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L’univers existe-t-il si nous ne le regardons pas ?
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Celui que toute la communauté scientifique mondiale considérait comme le physicien des physiciens, John Archibald Wheeler, est décédé à 96 ans d’une pneumonie, le 13 avril 2008. Il avait connu de très près tous les créateurs de la physique du siècle dernier, notamment Bohr et Einstein. Célèbre pour ses spéculations hardies sur les fondements de la physique et le principe anthropique, il fut aussi l’un des architectes de la bombe H américaine.
Voici un article du 15 avril 2008 présentant ses réflexions sur la question :
“comment se fait-il que l’existence existe?”
L’univers existe-t-il si nous ne regardons pas ?
L’éminent physicien John Wheeler affirme qu’il ne lui reste que peu de temps pour travailler sur une seule idée: que la conscience humaine façonne non seulement le présent mais aussi le passé.
Le monde semble se reconstituer morceau par morceau en ce matin gris et humide sur la côte du Maine. D’abord, les épicéas et les pins blancs qui recouvrent High Island se matérialisent dans le brouillard, puis le promontoire rocheux et enfin la mer, comme si le simple fait de regarder les choses les avait fait naître.
Et c’est peut-être bien le cas.
Pendant que cette genèse brumeuse se déroule, le plus éminent résident de l’île discute de notions qui le laissent toujours perplexe après sept décennies de physique, notamment son intuition que l’univers lui-même pourrait émerger constamment d’une brume de possibilités, que nous habitons un cosmos rendu réel en partie par nos propres observations.
John Wheeler, scientifique et rêveur, collègue d’Albert Einstein et de Niels Bohr, mentor de nombreux physiciens de premier plan est l’homme qui a choisi le nom de “trou noir” pour décrire les objets d’une densité inimaginable qui piègent la lumière et dont on pense aujourd’hui qu’ils sont répandus dans l’univers, a eu 90 ans en juillet dernier. Il est l’une des dernières grandes figures de la physique du XXe siècle, membre de la génération qui a sondé les mystères de la mécanique quantique et délimité les confins de l’espace et du temps. Après une vie de contributions fondamentales dans des domaines allant de la physique atomique à la cosmologie, Wheeler s’est consacré, dans ses dernières années, à ce qu’il appelle “des idées pour des idées”.
“J’ai eu une crise cardiaque le 9 janvier 2001, dit-il, j’ai dit : “C’est un signal. Il ne me reste qu’un temps limité, alors je vais me concentrer sur une seule question : Comment se fait-il que l’existence existe ?”
Pourquoi l’univers existe-t-il ? Pour Wheeler, la quête d’une réponse à cette question implique inévitablement de se débattre avec les implications de l’un des aspects les plus étranges de la physique moderne . Selon les règles de la mécanique quantique, nos observations influencent l’univers aux niveaux les plus fondamentaux. La frontière entre un “monde extérieur” objectif et notre propre conscience subjective, qui semblait si clairement définie en physique avant les étranges découvertes du XXe siècle, s’estompe en mécanique quantique. Lorsque les physiciens observent les constituants de base de la réalité: les atomes et leurs entrailles ou les particules de lumière appelées photons, ce qu’ils voient dépend de la façon dont ils ont mis en place leur expérience. Les observations d’un physicien déterminent si un atome, par exemple, se comporte comme une onde fluide ou une particule dure ou quel chemin il suit lorsqu’il se déplace d’un point à un autre. Du point de vue quantique, l’univers est un lieu extrêmement interactif. Wheeler adopte la vision quantique et la met en pratique.
Tout en exprimant ses pensées, Wheeler passe ses doigts derrière sa grosse tête, s’adosse à un canapé et regarde le plafond ou peut-être bien au-delà. Il est assis dos à une large fenêtre. Dehors, le brouillard commence à se lever sur ce qui promet d’être une chaude journée d’été. Sur une table d’appoint près du canapé repose un gros rocher ovale, dont une moitié est polie en noir de sorte que sa surface ressemble au symbole chinois du yin-yang. “Cette roche a environ 200 millions d’années”, dit Wheeler. “Une révolution de notre galaxie.”
Bien que le visage de Wheeler ait l’air usé et sobre, il devient presque enfantin lorsqu’il sourit, comme lorsque je lui tends la main pour l’aider à se relever du canapé et qu’il dit : “Ah, l’antigravité.” Wheeler est petit et solidement bâti, avec des cheveux blancs épars. Il conserve une fascination malicieuse pour les feux d’artifice, un enthousiasme qui lui a coûté une partie d’un doigt lorsqu’il était jeune, et il a parfois allumé des chandelles romaines dans les couloirs de Princeton, où il est devenu membre de la faculté en 1938 et où il a toujours un bureau. À un moment donné, une forte détonation interrompt notre entretien. Le fils de Wheeler, qui vit sur une falaise à quelques centaines de mètres de là, a tiré avec un petit canon, un cadeau de Wheeler.
Wheeler est gracieux à l’excès ; un collègue le décrit comme “un gentleman caché dans un gentleman”. Mais cette attitude courtoise cache aussi autre chose : l’un des esprits les plus aventureux de la physique. Au lieu de fuir les questions sur le sens de tout cela, Wheeler se délecte de la profondeur et du paradoxe. Il a été l’un des premiers défenseurs du principe anthropique, l’idée que l’univers et les lois de la physique sont accordés pour permettre l’existence de la vie. Cependant, au cours des deux dernières décennies, il a poursuivi une idée bien plus provocante, qu’il appelle la genèse par observation. Nos observations, suggère-t-il, pourraient en fait contribuer à la création de la réalité physique. Pour Wheeler, nous ne sommes pas de simples spectateurs sur une scène cosmique ; nous sommes des façonneurs et des créateurs vivant dans un univers participatif.
L’intuition de Wheeler est que l’univers est construit comme une énorme boucle de rétroaction, une boucle dans laquelle nous contribuons à la création continue non seulement du présent et du futur, mais aussi du passé. Pour illustrer son idée, il a conçu ce qu’il appelle son “expérience du choix différé”, qui ajoute une variation cosmique étonnante à une pierre angulaire de la physique quantique : l’expérience classique des deux fentes.
Cette expérience est extrêmement étrange en soi, même sans l’ajout de l’astuce de Wheeler. Elle illustre un principe clé de la mécanique quantique : La lumière a une double nature. Parfois, la lumière se comporte comme une particule compacte, un photon ; parfois, elle semble se comporter comme une onde répartie dans l’espace, à l’image des ondulations d’un étang. Dans cette expérience la lumière, un flux de photons, traverse deux fentes parallèles et frappe une bande de film photographique derrière les fentes. L’expérience peut être réalisée de deux manières : avec des détecteurs de photons situés juste à côté de chaque fente, qui permettent aux physiciens d’observer les photons à leur passage, ou sans détecteurs, ce qui permet aux photons de se déplacer sans être observés. Lorsque les physiciens utilisent les détecteurs de photons, le résultat est sans surprise : On observe que chaque photon passe par une fente ou l’autre. En d’autres termes, les photons se comportent comme des particules.
Mais lorsque les détecteurs de photons sont retirés, quelque chose d’étrange se produit. On s’attendrait à voir deux groupes distincts de points sur le film, correspondant aux endroits où les photons individuels sont tombés après avoir traversé au hasard une fente ou l’autre. Au lieu de cela, un motif de bandes alternativement claires et sombres apparaît. Un tel motif ne peut être produit que si les photons se comportent comme des vagues, chaque photon individuel s’étalant et déferlant sur les deux fentes en même temps, comme un déferlement sur une jetée. L’alternance de bandes claires dans le motif du film montre où les crêtes de ces ondes se chevauchent ; les bandes sombres indiquent qu’une crête et un creux se sont annulés mutuellement.
Le résultat de l’expérience dépend de ce que les physiciens essaient de mesurer: s’ils installent des détecteurs à côté des fentes, les photons se comportent comme des particules ordinaires, parcourant toujours un chemin ou l’autre, mais pas les deux en même temps. Dans ce cas, le motif rayé n’apparaît pas sur le film. Mais si les physiciens enlèvent les détecteurs, chaque photon semble parcourir les deux voies simultanément, comme une petite onde, ce qui produit le motif rayé.
Wheeler a imaginé une version de cette expérience à l’échelle cosmique qui a des implications encore plus étranges. Alors que l’expérience classique démontre que les observations des physiciens déterminent le comportement d’un photon dans le présent, la version de Wheeler montre que nos observations dans le présent peuvent affecter le comportement d’un photon dans le passé.
Pour le démontrer, il dessine un diagramme sur un bout de papier. Imaginez, dit-il, un quasar – une jeune galaxie très lumineuse et très éloignée. Imaginez maintenant qu’il y a deux autres grandes galaxies entre la Terre et le quasar. La gravité d’objets massifs comme les galaxies peut déformer la lumière, tout comme le font les lentilles de verre classiques. Dans l’expérience de Wheeler, les deux énormes galaxies remplacent la paire de fentes; le quasar est la source de lumière. Tout comme dans l’expérience des deux fentes la lumière, les photons, provenant du quasar peut suivre deux chemins différents, passant devant une galaxie ou l’autre.
Supposons que, sur Terre, des astronomes décident d’observer les quasars. Dans ce cas, un télescope joue le rôle du détecteur de photons dans l’expérience des deux fentes. Si les astronomes pointent le télescope dans la direction de l’une des deux galaxies intermédiaires, ils verront les photons du quasar qui ont été déviés par cette galaxie ; ils obtiendront le même résultat en regardant l’autre galaxie. Mais les astronomes peuvent également imiter la deuxième partie de l’expérience à deux fentes. En disposant soigneusement les miroirs, ils ont pu faire en sorte que les photons arrivant des routes autour des deux galaxies frappent simultanément un morceau de film photographique. Des bandes alternativement claires et sombres apparaîtraient sur le film, identiques au schéma observé lorsque les photons passent par les deux fentes.
Voici la partie étrange. Le quasar pourrait être très éloigné de la Terre, avec une lumière si faible que ses photons ne toucheraient le film qu’un par un. Mais les résultats de l’expérience ne changeraient pas. Le motif rayé serait toujours présent, ce qui signifie qu’un photon isolé non observé par le télescope a emprunté les deux chemins vers la Terre, même si ces chemins étaient séparés par de nombreuses années-lumière. Et ce n’est pas tout.
Le temps que les astronomes décident de la mesure à effectuer, qu’il s’agisse de confiner le photon à une route précise ou de lui faire suivre les deux chemins simultanément, le photon pourrait avoir déjà voyagé pendant des milliards d’années, bien avant l’apparition de la vie sur Terre. Les mesures effectuées maintenant, dit Wheeler, déterminent le passé du photon. Dans un cas, les astronomes créent un passé dans lequel un photon a emprunté les deux voies possibles entre le quasar et la Terre. Ou bien, ils forcent rétroactivement le photon à suivre un seul chemin vers leur détecteur, même si le photon a commencé son voyage bien avant l’existence des détecteurs.
Il serait tentant de rejeter l’expérience de Wheeler comme une idée curieuse, sauf pour une chose: elle a été démontrée en laboratoire. En 1984, des physiciens de l’université du Maryland ont mis en place une version de table du scénario du choix différé. À l’aide d’une source lumineuse et d’une disposition de miroirs pour fournir un certain nombre d’itinéraires possibles pour les photons, les physiciens ont pu montrer que les chemins empruntés par les photons n’étaient pas fixes jusqu’à ce que les physiciens effectuent leurs mesures, même si ces mesures étaient effectuées après que les photons aient déjà quitté la source lumineuse et commencé leur circuit à travers la série de miroirs.
Selon Wheeler, nous faisons partie d’un univers qui est un travail en cours ; nous sommes de minuscules parcelles de l’univers qui se regardent – et se construisent. Ce n’est pas seulement l’avenir qui est encore indéterminé, mais aussi le passé. En remontant dans le temps, même jusqu’au Big Bang, nos observations actuelles sélectionnent l’une des nombreuses histoires quantiques possibles de l’univers.
Cela signifie-t-il que les humains sont nécessaires à l’existence de l’univers? Si les observateurs conscients participent certainement à la création de l’univers participatif imaginé par Wheeler, ils ne sont pas le seul moyen, ni même le principal, par lequel les potentiels quantiques deviennent réels. La matière ordinaire et le rayonnement jouent les rôles dominants. Wheeler aime utiliser l’exemple d’une particule de haute énergie libérée par un élément radioactif comme le radium dans la croûte terrestre. La particule, comme les photons dans l’expérience des deux fentes, existe dans de nombreux états possibles à la fois, se déplaçant dans toutes les directions possibles, pas tout à fait réelle et solide jusqu’à ce qu’elle interagisse avec quelque chose, par exemple un morceau de mica dans la croûte terrestre. À ce moment-là, l’un de ces nombreux états probables devient réel. Dans ce cas, le mica et non un être conscient, est l’objet qui transforme ce qui pourrait arriver en ce qui arrive. La traînée d’atomes perturbés laissée dans le mica par la particule à haute énergie devient une partie du monde réel.
À chaque instant, selon Wheeler, l’univers entier est rempli de tels événements, où les résultats possibles d’innombrables interactions deviennent réels, où la variété infinie inhérente à la mécanique quantique se manifeste comme un cosmos physique. Et nous ne voyons qu’une infime partie de ce cosmos. Wheeler pense que la majeure partie de l’univers est constituée d’énormes nuages d’incertitude qui n’ont pas encore interagi avec un observateur conscient ou même avec un morceau de matière inanimée. Il voit l’univers comme une vaste arène contenant des royaumes où le passé n’est pas encore fixé.
Wheeler est le premier à admettre que c’est une idée qui dépasse l’entendement. Il ne s’agit même pas vraiment d’une théorie, mais plutôt d’une intuition sur ce que pourrait être une théorie finale du tout. C’est une piste ténue, un indice que le mystère de la création pourrait se trouver non pas dans un passé lointain, mais dans le présent vivant. “Ce point de vue est ce qui me donne l’espoir que la question: Comment se fait-il que l’existence existe ? puisse trouver une réponse”, dit-il.
William Wootters, l’un des nombreux étudiants de Wheeler et aujourd’hui professeur de physique au Williams College de Williamstown, dans le Massachusetts, considère Wheeler comme une figure presque oraculaire. “Je pense que poser la question: comment se fait-il que l’existence existe? est une bonne chose”, déclare Wootters. “Pourquoi ne pas voir jusqu’où vous pouvez vous étirer? Voir où cela vous mène. Cela doit générer au moins quelques bonnes idées, même si la question ne trouve pas de réponse. John s’intéresse à la signification de la mesure quantique, à la manière dont elle crée une réalité à partir de ce qui n’était qu’une simple potentialité. Il en est venu à considérer cela comme l’élément constitutif essentiel de la réalité.”
En s’intéressant à la nature des mesures quantiques, John Wheeler aborde l’un des aspects les plus déroutants de la physique moderne: la relation entre les observations et les résultats des expériences sur les systèmes quantiques. Le problème remonte aux premiers jours de la mécanique quantique et a été formulé de manière très célèbre par le physicien autrichien Erwin Schrödinger, qui a imaginé une expérience quantique de type Rube Goldberg avec un chat.
Mettez un chat dans une boîte fermée, avec une fiole de gaz toxique, un morceau d’uranium et un compteur Geiger relié à un marteau suspendu au-dessus de la fiole de gaz. Au cours de l’expérience, l’uranium radioactif peut ou non émettre une particule. Si la particule est libérée, le compteur Geiger la détectera et enverra un signal à un mécanisme contrôlant le marteau, qui frappera la fiole et libérera le gaz, tuant le chat. Si la particule n’est pas libérée, le chat vivra. Schrödinger s’est demandé ce que l’on pouvait savoir du chat avant d’ouvrir la boîte.
/Si la mécanique quantique n’existait pas, la réponse serait simple: le chat est soit vivant, soit mort, selon qu’une particule a touché le compteur Geiger. Mais dans le monde quantique, les choses ne sont pas aussi simples. La particule et le chat forment maintenant un système quantique composé de tous les résultats possibles de l’expérience. Un résultat comprend un chat mort, un autre un chat vivant. Aucun des deux ne devient réel tant que quelqu’un n’a pas ouvert la boîte et regardé à l’intérieur. Avec cette observation, toute une séquence cohérente d’événements: la particule éjectée de l’uranium, la libération du gaz toxique, la mort du chat, devient immédiatement réelle, donnant l’apparence de quelque chose qui a mis des semaines à se produire. Andrei Linde, physicien à l’université de Stanford, pense que ce paradoxe quantique est au cœur de l’idée de Wheeler sur la nature de l’univers: les principes de la mécanique quantique imposent de sévères limites à la certitude de nos connaissances.
“On peut se demander si l’univers a vraiment existé avant de commencer à l’observer”, dit-il. “C’est la même question que pour le chat de Schrödinger. Et ma réponse serait que l’univers a l’air d’avoir existé avant que je commence à le regarder. Lorsque vous ouvrez la boîte du chat après une semaine, vous allez trouver soit un chat vivant, soit un morceau de viande malodorant. Vous pouvez dire que le chat a l’air d’être mort ou d’avoir été vivant pendant toute la semaine. De même, lorsque nous regardons l’univers, le mieux que nous puissions dire est qu’il a l’air d’être là il y a 10 milliards d’années.”
Linde pense que l’intuition de Wheeler sur la nature participative de la réalité est probablement juste. Mais il diffère de Wheeler sur un point crucial. Linde pense que les observateurs conscients sont une composante essentielle de l’univers et ne peuvent être remplacés par des objets inanimés.
“L’univers et l’observateur existent en tant que paire”, déclare Linde. “Vous pouvez dire que l’univers est là uniquement lorsqu’il y a un observateur qui peut dire : “Oui, je vois l’univers là”. Ces petits mots: “on dirait qu’il était là”, n’ont peut-être pas beaucoup d’importance dans la pratique, mais pour moi, en tant qu’être humain, je ne connais aucun sens dans lequel je pourrais affirmer que l’univers est là en l’absence d’observateurs. Nous sommes ensemble, l’univers et nous. À partir du moment où vous dites que l’univers existe sans aucun observateur, je ne peux pas donner de sens à cela. Je ne peux pas imaginer une théorie cohérente du tout qui ignore la conscience. Un appareil d’enregistrement ne peut pas jouer le rôle d’un observateur, car qui lira ce qui est écrit sur cet appareil d’enregistrement ? Pour que nous puissions voir que quelque chose se passe et nous dire que quelque chose se passe, il faut un univers, un appareil d’enregistrement et nous. Il ne suffit pas que l’information soit stockée quelque part, totalement inaccessible à quiconque. Il faut que quelqu’un la regarde. Il faut un observateur qui regarde l’univers. En l’absence d’observateurs, notre univers est mort.
“La question de Wheeler: comment se fait-il que l’existence existe? trouvera-t-elle un jour une réponse ? Wootters est sceptique. “Je ne sais pas si l’intelligence humaine est capable de répondre à cette question”, dit-il. “Nous n’attendons pas des chiens ou des fourmis qu’ils soient capables de tout comprendre de l’univers. Et dans le balayage de l’évolution, je doute que nous ayons le dernier mot en matière d’intelligence. Il pourrait y avoir des niveaux supérieurs plus tard. Alors pourquoi devrions-nous penser que nous en sommes au point où nous pouvons tout comprendre? En même temps, je pense que c’est formidable de poser la question et de voir jusqu’où on peut aller avant de se heurter à un mur.”
Linde est plus optimiste : “Vous savez, si vous dites que nous sommes assez intelligents pour tout comprendre, c’est une pensée très arrogante. Si vous dites que nous ne sommes pas assez intelligents, c’est une pensée très humiliante. Je viens de Russie, où il y a un conte de fées sur deux grenouilles dans une boîte de crème fraîche. Les grenouilles se noyaient dans la crème. Il n’y avait rien de solide ; elles ne pouvaient pas sauter de la boîte. L’une des grenouilles a compris qu’il n’y avait aucun espoir, et elle a arrêté de battre la crème fraîche avec ses pattes. Elle est simplement morte. Elle s’est noyée dans la crème fraîche. L’autre ne voulait pas abandonner. Il n’y avait absolument aucune chance qu’elle puisse changer quoi que ce soit, mais elle a continué à donner des coups de pied, des coups de pied et des coups de pied. Et puis tout d’un coup, la crème fraîche a été baratté en beurre. Puis la grenouille est montée sur le beurre et a sauté hors de la boîte. On regarde la crème fraîche et on se dit : “Je ne peux rien en faire. Mais parfois, des choses inattendues se produisent.
“Je suis heureux que certaines personnes qui pensaient auparavant que cette question: “comment se fait-il que l’existence existe?” était dénuée de sens ne nous ont pas empêchés de la poser. Nous avons tous appris de personnes comme John Wheeler, qui pose des questions étranges et donne des réponses étranges. Vous pouvez être d’accord ou non avec ses réponses. Mais le fait même qu’il pose ces questions, et propose des réponses plausibles et invraisemblables, a ébranlé ces frontières de ce qu’il est possible et impossible de demander.”
Et qu’en pense l’oracle de High Island lui-même? Comprendrons-nous un jour pourquoi l’univers a vu le jour?
“Ou du moins comment”, dit-il. “Le pourquoi est une chose plus délicate.”
Wheeler cite l’exemple de Charles Darwin au XIXe siècle et la façon dont il a fourni une explication simple, l’évolution par la sélection naturelle, à un problème qui semblait totalement insoluble: comment expliquer l’origine et la diversité de la vie sur Terre.
Wheeler pense-t-il que les physiciens pourraient un jour avoir une compréhension tout aussi claire de l’origine de l’univers ?
“Absolument”, dit-il. “Absolument.”
Publié par Jacky Kozan, le 06 mars 2024
Triangle gris au dessus de Brétigny
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A la fin des années 50, mon père avait été très marqué par un phénomène insolite. Quand il nous en parlait, son visage changeait, il devenait préoccupé.
Il travaillait sur les voies ferrées de Brétigny sur Orge (Essonne) et pendant toute la matinée, toute l’équipe au travail a pu voir un triangle gris, très haut, au-dessus d’eux (et de la ville de Brétigny). Je l’ai questionné plusieurs fois plus tard, il me répétait toujours les mêmes choses:
“- le triangle était là toute la matinée”,
“- il était très haut”,
“- il n’a pas bougé”
“- on avait l’impression qu’il nous surveillait”
“- à un moment on l’a vu là et puis il est resté là”
“- vers midi il n’était plus là”
Quand j’essayais d’avoir des précisions sur la couleur, ou autres détails, il ne répondait que “c’était un triangle et qu’il ne bougeait pas”. Il n’a même jamais pu dire de quelle couleur il était. Quand j’ai suggéré “gris” la réponse à été “c’était un triangle!”
A l’époque à Brétigny (91), il y avait le “Centre d’Essais en Vol”, sur lequel à été construit quelques années plus tard le Centre National d’Études Spatiales.
Lorsque je demandais à mon père si des avions s’étaient approchés du triangle, il me répondait : “on a vu des avions, mais pas à côté du triangle”. Ce qui lui faisait dire que le triangle était haut, suffisamment haut pour que les avions ne puissent pas s’en approcher (il n’y avait pas encore les Mirages III).
Cette observation a été rapportée par d’autres témoins, je l’ai lue dans un livre d’Henri Durrant ou peut-être dans “Mystérieux Objets Célestes” d’Aimé Michel.
J’essaie depuis quelques semaines de trouver d’autres témoignages, pour en particulier, essayer de savoir s’il y avait des lumières sous le triangle. J’ai l’impression que ce triangle gris vu à la fin des années 50 n’est pas comparable à celui des observations récentes, en particulier, celles de la vague Belge de 1990.
Publié par Jacky Kozan le 1er mars 2024
Base de tir du CNES a Colomb Béchar en 1965
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Des collègues du service dans lequel je travaillais au CNES (division satellites, section structure) m’ont fait part d’une observation remarquable dont ils ont été témoins en 1965. Mes collègues étaient à l’époque sur place à Colomb-Béchar pour préparer les équipements de test qui accompagnaient la fusée Diamant.
Dans la matinée, ils remarquèrent un objet semi-circulaire d’apparence métallique réfléchissant la lumière du Soleil sur sa moitié supérieure. Le dessous de l’objet paraissait noir. Il est resté suspendu à environ 600 m au-dessus du sol. Non seulement l’objet était bien là, mais il se déplaçait au fur et à mesure des mouvements ou des activités au sol, comme s’il cherchait à tout moment le meilleur angle d’observation.
L’événement a duré toute la fin de matinée (plus d’une heure). Mes collègues avaient remarqué le caractère extraordinaire de l’observation, mais sans s’inquiéter en se disant: “Tiens, une puissance étrangère nous surveille!” (c’était avant le départ de l’objet). Au bout de quelques minutes, constatant que la position de l’objet correspondait toujours à leur activité au sol, les techniciens se sont arrêtés de travailler, non pas par souci de confidentialité, mais parce qu’ils étaient agacés par ce “truc qui leur tournait autour”.
Et puis l’objet est parti subitement vers le haut disparaissant en environ deux secondes.
Le travail a repris et plus personne n’en a parlé. Sauf entre collègues, exceptionnellement.
Cet événement n’a pas été beaucoup relaté dans la presse à l’époque. Il est resté ignoré du grand public. Pourtant, le phénomène a été observé par quelques dizaines de personnes, soit militaires soit scientifiques. Officiellement il a été totalement ignoré, donc aucun débat n’a été possible.
Pourtant lors d’une émission télévisée diffusée sur la chaîne française «France 2» en 1998 le journaliste Jean-Pierre Chapel, qui était présent sur les lieux à l’époque, a évoqué ce cas d’apparition d’ovni.
Des militaires français ont filmé l’objet de 7 ou 8 km de distance Tout ceci fut filmé par un cinéthéodolite, ce qui permit d’estimer , au moment de son départ, l’accélération de l’objet passant d’une vitesse de 0 à 8000 km/h en moins de 2 secondes !. Malheureusement, le film fût “officiellement” perdu pendant un déménagement à Agadir.”
Remarque personnelle : cet événement n’a pas été souligné davantage car c’est l’exemple d’un événement ingérable. On ne sait pas quel type de rapport utiliser, où ranger le film, à qui en parler.
Tout simplement.
Rien ne s’est donc passé puisqu’il n’y a pas de rapport, le film doit toujours être “en attente” quelque part dans une caisse …
Mais il suffit de parler aux témoins qui racontent tout simplement ce qu’ils ont vu et ressenti ce jour là.
Publié par Jacky Kozan le 1er mars 2024
Ombre sur le satellite artificiel FR1
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Au cours de l’année 1969, j’étais employé, depuis quelques années, comme dessinateur industriel dans la division “Satellites” du Centre national d’Études Spatiales.
Un jour, j’ai reçu des mains du responsable de l’exploitation des télécommunications avec le satellite, un listing contenant un paquet de chiffres à traduire sous forme de sinusoïde. Une partie de la courbe correspondant à l’ensoleillement du satellite, la partie suivante à l’obscurité, etc…
Dans la deuxième partie de l’ensoleillement que je plaçais sur la courbe, il y avait, une zone “de nuit” qui avait duré quelques dizaines de minutes.
Je me souviens bien de l’étonnement de l’ingénieur et du chef de service, responsable de toutes les transmissions “satellites” au CNES. Ils ont pris conscience du phénomène en découvrant et en vérifiant le schéma que je venais de terminer. Nous avons fait toutes les vérifications possibles et la conclusion générale des ingénieurs concernés par le résultat fut : “Il y a quelqu’un qui fait de l’ombre!”.
Les paroles prononcées ont bien été “quelqu’un” et non pas “quelque chose”.
A l’époque, ce travail de reconstitution simple d’une courbe à partir de coordonnées, avait été demandé par Monsieur M, qui était aussi, à cette époque, l’un des animateurs du GEPA. Il était prévu qu’il relate l’événement au cours d’une réunion publique mensuelle du GEPA.
Je suis allé à cette réunion, à l’époque j’étais aussi membre du GEPA, et j’attendais beaucoup d’informations de sa part . J’ai été déçu car sa position affichée en réunion publique ne reflétait pas sa réaction personnelle ni celle de ses collègues. Monsieur M a bien présenté les faits, sans les déformer, mais en présentant une possible explication technique résultat de la carence d’un élément du système de transmission sur le satellite.
Ce que je n’avais pas entendu être évoqué au bureau d’études au CNES. Monsieur M fut ensuite chef de Projet d’un autre satellite.
J’ai quitté le CNES un peu plus tard, sans chercher à savoir ce qu’il était advenu de cette anomalie que nous avions mis en évidence.
Publié par Jacky Kozan le 1er mars 2024
Boule lumineuse intelligente dans l’Yonne
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Un soir d’été de 1977, dans la région de Pont sur Yonne, aux environs de Saint-Sérotin, avec 5 autres témoins, j’ai assisté à une dématérialisation, de nuit, sur place et en une minute environ d’une forme circulaire de diamètre apparent un peu plus faible que celui de la lune et de couleur rouge orangé.
Nous étions 6 dans la maison lorsque l’un d’entre nous, qui venait de sortir, nous a appelé pour venir voir “quelque chose qui était sorti du buisson, là-bas”. L’entité a surgi d’un buisson à cent mètres devant la maison où nous étions et est venue se placer lentement au-dessus de la maison. En sortant, nous avons eu notre première image de l’objet; nous avons donc continué à observer; au bout de quelques secondes l’un d’entre nous a dit “on dirait qu’il est plus petit”, un autre a ajouté un peu après “oui, il diminue, c’est encore plus petit” et puis au bout d’un moment (1mn – 1.30mn?) quelqu’un a dit on ne le voit presque plus… et puis plus rien. nous nous étions répartis dans un carré d’environ 10 m de côté, tout en nous déplaçant pendant l’observation, chacun regardant les autres montrer du doigt la direction de l’entité.
C’est ce qui nous à permis, en regardant mutuellement nos doigts pointés vers l’entité, de constater qu’elle était entre dix et trente mètres maximum au dessus de la maison.
“L’entité” n’a pas bougé du tout pendant notre observation et donc pendant sa dématérialisation qui s’est étalée sur environ une minute. Elle est devenue progressivement moins visible, jusqu’à être devenue complètement invisible. Son diamètre a aussi légèrement diminué dans le même temps. Attention: ce n’est pas la diminution du diamètre jusqu’à zéro qui a été l’explication de la non visibilité de l’entité. J’ai plutôt pensé à une évolution vers l’infra rouge, du rayon de lumière perçu par nous, les observateurs.
Pour comparer : proportionnellement, si on prend le diamètre d’une pièce de deux euros à la découverte de l’objet, son diamètre est progressivement et régulièrement descendu à l’équivalent d’une pièce de un euro. La couleur rouge-orangé a toujours été parfaitement unie et homogène. Ensuite l’entité n’était plus visible.
Pour décrire cette façon de ne plus être visible, je comparerais avec un dessin sur écran d’ordinateur. Ce dessin serait donc constitué d’un certains nombre de pixels. C’est comme si le diamètre de chaque pixel avait diminué jusqu’à devenir trop petit pour l’oeil le voit.
Pendant toute la durée de l’observation l’entité a été complètement stable: aucun mouvement de déplacement, aucun mouvement sur elle-même.
Certains d’entre nous, les femmes, ont vu clairement comme “un chapelet de saucisses” pendre à la base de l’entité alors que les hommes, n’ont pas du tout aperçu cet élément.
Le temps était couvert, très lourd, mais il n’y a pas eu d’orage ce soir-là, ni sur place ni dans les environs.
Le lendemain, personne n’a voulu m’accompagner à l’endroit d’où était parti l’entité. J’y suis allé seul, mais je n’ai pas réussi à aller jusqu’à l’endroit précis, comme si un élément inconnu me dissuadait d’aller plus loin.
J’ai appris récemment qu’à cette époque d’autres observations du même type avaient été faites dans le département de l’Yonne par des gendarmes et des militaires.
Publié par Jacky Kozan le 1er mars 2024
Visiteur étrange à l’ASM 94 à Las Vegas
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Le 94e congrès de la Société américaine de microbiologie (ASM) s’est tenu à Las Vegas, du 23 au 27 mai 1994. L’ASM est l’occasion annuelle de faire le point sur les avancées en microbiologie.
En 1994, l’entreprise que je dirigeais avait un stand sur ce salon professionnel. Nous y présentions des produits innovants dans le domaine de la bactériologie.
Le dernier jour, le vendredi, nous avons rencontré 2 visiteurs particuliers. Ce jour était le plus chargé en visiteurs. A la mi-journée un homme se présente devant le stand et nous dit:
“- bonjour, vos produits sont intéressants, je vais vous présenter notre Président, Monsieur Krug, pouvez-vous lui faire une brève présentation de 2 à 3 minutes car il ne peut pas rester plus longtemps”. En parlant, la personne nous donne une carte de visite et il repart en disant: “- je vais le chercher tout de suite”.
J’étais accompagné du Biologiste en Chef de l’entreprise et nous avions décidé que c’était lui qui allait faire la présentation de nos produits au Président.
Nous nous sommes placés dans la position la plus favorable pour nous valoriser et nous nous sommes mis en attente du visiteur. Notre stand était l’un des premiers après la porte d’accès à l’exposition. Nous regardions donc vers la porte d’entrée. Mais il n’y avait pas de visiteurs en approche. L’attente a duré quelques dizaines de secondes et subitement les deux personnes étaient en face de nous.
A ce moment nous avons remarqué deux anomalies:
– l’arrivée subite des visiteurs; d’où sont-ils venus ? on les attendait et on ne les a pas vu venir! Le nombre des visiteurs présents n’était pas suffisamment important pour masquer l’arrivée de quelqu’un. Je me suis dit: c’est probablement la fatigue accumulée, je n’ai pas suffisamment soutenu mon attention…
– au niveau du contact avec le Président; l’anomalie se situait au niveau de son visage, j‘avais remarqué que son visage avait une couleur différente, un beige légèrement clair et uniforme, d’aspect finement granuleux. J’avais déjà vu des personnes maquillées avant d’être filmées, mais sur le moment la comparaison ne m’est même pas venue à l’esprit. C’était autre chose, quelque chose de nouveau pour moi. Mais comme nous étions dans une manifestation dans le domaine médicale, j’ai simplement noté ce qui était pour moi une nouveauté.
Notre premier interlocuteur à fait les présentations puis nous à laissé parler au Président. Mon collègue a fait sa présentation commerciale et j’étais à côté de lui. Pendant ce temps j’observais ce Monsieur important, le Président d’un gros Laboratoire, n’ayant pas beaucoup de temps à consacrer à notre produit. Un gros prospect qu’il fallait intéresser.
Le Président à écouté sans intervenir, tout en nous observant droit dans les yeux. Je veux dire qu’en général un visiteur regarde son interlocuteur dans les yeux pendant la conversation mais il regarde aussi le produit fréquemment. Là, j’ai eu l’impression qu’il nous questionnait avec ses yeux pendant que mon collègue lui présentait le produit.
Son regard aussi était différent, ses yeux étaient différents. Je n’arrivais pas à accrocher son regard. L’iris était très sombre et donnait une impression de profondeur de l’œil. J’avais l’impression que son regard venait du fond de son œil noir et je regardais le fond de son œil plutôt que la pupille. Son visage n’a eu qu’une seule expression pendant toute sa présence, comme s’il était figé, comme s’il avait un masque très fin.
Sa position par rapport à nous était différente, au lieu d’être à moins d’un mètre de nous pour écouter notre présentation, il est resté un peu plus éloigné à environ 1,20 m. C’est certes une petite différence mais néanmoins remarquable au point de la mémoriser comme une anomalie.
Au-delà de ces éléments inhabituels, au cours de notre présentation de 3 minutes environ, nous avions ressenti une inquiétude ambiante, du genre: qu’est ce qu’il veut? Que va-t-il se passer?
Après ces 3 minutes, l’intermédiaire qui n’avait rien de particulier dans son aspect et son attitude, nous dit: “- merci, nous envisageons de collaborer avec vous sur ces produits…” il nous salue, du genre “thank you, bye bye” et commence à partir pendant environ trois mètres avec le Président.
Dès qu’ils ont eu le dos tourné, mon collègue et moi nous sommes regardés et avons exprimé notre étonnement du genre “quelle curieuse visite!” et nous avons cherché à suivre nos visiteurs du regard par curiosité pour voir à quel stand ils allaient ensuite s’arrêter. Or après avoir détourné notre regard pendant 3 à 5 secondes maximum, nos visiteurs n’étaient plus visibles. Nous avons bien cherché dans l’allée jusqu’au prochain croisement, rien… Ils n’ont pas eu le temps d’atteindre une allée perpendiculaire et les stands étant fermés ils n’ont pas eu le temps non plus d’entrer dans un stand, nous aurions eu le temps de les voir marquer un temps d’arrêt.
J’ai retenu que les visiteurs se sont éloignés de deux pas et que le temps d’un battement de paupière, ils n’étaient plus là.
A l’époque j’en avais conclu qu’ils étaient partis comme ils étaient arrivés: instantanément.
Pendant plusieurs mois après cette rencontre nous avons collé l’étiquette “étrange” à cette visite.
De retour en France, je préparais un courrier de remerciement et de proposition de rencontre entre notre Président et le visiteur du Congrès de l’ASM. Il n’y a eu aucune suite à ce courrier. Nous aurions dû relancer, prendre contact, mais le Président de notre société ne maîtrisait pas bien son expression en langue anglaise et il n’a pas cherché à établir cette collaboration.
Cette affaire me revenait souvent en mémoire car j’avais vécu des évènements que je ne savais pas expliquer. Une dizaine d’années plus tard j’ai voulu vérifier l’activité de l’entreprise et voir qui en était officiellement le Président. J’ai constaté que l’entreprise existait toujours, qu’elle avait bien une activité de Recherche en Biologie du sang animal et humain. Quelques extraits actuels:
X est un leader de l’industrie dans la collecte de tissus et d’organes animaux à partir des donneurs et des abattoirs. La société a ses propres troupeaux pour la production de sang total, de sérum et de plasma. Plusieurs variétés d’espèces sont disponibles, alligators, bovins, poulets, ânes, chèvres, chevaux, porcs, et moutons.
Le vivarium high-tech de X et son personnel sont disponibles pour des projets sur des animaux de laboratoire. Les installations peuvent accueillir des études sur le métabolisme des médicaments, la pharmacocinétique, la tératogénicité (effet indésirable potentiel de certains médicaments, capacité de ces médicaments à provoquer des anomalies ou des déformations fœtales), des projets d’hybridation de cellules à petite et grandeéchelle,et bien plus encore.
J’ai donc commencé à soupçonner un lien entre l’activité de cette entreprise et les mutilations de bétail.
Mais ma plus grande surprise fût de m’apercevoir que l’image que je voyais du Président sur le site Internet de l’entreprise ne correspondait pas du tout à la personne que nous avions vu sur mon stand au Congrès de l’ASM. Pourtant le nom était bien sur sa carte de visite, il n’y a pas d’erreur possible. Le Président réel, celui que je ne reconnais pas, dirige l’entreprise depuis 1977 et son portrait est aujourd’hui encore sur le site Internet de l’entreprise.
La personne que nous avons rencontrée au Congrès de l’ASM à Las Végas en 1994 n’était pas le Président de ce Laboratoire, pourtant il nous avait laissé sa carte de visite qui le mentionnait.
L’affaire devenant trop complexe pour être élucidée, je n’ai pas poussé plus en détail mes recherches et réflexions. J’ai laissé tomber.
Publié par Jacky Kozan le 1er mars 2024
Touriste particulière au marché de Rémuzat
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Rémuzat était ma commune de résidence en 2012. Le samedi matin il y avait un marché sur la place du village. Quatre ou cinq commerçants y venaient régulièrement et j’allais de temps en temps y faire quelques achats. Un samedi de fin juillet 2012, en arrivant près du marché, comme d’habitude je jette un coup d’œil d’ensemble pour organiser mes achats, je note juste qu’il n’y a pas beaucoup de monde sur la place, juste deux ou trois groupes de 2 ou 3 personnes. Ce qui était habituel pour ce village de 350 habitants.
En m’approchant un peu plus, je remarquais sur la place, un peu à l’écart des commerces, une femme dont la présence semblait inappropriée sur ce marché. Cette arrivée subite fût ma première surprise car elle était venue de nulle part. Quelques secondes avant je ne l’avais pas vue. Il y avait moins de 10 personnes sur la place dont la superficie est d’environ 600 m2, toute arrivée ou départ se serait vu facilement.
Pour faire coller la scène avec la réalité, j’ai immédiatement cherché près d’elle d’autres personnes qui auraient pu l’accompagner. A ce moment j’ai remarqué qu’aucun commerçant ni aucun client ne la regardait alors que sa silhouette était franchement inhabituelle. Elle ne regardait personne non plus. J’ai vraiment eu l”impression que les gens ne la voyait pas, comme si elle n’était pas là.
La silhouette générale de la personne étant inhabituelle surtout sur le marché de ce village, j’ai arrêté mon regard sur elle. A cet instant je me suis rendu compte qu’elle était déjà en train de me regarder. C’était un regard franc, direct, soutenu et ceci avec un sourire invitant à aller lui dire “bonjour!”.
Elle était là, debout dans un coin de la place avec une silhouette et un sourire inadaptés au contexte, personne à proximité. Elle n’avait bien sûr pas de panier à provision, juste un sac à main de ville. Il devait être 9h30 environ, le matin.
Ma première réaction à été de regarder discrètement derrière moi comme si elle avait reconnu quelqu’un situé dans ma direction et derrière moi. Mais non, j’étais bien le seul dans la direction où elle regardait. J’ai eu l’impression que quelqu’un de proche me reconnaissait et s’apprêtait à venir à ma rencontre.
Sa silhouette ne me rappelant personne, j’avais besoin de quelques secondes de réflexion, alors je pris quelques pommes sur l’étalage. Je savais ce que j’allais acheter, combien j’allais en prendre, donc l’opération à été brève, j’estime maintenant sa durée entre 15 à 20 secondes.
Mes pommes placées dans la corbeille en plastique du commerçant, en me retournant je regarde discrètement pour voir si la personne à bougé et si éventuellement elle vient vers moi. Dans ce cas je me serais écarté du rayon fruits pour amorcer une communication.
Mais la silhouette n’était plus là. J’ai alors élargi ma zone d’observation en parcourant vite fait les 3 ou 4 commerces présents sur la place. Le temps que je prenne mes 4 ou 5 pommes une personne aurait pu faire entre 10 et 20 mètres, mais pas plus. Très surpris de ne plus la voir sur la place j’ai porté mon regard sur l’extérieur de la place du marché, les rues qui y conduisent et les autres places proches. Rien, la silhouette étrange avait disparu.
Sur le moment, bien qu’étonné par cette anecdote, je n’ai pas cherché d’explication rationnelle. Tous les jours nous nous trouvons dans des situations nouvelles ou inexplicables compte tenu de notre éducation et de nos habitudes, alors j’ai classé l’affaire dans la rubrique “j’ai pas tout compris”. Je l’ai quand même relatée une semaine plus tard à un voisin et à des connaissances “ufologiques” locales.
Publié par Jacky Kozan le 1er mars 2024
CV en Français de Jacky Kozan
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La Recherche du Contrôle de la Gravité
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