confirmé que le volcan était la principale source de matériau andésitique de Pumapunku / Tiwanaku. Cependant, ils n’ont pas effectué d’étude pétrographique régulière. Ils se sont appuyés sur les résultats qualitatifs obtenus sur des blocs volcaniques, avec un spectromètre portable à fluorescence X, et non sur des carrières. Cela explique pourquoi, dans cette étude préliminaire, nous ne comparons pas l’andésite géologique et la pierre du monument, comme nous l’avons fait avec le grès. En l’absence d’étude géologique, nous ne savions pas où regarder.
2.2.1 Échantillons de monuments en andesite.

Nous avons mentionné dans l’Introduction que de nombreux fragments d’andésite, des tas de gravats, sont éparpillés sur le site et abandonnés. Ils sont en dehors de la zone protégée du monument. En choisissant avec soin ces débris constitués en fait de morceaux de pierres monumentales, avec leur surface très plate caractéristique, nous avons pu obtenir nos échantillons représentatifs. Les échantillons PP1 A et B (Fig. 21) sont les plus importants pour notre étude. L’échantillon PP2 a été prélevé au coin d’un fragment de porte brisé et PP5 à la surface d’une dalle plane.

Figure 21: à gauche, fragments de débris de monument en andésite reposant sur le sol, la flèche pointe sur l’endroit de la cassure fraîche de l’échantillon PP1; à droite, PP1 A et B avec la finition lisse et la face parfaitement plane (flèche blanche), d’après [2].

2.2.2 Microscope optique: lames minces.

La lame mince représentée à la Fig. 22 montre en blanc les minuscules cristaux de feldspath plagioclase, les gros cristaux d’amphibole et de pyroxène. De plus, nous avons des zones noires de substance amorphe que l’on retrouve dans l’ensemble de la lame mince.

Figure 22: lames minces d’échantillon d’andésite Pumapunku PP2, lumière polarisée transmise: minuscules cristaux de plagioclase, cristaux d’amphibole et de pyroxène, matière amorphe; échelle 200 µm, d’après [2].

Il est intéressant de noter que la présence de cette substance amorphe a également été mentionnée par les voyageurs du XIXe siècle dans leur lame mince découpée dans un échantillon d’andésite extrait d’un monument de Tiwanaku différent de notre échantillon PP2 [19, en allemand: ” Runde Nester amorpher Substanz, in Mitte licht braun gefärbt, nach den Rändern verblassend, wurden vereinzelt bemerkt ; Traduction française: ” Des nids ronds (poches) de substance amorphe, de couleur marron clair au centre , palissant sur les bords, ont été remarqués de temps en temps (individuellement) ” .]

Sous une lumière réfléchissante, la surface de PP1A présente des cristaux de feldspaths blancs de plagioclase et des minéraux allongés sombres typiques de ce type de pierre andésite (Fig. 23). La surface est très plane, sans aucune trace d’action de polissage avec des grains abrasifs ni un outil de coupe, mais parsemée de petits trous d’une profondeur de 0,2 à 0,5 mm avec des arêtes franches.

Figure 23: Microscopie optique, lumière réfléchissante, surface en andésite PP1A; échelle 1 mm, les flèches pointent sur les points 1 à 6 étudiés avec le MEB d’après [2].

Le trou n° 4 a une largeur de 0,5 mm (Fig. 23) et contient plusieurs grains de minéraux et autres substances constituant la pierre, sous la surface. Il sera étudié au MEB et analyse EDS dans la prochaine section de cet article (Fig. 24). Les points numérotés sur la Fig. 23 possèdent la composition minéralogique suivante:

No. 1: plagioclase phénocryste sur la surface;

No. 2: mica biotite cristal sur la surface;

No. 3: pyroxene-augite cristal sur la surface;

No. 4: trou avec cristal de hornblende, cristal de pyroxene-augite et une matière amorphe (voir la description ci-dessous);

No. 5: trou avec cristaux de feldspath plagioclase;

No. 6: trou avec cristal de hornblende, cristal de pyroxene.

La surface de la pierre andésite est dure, possèdant une dureté Mohs de 6-7 (7=quartz), et la densité est d=2.58 kg/l. [17].
2.2.3 Analyse MEB, SEM / EDS.

Nous nous concentrons maintenant sur le trou numéro 4 (point 4) déjà mentionné ci-dessus dans la Figure 23, avec un grossissement supérieur (microscope optique et MEB).

Figure 24: à droite, point 4 de la Fig. 23 avec grossissement optique; à gauche; Images au MEB et analyse EDS du même point 4 avec Plag = feldspath plagioclase, H = hornblende, PA = pyroxène-augite, Fe-Si = ferro-silicate, échelle 100 microns, adapté de [2].

Figure 24: à droite, point 4 de la Fig. 23 avec grossissement optique; à gauche; Images au MEB et analyse EDS du même point 4 avec

Plag = feldspath plagioclase,

H = hornblende,

PA = pyroxène-augite,

Fe-Si = ferro-silicate, échelle 100 microns, adapté de [2].

Au fond du trou du point 4 (Fig. 24 à droite), nous voyons de la matière noire composée de plusieurs minéraux différents, entourés de cristaux de feldspath blanc à la surface. L’image MEB correspondante à gauche contient, à la surface, du plagioclase (Plag.) Et, dans le trou, des poly-cristaux de hornblende (H), de pyroxène-augite (P-A) et une inclusion de ferro-silicate (Fe-Si). Puis, entre ces cristaux, marqué d’un carré blanc, on trouve quelque chose qui ne correspond à aucun minéral classé du point de vue du microscope optique.

À fort grossissement, sur la Fig. 25, nous avons un élément surprenant, totalement amorphe, qui ressemble à du caoutchouc, pas du tout à un minéral cristallin. S’agit-il de la matière amorphe déjà mentionnée ci-dessus dans la lame mince de la Figure 22?

Figure 25: Matière amorphe du point (4), carré blanc de la Fig. 24. Elle ressemble à du caoutchouc, échelle 10 microns, d’après [2].

L’analyse EDS de la Fig. 26 donne une très grande quantité de carbone C et d’azote N, suivie d’autres éléments minéraux: Na, Mg, Al, Si, P, S, Cl, K, Ca. Comme pour les autres éléments légers, la concentration en élément azote N ne peut pas être déterminée par simple EDS, mais il est qualitativement présent en quantité relativement élevée dans cette matière organo-minérale amorphe, peut-être une composition organique d’ammonium.

Figure 26: Spectre EDS de la matière organique amorphe de la Fig. 25.

Étonnamment, nous trouvons de la matière organique dans une roche volcanique. C’est inhabituel et tout simplement contraire à la nature. Nous ne pouvons que conclure que cet échantillon est artificiel, fabriqué par l’homme.

On pourrait soutenir que, puisqu’il s’agit d’une image MEB obtenue dans un trou situé à la surface de l’échantillon PP1, ce que nous avons mesuré est le résultat de la pollution de surface. Par conséquent, afin de répondre à cet argument, nous avons examiné l’intérieur de PP1A en coupant dans celui-ci un échantillon plus petit, appelé PP1C. Nous avons obtenu plusieurs spots contenant le même type de matière organique. La Fig. 27 en montre deux.

Figure 27: Images MEB et analyse EDS prises à l’intérieur de l’échantillon coupé PP1C: A) flèches pointant vers la matière organique sombre (avec Spectre EDS à droite de la figure); B) autre vue intérieure de l’échantillon PP1C: flèches A et C = monocristaux de feldspath plagioclase, flèche B = lamelle de matière organique (avec le spectre EDS à droite de la figure), D = minéral de type SiO2 (tridymite?), E = Cristal de feldspath plagioclase, d’après [2].

Sur la Fig. 27A, nous voyons une surface très lisse à gauche de la première flèche qui pourrait être la surface d’un liant, mais trop mince pour une mesure EDS réaliste. En nous concentrant sur les surfaces sombres, nous retrouvons le même spectre EDS que celui de la Fig. 26, à savoir le carbone, l’azote et tous les autres éléments minéraux. Sur la Fig. 27B, nous voyons un système noir au milieu du feldspath. Il comprend une lamelle B située sous les cristaux A et C et entourée d’autres éléments D et E. L’analyse EDS des grains A et C donne la composition du feldspath plagioclase. Ensuite, nous avons analysé la lamelle sombre B qui se trouve sous ces deux minéraux. Nous obtenons à nouveau le même spectre que sur la Fig. 26; c’est de la matière organique. Ainsi, nous avons des grains de feldspath plagioclase en surface d’un matériau organique. L’autre grain D contient 70% en atomes de Si et pourrait être un type de tridymite SiO2 comme décrit dans la référence [19]. Le cristal E est du feldspath plagioclase ordinaire. La matière organique se situe donc également à l’intérieur de l’échantillon, ce qui exclut toute forme de pollution.

2.3 Discussion: quelle chimie ?

Tout le monde sera d’accord avec le fait que cette matière organique suggère la présence d’une pierre artificielle. La question est maintenant de savoir quelle chimie fut employée? Ce n’est pas un géopolymère à base de polysialate comme dans les mégalithes de grès rouge. Ce n’est pas le milieu alcalin. Si ce n’est pas un milieu alcalin, alors c’est un milieu acide. Et oui, c’est un milieu acide si nous nous appuyons sur les anciennes légendes que l’archéologie ne prend pas en compte: « (…) una sustancia de origen vegetal capaz de ablandar las piedras », extraits de plantes capables de ramollir les pierres. C’est ce que les habitants de l’Amérique du Sud revendiquent et écrivent.


2.3.1 Extraits de plantes capables de ramollir les pierres: acides carboxyliques.

Il y a 40 ans, Joseph Davidovits a rencontré un anthropologue péruvien et a décidé de faire une présentation lors d’une conférence archéologique à New York, 1981 [20], intitulée: « Fabrication d’objets en pierre par synthèse géopolymérique, la civilisation pré-inca Huanka au Pérou ». Voici un extrait du résumé des actes publiés: « Il est maintenant admis que la civilisation Tiwanaku est modelée sur la civilisation pré-inca Huanka révélée par une habileté extraordinaire à fabriquer des objets en pierre. Une récente découverte ethnologique montre que certains sorciers de la tradition Huanka n’utilisent aucun outil pour fabriquer leurs petits objets en pierre, mais une dissolution chimique de la pierre par des extraits de plantes [des acides carboxyliques]. »

Un an plus tard, en 1982, une étude scientifique réalisée avec le Laboratoire de pharmacognosie de l’Université de Grenoble, en France, était présentée à un autre congrès et publiée sous le titre: « La désagrégation des matériaux en pierre avec des acides organiques d’extraits de plantes, une technique ancienne et universelle. » L’étude portait sur l’extraction des acides carboxyliques de plantes et sur leur action dégradante sur le calcaire (carbonate de calcium). La conclusion de l’étude est la suivante: « Les agriculteurs précolombiens étaient tout à fait capables de produire de grandes quantités d’acide à partir de plantes aussi répandues dans leur région que: fruits, pomme de terre, maïs, rhubarbe, rumex, agave americana (c’est le cactus), ficus indica, oxalis pubescens”[21] [22].
Ils ont étudié l’action de trois acides carboxyliques:

– acide acétique,
– acide oxalique,
– acide citrique.

Ces acides carboxyliques fonctionnent parfaitement avec le calcaire. Le calcaire est décomposé par ces acides organiques. Il est très facile de prouver et de mesurer leur action. Toute pierre contenant du calcaire sera désagrégée mais pas l’andésite volcanique. Cela ne fonctionne pas! Cette chimie ne peut être utilisée que pour fabriquer un liant qui, en tant que tel, agglomérera un matériau de pierre non consolidé (par exemple du sable volcanique). Donc, il faut faire une distinction très nette entre le calcaire et la pierre volcanique telle que l’andésite.

2.3.2 Nous pouvions désagréger le calcaire, mais nous n’étions pas en mesure de le réagglomérer, de le durcir.

Plusieurs personnes ont essayé de découvrir le secret de cette fabrication de pierre. Ils ont réussi à ramollir le calcaire qu’ils ont réduit à une masse molle. Mais ils n’ont pas réussi à durcir à nouveau. C’est la raison pour laquelle Davidovits et Aliaga ont arrêté leurs études il y a 40 ans. Ils pouvaient désagréger (le calcaire) mais ils n’étaient pas capables de le ré-agglomérer, de le durcir à nouveau.

Les connaissances appropriées ont été acquises très récemment (il y a 3 ans). Elle applique la chimie relative aux géopolymères à base de phosphate et aux géopolymères organo-minéraux [23].


2.3.3. Objectif de recherche, trouver le durcisseur: le guano.

Où pouvons-nous trouver, localement, les produits chimiques qui vont générer cette chimie? Pour le grès, nous avons localisé le Natron alcalin dans le lac de l’Altiplano, le Laguna Cachi, afin de fabriquer les grands mégalithes. Pour les pierres volcaniques d’andésite, nous avons un liant organique obtenu en milieu acide et nous recherchons le durcisseur.

L’archéologie fournit diverses indications qui s’appuient sur plusieurs textes écrits lors de la conquête espagnole. Ils transcrivent les explications fournies oralement par les autochtones de l’époque. L’un de ces textes traite du commerce du guano entre l’océan Pacifique à Ilo et Tiwanaku, allant du niveau de la mer jusqu’à 3 800 mètres d’altitude (Fig. 28). Il a été discuté par J.W. Minkes [24]. L’extrait de l’étude commence par le site d’Ilo sur l’océan Pacifique et se lit comme suit: «5.5.2 El descanso: El Descanso signifie «lieu de repos» en espagnol. Ce nom a été transmis oralement et fait référence à l’usage traditionnel du site en tant que lieu de repos des caravanes de lamas se rendant ou venant des hauts plateaux via Moquegua … ». Selon les documents historiques, la vallée de Moquegua était la voie empruntée par de nombreuses caravanes de lamas transportant le guano récolté en grande quantité à Punta Coles, Ilo, et expédié jusqu’à Tiwanaku. Ce commerce [guano] semble avoir été intensifié lors de la construction de Tiwanaku / Pumapunku, probablement stimulé par le besoin de plus de guano. La population côtière [Ilo] reçu en échange de la coca, de la laine de camélidés, de la viande séchée et des lamas pour le transport du guano.

Figure 28: le commerce du guano depuis Ilo (Océan Pacifique) à Tiwanaku, via la vallée de Moquegua.

Le guano est un excellent engrais, mais nous pensons que ce n’est pas la raison pour laquelle ils l’ont transporté vers les hauts plateaux. La civilisation Tiwanaku a été créée avant qu’ils n’exploitent le guano. À Tiwanaku, ils avaient déjà développé une agriculture très spéciale connue sous le nom de « système de champ surélevé ». Les champs consistaient en des lits de plantation allongés et élevés, entourés de fossés remplis d’eau. Les fossés contenaient du plancton aquatique et de petits poissons qui fournissaient un engrais naturel [25]. Ils n’avaient pas besoin de guano, car ils produisaient leur propre engrais. Donc, prétendre que le guano a été envoyé sur les hauts plateaux, car ils en avaient besoin comme engrais pour l’agriculture, n’est pas correct. Cette civilisation s’est développée par elle-même. Nous soupçonnons que ce guano n’a pas été utilisé en agriculture (les quantités exploitées sont bien plus importantes que ce qui serait nécessaire pour l’agriculture seule), mais pourrait plutôt être un durcisseur organique géopolymère. En effet, il contient différents ingrédients chimiques utiles à cette fin.

Le Tableau 2 présente une analyse effectuée par M. J.D. Smith il y a 150 ans sur des échantillons de guano péruvien [26]. Il contient un grand nombre de sels d’acides, essentiellement de l’oxalate et de l’urate d’ammonium, de l’oxalate de calcium, du phosphate d’ammonium et du phosphate de calcium.

 Acide urique,  urate d’ammonium17.92
Oxalate d’ammonium7.40
Chlorure et phosphate d’ammonium8.80
Matière organique8.76
Phosphate de calcium22.00
Oxalate de calcium2.50
Sulphate de potasse8.00
Eau22.00

L’action du vinaigre (acide acétique) ou de l’un des autres acides carboxyliques extraits des plantes, sur le guano, conduit à la formation d’acides phosphorique et oxalique, utiles dans la production de géopolymère à base de phosphate. La chimie implique également l’ajout de minéraux, d’alumino-silicates, tels que le tuf volcanique finement altéré, l’argile kaolinitique ou peut-être le métakaolin. De nouvelles recherches sur site sont nécessaires afin de déterminer quel minéral a participé à la fabrication de ce liant géopolymère organo-minéral.


2.3.4 EDS du guano comparé à la matière organique PP4.

L’analyse EDS de l’échantillon de guano de Ilo, présentée à la Fig. 29, est similaire à l’EDS de la matière organique PP4 (voir la Fig. 26). Les éléments chimiques sont identiques, mais ils sont présents à une concentration plus faible dans le monument, ce qui semble être évident. Cependant, au stade de la présente étude, nous ne savons pas si la matière organique PP4 est la partie restante du guano qui n’a pas réagi ou le spectre du liant organo-minéral lui-même.

Figure 29: guano d’Ilo; (à gauche) analyse EDS; (à droite) microscopie optique, l’échelle est de 1 mm.

2.3.5 Première conclusion.

La matière organique détectée dans cette étude suggère la réaction d’un composé organique d’ammonium (l’azote N) d’origine végétale ou animale, avec des minéraux, pour former un liant organo-minéral. L’analyse quantitative de l’azote N ne peut pas être effectuée avec notre équipement actuel. Nous n’avons mesuré que des valeurs semi-quantitatives. La détection de Cl, P et S est intéressante et pourrait fournir des indices pour des recherches ultérieures. Les constructeurs ont peut-être transporté du tuf andesite volcanique non consolidé ayant la consistance du sable, à partir du site de Cerro Khapia. Ils ont ajouté un type de liant organo-minéral fabriqué avec de la biomasse locale (acides carboxyliques extraits du maïs ou autres plantes), du guano et des minéraux réactifs à base d’alumino-silicate.

Conclusion

La lame mince d’un échantillon prélevé dans le monument en grès rouge de Pumapunku montre des grains de grès enrobés d’une matrice de ferro-sialate rouge fluide et épaisse. À notre connaissance, cette caractéristique est très inhabituelle dans les grès formés géologiquement. Elle représente un unicum et soutient l’idée du béton géopolymère de grès artificiel. Une analyse MEB / EDS complémentaire pour Na, Mg, Al, Si, K, Ca, Fe suggère que le site de Kallamarka est la source des blocs mégalithiques de Pumapunku. Les dalles mégalithiques de 130 à 180 tonnes ont été fabriquées il y a 1400 ans. Pour construire leur béton de grès géopolymère, les constructeurs ont peut-être transporté du grès dégradé géologiquement, kaolinitisé, depuis le site de Kallamarka et y ont ajouté des éléments étrangers tels que le natron (Na2CO 3) de Laguna Cachi, un petit lac (salar) situé au sud du grand Salar de Uyuni dans l’Altiplano (Bolivie).

Cependant, l’aspect le plus controversé du site de Pumapunku se trouve dans des objets énigmatiques plus petits faits de pierre volcanique andésite. Notre étude démontre que ces composants architecturaux ont été façonnés avec une technique de moulage en géopolymère au sable humide. L’étude MEB de cette andésite grise montre la présence de matière organique (il pourrait s’agir du liant géopolymère). Nous avons les éléments carbone, azote et des minéraux. L’existence de matière organique amorphe est très inhabituelle, voire impossible dans une pierre volcanique. Elle a également été détectée dans les études optiques sur lames minces. C’est un « unicum » et cela soutient l’idée du béton de géopolymère à andésite artificiel. Pour fabriquer du béton géopolymère-andésite, les constructeurs peuvent avoir transporté du tuf volcanique non consolidé, qui est un matériau pierreux andésite ayant la consistance du sable, en provenance du site de Cerro Khapia, et ajouté un liant géopolymère organo-minéral fabriqué avec des ingrédients locaux.

Étonnamment, cette étude démontre que les constructeurs de Pumapunku maîtrisaient deux méthodes de fabrication de béton géopolymère, à savoir:

a) – La première, en milieu alcalin pour les mégalithes de grès rouge. Cette technologie est bien connue des scientifiques spécialistes des matériaux et des ingénieurs civils et correspond aux connaissances de la méthode de production maintenant traditionnelle de béton géopolymère.

b) – La seconde, en milieu acide pour les structures grises en andésite, repose sur l’utilisation d’acides carboxyliques organiques extraits de la biomasse locale, ainsi que sur l’ajout de guano. Elle a été reproduite avec succès dans notre laboratoire avec des produits chimiques modernes, afin de tester la validité des mécanismes chimiques impliqués dans ces nouvelles réactions géopolymériques.

En l’absence de preuve contraire, les conclusions actuelles sont bonnes et les dalles mégalithiques en grès rouge de Pumapunku ainsi que les sculptures en andésite grise sont constituées d’anciens géopolymères. Ce type d’étude pourrait fournir des données sur les mécanismes de cristallisation à long terme et l’évolution minéralogique des molécules de géopolymère. Il convient de noter également que la prochaine étape de notre étude devrait consister à rassembler suffisamment d’échantillons pour mettre en œuvre la datation au carbone-14 et fournir l’âge exact des monuments.

Remerciements

Les données MEB ont été collectées par Mathilde Maléchaux chez Pyromeral Systems SA. 60810 Barbery. France; les lames minces ont été réalisées à UniLaSalle-Geoscience. 6000 Beauvais. France. Cette recherche n’a reçu aucune subvention spécifique d’organismes de financement des secteurs publics, commerciaux ou à but non lucratif.

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[4] J. Davidovits. X-ray analysis and X-ray diffraction of casing stones from the pyramids of Egypt. and the limestone of the associated quarries. in: A.R. David (Eds), Science in Egyptology symposium, Manchester University Press (1986) 11–20.

[5] J. Davidovits, Ancient and modern concretes: what is the real difference?, Concrete International: Des. Constr, 912, 23–29.

[6] C. Nickerson, Did the Great Pyramids’ builders use concrete?, The New York Times, April 23, 2008, https://www.nytimes.com/2008/04/23/world/africa/23iht-pyramid.1.12259608.html, (accessed 10 August 2018).

[7] G. Demortier, PIXE, PIGE and NMR study of the masonry of the pyramid of Cheops at Giza, Nuclear Instruments and Methods in Physics Research B, B 226, (2004) 98–109.

[8] M.W. Barsoum, A. Ganguly and G. Hug, Microstructural Evidence of Reconstituted Limestone Blocks in the Great Pyramids of Egypt, J. Am. Ceram. Soc. 8912, 3788–3796.

[9] K.J.D. MacKenzie, M.E. Smith, A. Wong, J.V. Hanna, B. Barry, M.W. Barsoum, Were the casing stones of Senefru’s Bent Pyramid in Dahshour cast or carved? Multinuclear NMR evidence, Materials Letters 65 (2011) 350–352.

[10] I. Tunyi and I. A. El-hemaly, Paleomagnetic investigation of the Pyramids, Europhysics News 43/6 (2012), 28-31.

[11] Plan de Manejo, Centro Espiritual y Politico de la Cultura Tiwanaku 2015-2020, C.I.A.A.A.T Centro De Investigaciones Arqueológicas, Antropólógicas y Administración
de Tiwanaku, January 2015, page 35.

[12] C. R. Markham, Travels of Pedro de Cieza De Leon A.D. 1532-50, Hakluyt Society, London (1864), 376-379.

[13] J.-P. Protzen and S. Nair, Who Taught the Inca Stonemasons Their Skills? A Comparison of Tiahuanaco and Inca Cut-Stone Masonry, Journal of the Society of Architectural Historians, 56/2 (1997), 146-167.

[14] C. Ponce Sangines. A. Castanos Echazu. W. Avila Salinas. F. Urquidi Barrau. Procedencia de las areniscas utilizadas en el templo precolumbio de Pumapunku (Tiwanaku). Academia Nacional de Sciencias de Bolivia (1971) No.22.

[15] J. W. Janusek, P. R. Williams, M. Golitko, and C. Lémuz Aguirre, Building Taypikala: Telluric Transformations in the Lithic Production of Tiwanaku, in: N. Tripcevich and K.J. Vaughn (eds.), Mining and Quarrying in the Ancient Andes, Interdisciplinary Contributions to Archaeology, Springer Science+Business Media, New York, 2013, pp. 65-97.

[16] N. Mu. Y. Fu. H.M. Schulz. W. van Berk. Authigenic albite formation due to water–rock interactions — Case study: Magnus oilfield (UK. Northern North Sea). Sedimentary Geology 331 (2016) 30–41.

[17] J. Davidovits. Geopolymers: Ceramic-like inorganic polymers. J. Ceram. Sci. Technol. 08 3 335-350.

[18] O. Palacios. Geology of the Western and Altiplano Mountains west of Lake Titicaca in southern Peru. Bulletin A42 (1993) 80p.

[19] A Stübel and M. Uhle, Die Ruinenstäette Von Tiahuanaco, Verlag von Karl W. Hiersemann, Leipzig, 1892. http://digi.ub.uni-heidelberg.de/digit/stuebel_uhle1892/0004, (accessed 10 August 2018).

[20] J. Davidovits, F. Aliaga, Fabrication of Stone Objects by Geopolymeric Synthesis in the Pre-Incan Huanka Civilization in Peru, Abstracts of 21st International Symposium for Archaeometry, Brookhaven National Laboratory, New York, USA (1981) page 21.

[21] J. Davidovits, A. Bonett and A.M. Mariotte, Proceedings of the 22nd Symposium on Archaeometry, University of Bradford, Bradford, U.K. March 30th – April 3rd (1982), 205 – 212.

[22] The pdf files of ref. 20 and 21 are in the Geopolymer Institute Library for free download, called Making Cement with Plants Extracts, at #C: https://www.geopolymer.org/library/archaeological-papers/c-making-cements-with-plant-extracts/ .

[23] See Chapter 13 (14) and Chapter 14 (15), in J. Davidovits, Geopolymer Chemistry and Applications, Edition: 2nd (2008), 3rd (2011), 4th (2015), 5th (2020) Publisher: Institut Géopolymère, Geopolymer Institute, Saint-Quentin, France, Editor: ISBN: 9782954453118 (5th ed.)

[24] J.W. Minkes, Wrap the Dead, Archaeological Studies Leiden University, 12, (2005), Chapters 5.5.2, 6.5.2.

[25] A.L. Kolata, The technology and organization of agricultural production in the Tiwanaku State, Latin American Antiquity, 2(2) (1991), 99-125.

[26] J. Towers, Guano and its analysis, The British Farmer’s Magazine, (1845) Vol. 9, 389-400.

Publié par Jacky Kozan, le 04 mars 2024

Aucune pitié pour l’élite mondiale

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15 mars 2011

Aucune pitié pour l’élite mondiale !

Les puissants intérêts spéciaux mondiaux qui se sont fermement ancrés dans les années 50 ont gagné le contrôle de la connaissance … dans leur propre intérêt plutôt que pour l’intérêt public.

Aujourd’hui, le résultat collectif de ces actions d’intérêts particuliers a été de dévaster socialement la société mondiale et l’environnement mondial en nous faisant entrer dans un profond âge sombre duquel il va être difficile de sortir. L’industrie des énergies fossiles, l’industrie des armes, l’industrie des transports et les finances semblent avoir le plus à perdre …

Je crois que ces quatre industries et les élites qui dirigent ces industries sont principalement responsables de …  Je crois que d’autres institutions ont également joué un rôle, mais les coupables principaux semblent être ces quatre industries et pour des raisons évidentes. 

Les finances et le secteur bancaire seraient également affectés par la divulgation parce que les plus importants mécanismes de gestion sociale utilisés par l’élite deviendraient tout a fait inefficaces dans le cas de contact libres avec des races extraterrestres.

Ainsi que se produirait-il si la paix “venait à éclater”, et si l’énergie non polluante et bon marché ainsi que … devenaient d’utilisation courante et que l’élite perde ses mécanismes de gestion sociale?   Naturellement, pratiquement du jour au lendemain ces industries suivraient le même chemin que l’industrie du gaz d’éclairage après l’invention de l’ampoule électrique.  Ces industries ont compris dès le départ quel était l’enjeu et elles se sont adaptées rapidement pour s’accaparer … le contrôle de la connaissance et des technologies … 

Basé sur des habilitations, la connaissance et des accès spéciaux, ils ont institué un système de sécurité élitiste ayant une apparence de sécurité nationale. Ces systèmes feraient envie à tous les tyrans et les maîtres d’esclaves présents et à venir.

Ils ont fait tout ceci sous l’apparence parfaite de la sécurité nationale et de la stabilité économique. Ils ont employé leur puissance financière et l’apparence de la sécurité nationale d’une part pour modeler …, alors qu’en même temps ils modelaient la grande presse traditionnelle avec leur marteau de velours propagandiste. Ils ont eu l’habitude d’écraser la résistance venant …

Alors quel a été le résultat de ces actions ?  Le résultat est que l’humanité a été tenue à l’écart d’un brillant futur résultat de l’interaction de … avec la libre connaissance publique et l’amélioration de notre technique après nous être inspirés de leurs technologies. Comme résultat de ces actes égoïstes et criminels, des millions, peut-être des milliards de personnes sont mortes et ont souffert de la guerre et de la famine et l’environnement de la planète a été dévasté.

Je prédis que, … , la seule activité qui sera florissante, comme résultat économique de la conflagration sociale, sera celle des professions judiciaires.  Pourquoi ?  Pensez juste à ce qui est arrivé à l’industrie du tabac qui a dû régler mille conflits.  D’une part ces industries vont essayer d’obtenir rétroactivement des gouvernements du monde une protection légale pour leurs actes criminels et d’autre part elles seront publiquement poursuivies pour leurs crimes contre l’humanité et l’environnement, à gauche et à droite.

J’ai le sentiment très fort qu’on ne devrait accorder aucune amnistie ni offrir de type d’apaisement à l’élite criminelle mondiale et aux industries qu’elles dirigent.  L’élite mondiale responsable en toute connaissance de cause de la destruction de la société, de l’environnement et de tant de vies devrait être privée de tout ce qu’elle possède.

Ces élites aux niveaux les plus élevés qui sont responsables de la dévastation mondiale et massive de la société devraient être traduites devant la Cour à la Haye pour crimes contre l’humanité, et l’environnement.  Ces bandits mondiaux sophistiqués, ont de loin dépassé les crimes de Hitler, de Staline et des autres tyrans du passé.  Il faut ne leur accorder aucune pitié !

Publié par Jacky Kozan le 1er mars 2024

Pleut-il ou tombe-t-il de l’eau ?

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La météorologie parle

(1 pouce = 25,4 mm ou 2,5 cm)

Chute de glace

Il a été postulé qu’il existe des “terres dans le ciel” d’où la glace tombe périodiquement sur terre.

Mais il n’y a jamais eu de positionnement concernant ce sujet. Personne ne nous dit quel type de terres, où elles se trouvent, pourquoi la glace en tombe ou pourquoi la glace existe sur elles.

La théorie des terres dans le ciel est basée uniquement sur le lieu des chutes et le type de

glace notée.

Lisez les citations suivantes, en gardant à l’esprit notre thèse selon laquelle l’intelligence ou la direction intelligente expliquent la sélectivité du matériel et du lieu.

La sélectivité peut être intelligente ou non intelligente. L’affinité de l’hydrogène et de l’oxygène, qui produit de l’eau, est ce que nous considérons comme une sélection non intelligente. La direction qui fait que les balles de fusil frappent sur ou près d’une cible est ce que nous croyons être une direction intelligente ou une sélectivité. La répétition de chutes sur la même zone localisée à partir de régions fixes au-dessus d’une terre en rotation et en rotation est incroyable. Mais des averses répétées, sélectivement dirigées par l’intelligence, sont une probabilité à la portée du penseur décomplexé.

Nous énumérons ces occurrences avec deux pensées : premièrement, pour montrer qu’il existe une grande quantité d’activité dans l’espace qui a des origines difficiles à expliquer sur la base des lois newtoniennes ou képlériennes, deuxièmement, elles indiquent que les explications les plus simples communes à toutes ces énigmes est qu’elles proviennent des actions d’engins spatiaux ou de l’intelligence dirigeant de tels mécanismes.

Les rapports suivants sont extraits des Livres de Charles Fort :

1802 : Lors d’une tempête en Hongrie le 8 mai, une masse de glace est tombée. Elle mesurait trois pieds de long, trois pieds de large et plus de deux pieds d’épaisseur.

1808 : Le soleil vire soudain au rouge brique terne le 16 mai. Au même moment apparaissent, à l’horizon Ouest, un grand nombre de corps ronds, brun foncé et paraissant de la taille d’une couronne de chapeau. Ils sont passés au-dessus et ont disparu à l’horizon Est. Ce fut une formidable procession qui dura deux heures.

Parfois, l’un d’eux tombait par terre. Lorsque l’endroit a été examiné, on a trouvé une pellicule qui a rapidement séché et disparu. Parfois, à l’approche du soleil, les corps semblaient s’enchaîner par groupes ne dépassant pas huit. Sous le soleil, on les voyait avoir des queues. Loin du soleil, les queues étaient invisibles. Quelle que soit leur substance, elle est décrite comme gélatineuse « sopy (sic) et gelée ».

(Note de JK : sopy = chair de pied de veau cuit pour faire une soupe)

1811 : Des morceaux de glace, d’un pied de circonférence, tombent dans le Derbyshire, en Angleterre, le 11 mai.

1828 : Une masse de glace d’environ un mètre cube tombe à Candeish, en Inde.

1829 : Un bloc de glace pesant quatre livres et demie tombe à Cazorta, en Espagne, le 15 juin.

1830 : Une profonde obscurité s’abat sur la ville de Bruxelles, le 18 juin, et des morceaux de glace plats, d’un pouce de long, tombent au sol.

1844 : Un bloc de glace pesant onze livres tombe à Cette-Eygun, France, en octobre.

1849 : Une masse de glace de forme irrégulière tombe à Ord, en Écosse, en août, « après un coup de tonnerre extraordinaire ». On disait qu’il s’agissait de glace homogène, sauf dans une petite partie, qui ressemblait à des grêlons figés. La masse avait environ vingt pieds de circonférence. L’histoire, telle que racontée dans le London Times :

le 14 août 1849, est que, le soir du 13 août 1849, après un fort coup de tonnerre, une masse de glace, dit avoir une circonférence de vingt pieds, est tombé sur la succession de M. Moffat, de Balvullich, Rosshire. On a dit que cet objet était tombé seul, sans grêlon.

1851 : De la glace de la taille d’une citrouille tombe à Gunfalore, en Inde, le 22 mai.

1851 : Des masses de glace, pesant chacune environ une livre et demie, tombent dans le New Hampshire, le 13 août.

1853: Des masses ou des morceaux de glace de forme irrégulière sont tombés à Rouen, en France, le 5 juillet. Ils avaient à peu près la taille d’une main et étaient décrits comme semblant avoir été brisés à partir d’un énorme bloc de glace.

1854 : A Pourhundur, en Inde, le 11 décembre, des morceaux de glace plats, dont beaucoup pesaient plusieurs livres chacun, tombèrent du ciel. Ils sont décrits comme de grands «flocons de glace».

1887 : Dans le Montana, en hiver, des flocons de neige sont tombés qui avaient quinze pouces de diamètre et huit pouces d’épaisseur. (Flocons de neige ?)

1889 : Ténèbres intenses à Aitkin, Minnesota, 2 avril ; sable et “solide”. Des morceaux de glace sont tombés.

1889: A East Wickenham, Angleterre, le 5 août, un objet est tombé, lentement, qui mesurait environ quinze pouces de long et cinq pouces de large. Il a explosé, mais aucune substance n’a été retrouvée.

1891 : Des flocons de neige de la “taille de soucoupes” tombent près de Nashville, Tennessee, le 24 janvier. (Note de JK : les soucoupes qui portent les tasses à café)

1893 : Un bloc de glace pesant quatre livres tombe au Texas, le 6 décembre.

1894: Du Weather Bureau de Portland, Oregon, une tornade a été signalée le 3 juin. Des fragments de glace sont tombés du ciel. Ils mesuraient en moyenne trois à quatre pouces carrés et environ un pouce d’épaisseur. En longueur et en largeur, ils avaient des surfaces lisses et “donnaient l’impression d’un vaste champ de glace suspendu dans l’atmosphère, et se brisaient soudainement en fragments de la taille de la paume de la main”.

1897 : Des morceaux de glace aux bords rugueux mais à la surface lisse tombent à Manassas, en Virginie, le 10 août. Ils ressemblaient beaucoup aux fragments grossièrement brisés d’une plaque de glace lisse. Ils avaient deux pouces de diamètre et un pouce d’épaisseur.

1901 : Le 14 novembre, des morceaux de glace sont tombés lors d’une tornade à Victoria, en Nouvelle-Galles du Sud, qui pesaient au moins une livre chacun.

1908 : Un correspondant a écrit qu’à Braemar, en Suisse, le 2 juillet, alors que le ciel était dégagé et que le soleil brillait, des morceaux de glace plats sont tombés. Le tonnerre a été entendu.

1911: De gros grêlons ont été remarqués à l’Université du Missouri. Ils ont explosé comme des coups de pistolet. Le journaliste avait vu un phénomène similaire à Lexington, Kentucky, dix-huit ans auparavant.

L’ensemble du rapport ci-dessous, tiré du Science Record de 1876, mérite d’être noté. À la gare de Potter, sur l’Union Pacific Railroad, récemment, un train sortait de la gare lorsqu’une tempête a commencé et en dix secondes, il y a eu une telle fureur de grêle et de vent que l’ingénieur a jugé préférable d’arrêter la locomotive. Les “grêlons” n’étaient que de gros morceaux de glace, dont beaucoup avaient trois ou quatre pouces de diamètre et de toutes formes : carrés, cônes, cubes, etc…, et la première “pierre” qui a heurté le train a brisé une vitre et le verre volant a gravement blessé une dame au visage, faisant une profonde coupure. Cinq minutes plus tard, il n’y avait pas une vitre entière du côté sud du train, sur toute sa longueur. Les vitres des voitures Pullman étaient des plaques françaises de trois huitièmes de pouce d’épaisseur et doubles. La grêle brisa les deux épaisseurs et déchira les rideaux en lambeaux. Les volets en bois ont été brisés et de nombreux miroirs ont été brisés. Les lanternes au-dessus des wagons ont également été démolis. Le dôme du moteur était bosselé comme s’il avait été martelé avec un poids lourd, et les boiseries du côté Sud des voitures étaient labourées comme si quelqu’un les avaient frappées partout à coups de marteau glissants. Pour la durée de cette fusillade, qui dura bien vingt minutes, les dégâts s’élevèrent à plusieurs milliers de dollars et plusieurs personnes furent blessées.

Notez, en particulier, la taille et la forme des “grêlons”. Ce n’était évidemment pas une tempête de grêle. Des vents assez forts pour avoir déchiré les calottes glaciaires des montagnes et les avoir transportées à travers le pays auraient soulevé le train de ses rails.

Notez aussi la soudaineté de l’attaque. Un cas plus précis de glace météorique pourrait à peine être imaginé.

De peur que nous ne tombions dans le piège de suspecter ces rapports simplement à cause de leur ancienneté, je renoncerai à mon désir de m’appuyer sur le matériel rapporté avant le phénomène actuel des soucoupes volantes, et reproduirai cette lettre dans Fate Magazine, août 1950.

La grande grêle

Le dimanche 11 septembre 1949, trois amis, le Dr Robert Botts, le Dr John Tipton et le Dr Treadwell, sont allés chasser la colombe au ranch Eugene Tipton, dans le Nord-ouest du comté de Stephens, au Texas. Le Dr Botts m’en a parlé et a dit que c’était un après-midi assez clair et chaud sur le ranch lorsque le ciel s’est déchaîné avec environ quarante livres de glace, le tout en un seul morceau. Le Dr Tipton et le Dr Treadwell confirment ce que le Dr Botts dit avoir vu.

Le Dr Botts était assis près d’un réservoir en terre, attendant les oiseaux. Il a dit qu’il « a entendu un sifflement, et quand j’ai levé les yeux, j’ai vu tomber un objet scintillant et tourbillonnant. Il a atterri à quinze pieds de moi et s’est brisé en centaines de morceaux.

Il a ajouté que la glace avait creusé un trou de plusieurs centimètres de profondeur dans le sol. Il appela aussitôt ses compagnons et, lorsqu’ils arrivèrent, tous trois virent que la glace était d’un blanc laiteux et lorsqu’ils la goûtèrent ils trouvèrent qu’elle avait une saveur savonneuse. Botts a dit qu’il y avait quelques orages dans le ciel, mais aucun au-dessus. Il a déclaré qu’aucun avion n’était passé au-dessus. La glace est tombée vers 16 h 30 et n’avait pas complètement fondu lorsque le Dr Botts et ses amis sont partis, environ deux heures plus tard.

Treadwell, a déclaré qu’il n’avait pas entendu le bruit de la glace qui tombait, mais il est arrivé sur les lieux immédiatement après et a vu le morceau là où il était sûr qu’il n’y avait pas de glace lorsqu’il est passé près du réservoir un peu plus tôt.

Tipton, dont l’oncle est propriétaire du ranch, a déclaré que la glace ne ressemblait pas à la variété livrée par camion, mais avait quelque chose de l’apparence de la grêle, à l’exception des dimensions. Tous trois ont déclaré que les morceaux n’étaient pas de la neige carbonique, et les deux Drs. Tipton et Treadwell ont convenu qu’aucun avion n’avait été entendu au-dessus, avant ou après la chute de la glace.

Après avoir entendu cette histoire, je me suis tourné vers ma Bible, Apocalypse 16:21 : « Et il tomba sur les hommes une grande grêle du ciel, chaque pierre pesant environ un talent.

Selon une définition du dictionnaire, un talent vaut cinquante-huit livres.

Pouvez-vous expliquer ce mystère ?

Lewis W. Mathews,

Fort Worth, Texas

Maintenant… comment interpréter ces étranges chutes de glace ? Que signifient-elles pour nous après mûre réflexion ?

Nous avons déjà suffisamment de données pour indiquer trois classes de chute de glace :

(1) de vrais grêlons, issus d’orages, ou de phénomènes météorologiques normaux,

(2) de grands et petits blocs de glace météorique, qui ont peut-être été soufflés des régions polaires ou des océans, et

(3) la glace de certaines superstructures qui effectuent des visites répétées dans l’atmosphère terrestre.

Étant donné que certains des morceaux de glace, qui montrent des preuves de contact avec une surface lisse, sont tombés bien avant l’époque du vol mécanique moderne, nous sommes obligés d’attribuer leur origine à un autre type plus ancien d’espace habitant et déplaçant le mécanisme.

Il semble tout à fait naturel qu’un appareil spatial, s’il est fait de métal et venant d’un espace froid, soit bientôt recouvert de glace. Que la glace tombe, ou soit poussée par des mécanismes de dégivrage, ou même fonde lorsque les vaisseaux spatiaux sont chauffés par frottement avec l’air, ou s’immobilisent au soleil, semble tout aussi naturel. Si ces artifices tirent de l’énergie des milieux environnants via un processus endothermique, la structure de l’espace deviendra de plus en plus froide au fur et à mesure qu’elle en tirera et, dans l’atmosphère, de la glace aurait tendance à se former dessus, tout comme le givrage des bobines dans un réfrigérateur.

Je suis pleinement convaincu que d’énormes essaims de glace se déplacent dans l’espace, sur des orbites comme celles des météores. Quelque part dans l’espace, les rayons du soleil ne feront pas fondre la glace : du côté solaire de la ligne, la fonte se fait lentement. Je ne peux pas accepter l’idée d’un champ de glace flottant en permanence près de la terre. En revanche, je postule de vastes masses en mouvement orbital, de sorte que lorsqu’elles s’approchent de la terre, elles sont retenues contre son attraction par la force dynamique de leur vitesse.

Les orbites météoriques et cométaires sont ce que nous appelons une excentricité très élevée, c’est-à-dire que la matière suivant de telles trajectoires varie extrêmement dans sa distance au soleil, par rapport au mouvement de la terre et des autres planètes, qui ont des orbites presque circulaires. Puis, à mesure que l’essaim de glace s’approche du soleil, dans son circuit orbital périodique, de minuscules quantités de glace fondent et, étant fluide, le film de glace fondue est tiré vers le côté de la plus grande attraction gravitationnelle, probablement vers la terre ou vers le soleil. Cette glace fondue s’écoule vers la direction de la plus grande gravité, à la surface de l’iceberg spatial exactement comme et pour les mêmes raisons, que le soleil et la lune tirent l’eau vers le côté proche de la terre dans leur production de marées océaniques.

Nous arrivons donc à la conclusion inévitable que cette série de chutes de glace ne peut être expliquée autrement que comme de vastes masses de glace en mouvement orbital, auquel cas elles sont un élément intrinsèque de la vie spatiale ou de l’engin spatial, et que leur incohérence même indique l’intelligence dans l’espace. Puisqu’ils ne sont pas conformes aux lois naturelles, il doit y avoir une direction derrière eux.

Chutes d’eau

Il existe de nombreux exemples de lumières, de nuages ou de structures qui semblent présenter des mouvements volontaires ou contrôlés. Cela s’applique à certaines tempêtes anormales isolées qui apparaissent dans un ciel non perturbé. Certaines de ces tempêtes semblent avoir une entité organique. Ils semblent avoir de nombreux composants, y compris des débris de toutes sortes et leurs nuages sont susceptibles d’avoir une forme, une densité, une texture ou une couleur uniques ; ils peuvent être lumineux ou contenir des lumières ; ils produisent souvent des vents extrêmement violents et des ténèbres stygiennes.

Je soutiens que certaines de ces tempêtes sont associées à une action intelligente, qu’elles peuvent contenir des structures navigables qui peuvent s’entourer de nuages, à des fins de camouflage, ou simplement par interaction naturelle avec l’atmosphère. Nous essaierons de les distinguer des perturbations météoritiques proprement dites, parfois très importantes, qui semblent parfois partager certaines de leurs caractéristiques physiques.

Aussi, nous allons faire une distinction très fine. Il faut faire la distinction entre la pluie et l’eau qui tombe. Nous allons supposer que la pluie est de l’eau qui tombe, mais que l’eau qui tombe n’est pas nécessairement de la pluie, du moins pas au sens de la science météorologique.

22 décembre 1955: Californie Mystérieusement inondée

Tout au long de nos recherches sur les chutes d’objets inhabituels du ciel, nous rencontrons fréquemment l’affirmation selon laquelle ces objets tombent dans une pluie torrentielle d’eau, et presque aussi fréquemment nous trouvons des références à des formations nuageuses particulières qui ne semblent pas avoir leur origine basée sur sur des conditions météorologiques normales, ou du moins familières, c’est-à-dire des conditions météorologiques.

Nous espérons que vous porterez une attention toute particulière à l’ampleur mondiale de certaines de ces périodes de tempêtes intenses et violentes. Il y a de nombreux cas où les tempêtes et les inondations qui ont inondé une partie considérable de notre propre pays ont été presque universelles dans leur action. Cela tend à faire allusion à l’entrée de la terre dans un grand nuage cosmique d’eau et de débris suffisant pour inonder la plupart des régions des hémisphères nord et sud ensemble. Le volume d’eau qui tombe et les concomitants de boue, pluie noire, pierres, etc…, indiquent une unité d’origine externe.

Vers le milieu de septembre 1886, de l’eau tombait d’un ciel sans nuages, toujours dans une zone de vingt-cinq pieds carrés, à Dawson, en Géorgie, et des averses ont été signalées sur une zone de dix pieds carrés à Aiken, en Caroline du Sud, et à Cheraw, Caroline du Sud, (Charleston News and Courier, 8 octobre, Z1, Z5, Z6).

Chutes d’eau d’un ciel sans nuages, jusqu’à un point du comté de Chesterfield, en Caroline du Sud, et tombant si fort que des ruisseaux jaillissaient des tuyaux du toit.

Au sceptique honnête, qu’il soit profane ou météorologue, qui proteste que ces événements, s’ils ne sont pas habituels, ne sont pourtant ni anormaux ni paranormaux, je demanderais : « Depuis quand les conditions météorologiques sont-elles si stables que l’eau peut se condenser et tomber sur des zones précisément délimitées, sur de telles périodes de temps ?»

Il y a un récit d’un Dr Wartmann sur l’eau qui est tombée du ciel, à Genève, en Suisse. Il semble qu’il y avait des nuages à l’horizon à 9h00, le 9 août 1837, mais le ciel était dégagé au zénith. Il n’est peut-être pas surprenant que des gouttes de pluie tombent d’un ciel clair, mais il s’agissait de grosses gouttes d’eau chaude, et elles tombaient en si grande abondance que les gens étaient poussés à s’abriter. Cela a duré plusieurs minutes et il y a eu des chutes répétées pendant une période d’environ une heure. Réchauffé, peut-être, par une vitesse météorique ?

Répétition, sélection, localisation précise, chaleur !

Non seulement nous avons une précision extrême dans ces précipitations, mais il y a une tendance évidente à ce que les rapports les concernant soient limités à certaines zones générales. Comparez ces chutes d’eau extrêmement localisées avec les chutes très délimitées d’autres objets et la pureté de ségrégation si caractéristique de la plupart des chutes que nous avons constatées. Ce sont les chutes d’eau, de ce type, qui, selon nous, doivent être classées dans la même catégorie globale avec glace, cailloux, organismes vivants, etc…, ainsi que les déversements d’eau concomitants au déchargement des bigorneaux, poissons, etc. … Nous suggérons que l’intelligence est impliquée dans la sélection et le placement évidents.

Comme dans le cas de la glace, nous pensons qu’il existe trois types d’eau tombant sur le sol. Cette classe d’eau qui semble participer de la direction et de l’isolement correspond à la glace, par exemple, dont nous avons postulé qu’elle avait son origine dans, sur ou avec des objets naviguant dans l’espace. Nous espérons qu’il sera évident que les trombes d’eau et les masses d’eau presque solides connues pour tomber sont la contrepartie des gros morceaux de glace ou de leurs congrégations de nature « en morceaux » : en d’autres termes, la glace et l’eau sont météoritiques. . Ensuite, nous avons la variété commune de grêlons et de pluie formés par les conditions météorologiques. Nous apparaît un parallélisme.

Il semble parfois qu’il y ait une fusion entre la structure de l’espace, l’eau et les trombes d’eau. Voici un petit article du New York Tribune du 3 juillet 1922. Pour la quatrième fois en un mois, dit-on, un grand volume d’eau, ou une “averse”, s’était déversée d’un ciel local, près de Carbondale, Pennsylvanie . Cet événement, ou série d’événements, avait les qualités de localisation et de répétition que nous avons appris à associer aux chutes de pervenches, d’escargots et de grenouilles et d’autres choses.

De plus, il a le caractère presque cataclysmique, à petite échelle, des impacts de masses d’eau météoritiques. Mais conformément à nos spéculations concernant le déversement de réservoirs hydroponiques, nous trouvons pratique de lier les impacts répétitifs et très localisés de masses d’eau denses au déversement. Parfois, il y a de la vie animale dans l’eau; parfois non. Nous pensons qu’un certain jugement peut être exercé pour décider lesquelles de ces chutes d’eau sont météoritiques et lesquelles sont liées à des artifices spatiaux.

Dans Symons Meteorological Magazine, pour 1889, il est dit que la chute de pluie annuelle, à Norfolk, en Angleterre, est d’environ vingt-neuf pouces, et ce n’est pas une localité sèche ou désertique. Mais M. Symons fait remarquer que des volumes d’eau allant jusqu’à vingt-quatre pouces sont tombés du 25 au 28 mai en Nouvelle-Galles du Sud, et d’un déluge beaucoup plus important, trente-quatre pouces, (Note de Jk : 85 cm)qui a englouti Hong Kong les 2,9 et 30 mai. Aux États-Unis, un pouce de pluie par jour est une grosse chute et deux pouces est une inondation. Une averse de tonnerre normale peut apporter entre un huitième et un demi-pouce d’eau de pluie. M. Symons a attiré l’attention sur ces deux chutes d’eau qui étaient à quelques milliers de kilomètres ou plus l’une de l’autre et a posé la question de savoir s’il s’agissait simplement d’une coïncidence, mais en laissant le soin au météorologue professionnel de penser qu’à des miles l’un de l’autre, cela pourrait être remarquable et non facile à expliquer sur n’importe quelle base connue de la science météorologique.

Ceci est un autre exemple de données partielles et de réflexion partielle. Les journaux ont rapporté l’inondation en Nouvelle-Galles du Sud, mais d’après leurs rapports : des colonnes d’eau sont tombées dans d’autres endroits, notamment Avoca, à Victoria ; La Tasmanie a été inondée, ses champs vidés de lapins flottants. Le Melbourne Argus a « expliqué » : une trombe marine avait éclaté à Victoria. Victoria, la Tasmanie, la Nouvelle-Galles du Sud, tout un continent et plus encore, et Hong Kong. Ce n’est pas local et les masses d’eau ne sont pas normales. Nous recherchons une aide extérieure.

Suivons maintenant les cas surprenants des inondations de 1913 qui ont gravement endommagé nos États du Moyen-Ouest mais qui étaient pratiquement mondiales et, pour une raison quelconque, n’ont pas attiré beaucoup l’attention de la science ou n’ont pas été reconnues comme une perturbation unique et complexe. C’est surtout à ce genre de condition que nous attirons votre attention. Nous pensons que vous devriez vous demander comment un tel bouleversement généralisé de nos processus météorologiques normaux pourrait être généré sans une rencontre avec des nuages extraterrestres de matière spatiale.

En mars 1913, les agriculteurs ont été pris de court avec leurs semis de printemps. Les gens ont été alarmés et chassés des maisons… Le 23 mars 1913, on a trouvé l’État de l’Ohio inondé. Les torrents tombaient et les rivières étaient hors de contrôle. Les inondations à Dayton, Ohio ont été singulièrement désastreuses et elles ont été le centre d’attraction de la presse nationale. 250 000 personnes étaient sans abri, de nombreuses maisons ont été anéanties.

Dayton était une pagaille de corps, de tramways au point mort, de circulations encombrantes, de bâtiments détruits et des épaves générales de toute inondation. Dayton a fait la une des journaux, je m’en souviens. J’étais à deux cents miles de là, dans une ferme de l’ouest de l’Indiana. Là aussi, il a plu. Nous ne pouvions pas labourer la terre, encore moins planter des cultures. C’était l’année où j’ai eu mon premier appareil photo et j’ai acheté un brownie. Et l’une des toutes premières pellicules que j’ai utilisées a été de photographier le petit ruisseau qui traversait notre pâturage. Seulement ce n’était pas minuscule alors, c’était un torrent déchaîné et j’ai photographié ma sœur debout à côté. Le petit ruisselet avait un bassin versant qui ne faisait pas plus d’un demi-mille de long, mais c’était une rivière ce jour-là de mars. Je me souviens donc de 1913 et des nouvelles de Dayton – la dernière dépêche : “Dayton dans l’obscurité totale. Pas d’électricité.”

La météorologie n’était pas aussi avancée en 1913 qu’elle l’est aujourd’hui, mais c’était un enfant vigoureux et les prévisions météorologiques n’étaient pas totalement sous-développées. Mais les agriculteurs n’ont pas été avertis du déluge prolongé. Il a surpris les scientifiques ainsi que le profane.

Les 23, 24 et 25 mars, un ciel aquatique s’est assis sur les Catskills et les Adirondacks.

Il a glissé et déchiré son pantalon sur une crête, et les rivières ont envahi les rues de Troy et d’Albany. Les lampadaires ont disparu et les meubles flottaient contre les plafonds des chambres. Dans le New Jersey, ce qu’on appelle une « trombe d’eau » s’est emparé des usines et en a fait un gâchis, encombrant les rues joliment aménagées.

Il y a eu un millier de morts à Columbus, Ohio, qui est proche de Dayton, et le fleuve Delaware à Trenton était de quatorze pieds au-dessus de la normale. La rivière Ohio déborde à la moindre occasion, elle a eu l’opportunité d’aller toute une journée dans les champs.

À Parkersburg, en Virginie-Occidentale, les gens ont appelé leurs voisins du deuxième étage dans des chaloupes. Il y avait des lacs dans le Vermont. Des agriculteurs ont été surpris pendant qu’ils faisaient la sieste dans le Wisconsin. Des inondations destructrices se sont produites dans l’Illinois et le Missouri.

Le 27 mars, les météorologues ont commencé à rattraper leur retard et le bureau météorologique émettait des avertissements de tempête (New York ‘Tribune, 28 mars 1913). L’Indiana était une mer intérieure. Les eaux tombaient et gelaient sur les arbres au Canada, brisant les lignes électriques et les fils télégraphiques et inondant les centrales électriques. Les villes étaient plongées dans l’obscurité, on écoutait le fracas des arbres chargés de glace.

La Californie, à deux mille milles de l’Ohio, était inondée ; des torrents tombaient à Washington et en Oregon. Le Texas devrait être chaud, peut-être chaud, fin mars; il y a eu des neiges sans précédent, comme aussi au Nouveau-Mexique et en Oklahoma.

L’Alabama a été inondé; La Floride inondée.

Déluges en France.

Toute l’Europe était mouillée. Pas beaucoup d’évaporation ensoleillée là-bas.

En Espagne, près de Valence, il y a eu une tempête de grêle : les trains ont été bloqués par des grêlons inhabituellement gros, des tas de trois pieds de profondeur.

L’Afrique du Sud est pratiquement aux antipodes de notre Midwest ; il y avait des poings aqueux du ciel de Colesburg, Murraysburg et Prieska, et l’un de ces volumes était l’équivalent d’un dixième du total des précipitations normales de l’Afrique du Sud pendant une année entière !

L’été dans les Andes sud-américaines ? Peut-être, mais la neige les recouvrait deux mois plus tôt que prévu et dans les jungles du Paraguay, les gens se dispersaient dans la panique à cause des rivières inondées. Le fleuve Uruguay montait, les gouvernements acheminaient des fournitures et du matériel à des milliers de sans-abri affamés.

Les îles Fidji étaient inondées et la Tasmanie était sous l’eau. Le 22 mars, la veille de la catastrophe de l’Ohio et de quatre États voisins, commença une série de grands orages en Australie ; un « blizzard de pluie » en Nouvelle-Galles du Sud, dans le Queensland, tous les transports étaient bloqués.

Selon le Wellington Evening Post, de Nouvelle-Zélande, le 31 mars, il y a eu « le plus grand désastre de l’histoire de la colonie » ; là où il y avait eu des rivières apathiques, il y avait des torrents indisciplinés ornés de corps laineux de moutons et d’équipements agricoles. Le rugissement des rivières était le cri de la noyade et du bétail. Les vitrines des magasins ont été brisées; les cadavres étaient enveloppés de soie rouge dans des rideaux de soie rouge du quartier.

Mai 1889 : Il y a eu une « rémanence » spectaculaire en France, bien qu’aucune éruption volcanique ne se soit produite pour remplir l’air de poussière et les tempêtes partout étaient supposées avoir nettoyé l’air trouble. Il y a eu une pluie rouge à Cardiff, au Pays de Galles et de la poussière rouge est tombée à Hyères,sur les côtes françaises. Une substance inconnue est tombée pendant plusieurs heures du ciel à Saint-Louis, des particules cristallines, certaines roses et d’autres blanches. De fines poussières sont tombées dans le Dakota, elles ressemblaient à une tempête de neige. En Grèce, il y a eu une débâcle monstrueuse et les rivières ont étouffé le bétail. Les îles des Bahamas étaient sur une vague d’eau. Une averse a été décrite par un journal sur Sainte-Hélène. Une sécheresse s’est produite au Honduras britannique, suivie de fortes pluies, les 1er et 2 juin. Des inondations ont fait rage en Californie, à Ceylan, à Cuba; les villes et les plantations du Mexique ont été violées par des déluges.

Le tout dans une certaine plage de latitudes.

Publié par Jacky Kozan le 1er mars 2024

Gros objet gris entrant dans la haute atmosphère

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En 1960, avec ma mère et ma tante, une fin d’après-midi de juin, nous avons observé au dessus de nous, en direction de Brétigny sur Orge où il y a le Centre d’Essais en Vol de l’Armée de lAir, un objet gris dans le ciel, qui a laissé sur place une “traînée de nuages” qui a persisté pendant environ 20 minutes.

Nous étions tous les trois à discuter dans la cour de la maison, à La Norville (91) lorsque notre attention fut attirée par “quelque chose” dans le ciel,

Le ciel était dégagé. Le phénomène était suffisamment important en taille pour attirer l’attention de deux personnes en même temps alors qu’elles discutaient ensemble.

J’ai observé une forme oblongue, grise qui passait très haut dans le ciel. L’observation à duré au maximum deux secondes. La longueur de l’objet correspondait à la taille d’environ la moitié de la lune. Sa trajectoire a été visible sur une distance équivalente à la largeur d’une main au bout d’un bras tendu. Sur sa trajectoire un genre de nuage s’est formé et a disparu progressivement en vingt minutes. J’emploie l’expression nuage car ce n’était pas comme une traînée d’avion ou comme celle d’un météorite, c’était avec des formes beaucoup plus arrondies et moins denses qu’une traînée d’avion. La forme de l’objet était nette, la couleur exclusivement gris métallique un peu foncé. Pas de rouge, pas d’éclats.

Habitant près de Brétigny sur Orge je savais reconnaître un avion, un ballon, une étoile filante ou un bolide, mais ce n’était rien de tout cela. C’est comme si un objet s’était approché un peu trop près dans notre atmosphère et en était ressorti aussitôt.

Publié par Jacky Kozan le 1er mars 2024

Publications de Jacky Kozan

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Pierres artificielles
en géopolymère

 

Voyages
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Technologies secrètes avancées
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L’univers existe-t-il
si nous ne le regardons pas ?

 

 

Aucun pitié pour les élites

 

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Alzheimer, Vache folle, etc . . .

 

La Recherche du
Contrôle de la Gravité

 

 

María Orsic et
la technologie extraterrestre

 

La dynamique des
barycentres

LSD à
Pont-Saint-Esprit en 1951

 

 

Rencontre OVNI triangle et jets et ALAT le 5 juillet 2012

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Anomalie de Rémuzat en Drôme provençale le 5 juillet 2012

Lieu: commune du domicile de Jacky KOZAN à Rémuzat 26510 (Drôme provençale)

Heure: 22h 22

Temps nuageux à 3/8, Vent du Sud-ouest, Température 15°C

2 témoins: Jacky Kozan et son épouse Dany Kozan

Nous regardions la télévision (sur la 6 un film d’animation Wall-e), lorsqu’un bruit anormal pour l’heure attira notre attention. Nous avons reconnu un bruit d’avion jet militaire tel que celui que nous entendons régulièrement lorsque ceux-ci survolent l’endroit où nous habitons.

J’ai noté des différences par rapport aux vols de routine:

  • le bruit correspondait à celui de jets qui progressent à vitesse lente, en général cabrés,
  • à un moment compte tenu du fait que le bruit restait intense tout en persistant j’ai même cru qu’un Harrier anglais s’était égaré,
  • le bruit a persisté longtemps, plus d’une minute, ce qui m’a fait m’interroger sur son origine car le bruit d’un jet qui passe lentement décroit régulièrement et ne dure que quelques secondes.

Pour avoir une explication je suis sorti en regardant alentours. J’ai vite repéré une lumière principalement blanche qui arrivait du fond de la vallée en progressant vers moi avec une trajectoire courbe.

A ce moment il n’y avait aucun bruit car le vent soufflait du Sud-ouest face à la progression de la lumière (avion). 5 à 10 secondes plus tard l’avion était arrivé à mon niveau et le bruit du réacteur est devenu audible subitement. J’ai donc eu confirmation que cette lumière était bien celle d’un avion jet de type militaire.

Dans les 2 à 3 secondes qui ont suivi j’ai repéré deux autres lumières du même type et j’ai finalement entendu le bruit des 3 avions. Le troisième avion était décalé par rapport aux deux premiers, un peu plus haut, un peu plus en arrière. J’estime l’altitude des avions entre 800 et 1100m par rapport au niveau de la mer car j’habite à 450 m et les avions sont passés au niveau du sommet d’une montagne qui fait 1010 m. Voir l’image n°1.

J’avais donc identifié la cause du bruit qui m’avait fait sortir de la maison.

A ce moment j’ai continué à suivre les 3 avions du regard et j’ai remarqué que devant le premier avion il y avait deux lumières blanches, de la taille d’une grosse étoile ou de Vénus.

L’ensemble donnait l’impression que les deux lumières blanches étaient en tête d’un cortège et que les 3 avions les suivaient à distance.

Le cortège s’est éloigné progressivement vers le Sud Sud-est et une minute plus tard, tout bruit avait disparu. Voir l’image n°2.

A noter que les deux lumières blanches n’étaient pas devant les avions lorsque ceux-ci venaient vers moi. J’ai remarqué les deux lumières lorsque les avions étaient passés devant moi en éloignement. La direction de progression des 2 lumières était au Sud Sud-est (Cap 150). Leur vitesse était remarquablement stable et constante. Leurs positions relatives semblaient figées pendant la durée de l’observation soit quelques secondes. Elles étaient éloignées d’une distance verticale angulaire de 15 à 20° à bout de bras tendu et la plus basse décalée vers la gauche d’environ 5° Voir le dessin n°3.

Je n’ai rien remarqué d’anormal après le départ de ce cortège et ensuite je suis allé me coucher.

Ce matin j’ai contacté la Base Aérienne 115 d’orange Caritat mon interlocuteur le Sergent B. m’a informé que les avions n’étaient pas de la base d’Orange. Il n’a pas pu m’indiquer à qui m’adresser pour savoir ce que faisaient ces 3 avions à cette heure tardive au-dessus de Rémuzat.

Rapport d’observation fait à Rémuzat le 06 juillet 2012 par Jacky Kozan.

/Ajouts du 16/7/2012

Deux recoupements intéressants:

Lors de ma première déposition le 6/7 lorsque j’ai annoncé à l’adjudant-chef que le soir à 22h22 j’avais entendu un bruit inhabituel d’avions, il m’a interrompu en me demandant: “d’avion ou d’hélicoptère?”. Je lui ai expliqué pourquoi je citais des avions sans prêter plus attention à la remarque. Je me suis dit: “il essaie de voir si je suis capable de faire la différence”.

Ce jour 16/7, je viens d’être entendu plus longuement par un autre Gendarme. Le Geipan a demandé une enquête de routine, c’est la procédure.

En abordant le fait que j’aie été le seul à signaler quelque chose, je fais remarquer au Gendarme que pourtant tout le monde dans le lotissement a dû entendre. Là il a ajouté: “oui, nous aussi”, “mais nous c’était les hélicoptères”, “on était en patrouille du côté de La Motte et on a bien entendu plusieurs hélicoptères”. Mais ils devaient être occupés dans le cadre de leur intervention car ils ne se sont pas concentrés davantage sur ce bruit.

Il semblerait donc qu’il y ait eu les 3 avions de chasse en hippodrome vers Rémuzat et des hélicoptères du côté de La Motte. Le visiteur attendu devait être important.

Gendarmerie de Rémuzat 04 75 27 85 44 – Adjudant Chef DROUHIN

Base d’Orange: Base 115 – Caritat – Escadron 2.5

Sergent Bernadou , le 6/7 vers 16h20

Hélicoptère noir de la mi-juin (proche de EC 135 T2 ?)

Contactés:

SNA Centre-Est, aéroport de Grenoble Saint-Geoirs

04 76 65 47 40 (commun avec la Gendarmerie)

Et

Sécurité AVG à Lyon, Carole Soufflet 04 26 72 68 80 (1…2…3…)

Publié par Jacky Kozan le 1er mars 2024

Maria Orsic et la technologie extraterrestre

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María Orsic a-t-elle vraiment reçu de la technologie extraterrestre pour les Allemands ?

24 juillet 2022

Source : https://mysteriesrunsolved.com/de/2021/03/did-maria-orsic-really-obtain-extraterrestrial-technology-for-the-germans.html


Maria Orsitsch,
également connue sous le nom de Maria Orsic,
était une célèbre médium qui devint plus tard la Directrice de la société Vril. Elle est née le 31 octobre 1895 à Zagreb. Son père était croate et sa mère allemande de Vienne.

María Orsic était à l’époque plus belle que n’importe quelle star hollywoodienne.
© Twitter / TheRealShillbo

Maria Orsitsch a été mentionnée et représentée pour la première fois en 1967 par Bergier et Pauwels dans leur livre : “En route pour le troisième millénaire : de l’avenir de la raison fantastique”. Maria a rapidement suivi le mouvement national allemand, actif après la Première Guerre mondiale, un mouvement dont l’objectif était l’adhésion territoriale et politique à l’Allemagne. En 1919, elle s’installa à Munich avec son ami et fiancé. On ne sait pas s’ils étaient mariés ou non, car tous deux ont disparu en 1945.

A Munich, Maria fut dès le début en contact avec la Société Thulé et forma bientôt son propre cercle interne avec Traute, une autre médium munichoise et d’autres amies. Ce groupe fut appelé “Alldeutsche Gesellschaft für Metaphysik”, le nom officiel de la Vril Society.

Toutes étaient des jeunes filles, bien qu’un peu particulières, car elles étaient fermement opposées à la nouvelle mode des cheveux courts chez les femmes. Maria et Traute avaient toutes deux de très longs cheveux, l’une blonde et l’autre brune. Elles portaient de très longues tresses, une coiffure très rare au début du 20e siècle.

Comme on pouvait s’y attendre, cela devint rapidement une caractéristique de toutes les femmes qui formaient ce que l’on appelait la société Vril, qui aurait existé jusqu’en 1945. Et ce n’était pas par pure fantaisie, car elles étaient fermement convaincues que leurs longues crinières avaient un effet cosmique, permettant de recevoir des communications en dehors de notre monde.

Les Dames du VRIL

D’autre part, elles ne montraient jamais leurs cheveux en queue de cheval en public, préférant les cacher pour moins attirer l’attention. Pour les identifier, les membres de la société Vril appelaient également “Vrilerinnen” portait un disque représentant deux des principaux médiums du groupe : Maria Orsic et Sigrun.

En décembre 1919, un petit groupe de personnes des sociétés Thulé, Vril et DHvSS (acronyme des hommes de la pierre noire), dont Maria et Sigrun, louent un petit chalet près de Berchtesgaden (Allemagne).

Maria confirme ensuite avoir reçu une série de transmissions médiumniques dans un type d’écriture qu’elle appelle “templier-germanique”, dans une langue qu’elle dit ne pas connaître, mais qui contient des informations techniques pour la construction d’une machine volante. Des documents supposés de la société Vril mentionnent que ces messages télépathiques proviennent d’Aldébaran, située à 68 années-lumière dans la constellation du Taureau.

La société aurait enseigné des exercices de concentration pour éveiller l’énergie Vril, surtout chez les femmes aux cheveux longs, qui fournissaient au cerveau une énergie magnétique provenant de la Terre. Ils croyaient que leurs longs cheveux servaient d’antenne cosmique pour recevoir des communications étrangères de l’au-delà.

En ce qui concerne les documents, on dit que Marie avait deux piles de papier résultant de ces transes télépathiques : l’une avec l’écriture inconnue et l’autre parfaitement lisible. En ce qui concerne ce dernier, Maria a supposé qu’il pouvait être écrit dans une forme archaïque de ce qui pourrait être une langue du Moyen-Orient.

Avec l’aide d’un groupe proche de la Société de Thulé, connu sous le nom de “Pan-Babyloniens”, composé entre autres de Hugo Winckler, Peter Jensen et Friedrich Delitzsch, ils ont pu déterminer que cette langue ne serait autre que l’ancien sumérien, la langue des fondateurs de l’ancienne Babylone. Sigrun a aidé à traduire le message et à décrypter les images étranges de l’artefact volant circulaire qui apparaissait sur l’autre pile de papier.

Le concept de beaucoup de choses à mettre dans le tiroir de la “science alternative”, a mûri au cours de ces années et de celles qui devaient venir immédiatement après. Le fait est que le projet de construction de cet engin volant a pris trois ans en raison de difficultés de financement. Il semblerait que jusqu’en 1922, différentes parties du prototype aient été fabriquées indépendamment les unes des autres dans différentes usines financées par la Thule Society et la Vril Society.

Vril VII Plan © Flickr

Fin novembre 1924, Maria, accompagnée de Rudolf von Sebottendorf, le fondateur de la Société Thulé, rendit visite à Rudolf Hess dans son appartement de Munich. Sebottendorf voulait entrer en contact avec Dietrich Eckart, décédé l’année précédente. Eckart avait traduit les pièces d’Ibsen en allemand et publié la revue “Auf gut Deutsch” ; il était également membre de la Thule Society. Pour contacter Eckart, Sebottendorf, Maria, Rudolf Hess et d’autres membres de Thule ont mis leurs mains autour d’une table recouverte d’un tissu noir.

Hess commença à se sentir mal à l’aise en voyant Maria entrer en transe et les orbites de ses yeux se déplacer à l’envers, ne révélant que le blanc de ceux-ci et devant supporter de la voir assise sur la chaise en proie à des convulsions, avec une grimace désagréable dans la bouche. Au lieu de cela, Sebottendorf était satisfait de voir la voix d’Eckart sortir des lèvres du médium. Mais quelque chose d’inattendu s’est produit. Eckart a annoncé que quelqu’un ou quelque chose l’avait forcé à laisser de l’espace pour qu’une autre voix puisse se manifester à travers le médium avec un message important.

La voix d’Eckart a disparu pour laisser place à une voix troublante et désagréable qui s’est identifiée comme “Les Sumi, habitants d’un monde lointain en orbite autour de l’étoile Aldébaran dans la constellation que vous appelez le Taureau”. Personne ne put s’empêcher de regarder les autres compagnons avec de grands yeux, tant l’événement était surprenant. Il paraît que, selon la voix étrange, les Sumi étaient une race humanoïde qui aurait colonisé la Terre il y a 500 millions d’années. Les ruines de Larsa, Shurrupak et Nippur en Irak auraient été construites par eux.
Ceux qui ont survécu au grand déluge d’Ut-Napishtim seraient devenus les ancêtres de la race aryenne. Sebottendorf, qui était sceptique face à de telles informations, exigea des preuves. Alors que Maria était encore en transe, elle gribouilla une série de lignes sur lesquelles on pouvait voir quelques caractères sumériens.

En décembre 1943, Maria et Sigrun ont participé à une réunion organisée par la société Vril sur la côte à Kolberg. Selon les dires, l’objectif principal de cette réunion était de débattre du “projet Aldebaran”. Les médiums de la société Vril auraient reçu des informations télépathiques sur des planètes habitables autour d’Aldébaran et souhaitaient s’y rendre.

Apparemment, ce projet a été rediscuté le 22 janvier 1944 lors d’une réunion entre Hitler, Himmler, le Dr W. Schumann (scientifique et professeur à l’université technique de Munich) et Kunkel de la société Vril. Il a été décidé qu’un prototype Vril 7 “Jäger” (chasseur en allemand) serait envoyé par un canal dimensionnel supposé hors de la vitesse de la lumière en direction d’Aldébaran.
Selon l’écrivain N. Ratthofer, le premier test sur ce canal dimensionnel a eu lieu fin 1944. Le test s’est presque terminé en disgrâce, car après le vol, le Vril 7 avait l’air d’avoir volé pendant des centaines d’années. Et pas seulement à cause de son apparence, mais aussi parce qu’il a endommagé beaucoup de ses composants.

Maria Orsic l’a perdue de vue en 1945. Le 11 mars 1945, tous les membres ont reçu un prétendu document interne de la société Vril ; une lettre de Maria Orsic.
La lettre se termine par les mots : “Personne ne reste ici” (personne n’est ici). Il s’agirait de la dernière communication de la société Vril et depuis, personne n’a eu de nouvelles de Maria Orsic ou d’un de ses autres membres. Beaucoup continuent de croire qu’ils ont fui vers Aldébaran.

Publié par Jacky Kozan, le 05 mars 2024

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